BEORN Paul - Les derniers parfaits

Les derniers parfaits
Paul Beorn

Quatrième de couverture :

Une épopée au cœur du royaume d’Occitania, qui résonne des bruits de la guerre médiévale et des cris des mourants.

Dans le royaume de France ravagé par la guerre contre les légions catharis d’Occitania, Cristo, un soldat prisonnier, échappe à ses geôliers enchaîné à trois compagnons d’infortune. Les quatre fuyards que tout oppose doivent s'entraider pour survivre, contraints de se cacher puis d'emprunter les chemins de traverse. Commence alors pour eux une haletante course-poursuite à travers un pays ennemi dominé par des démons et vivant sous le joug d’une Église catharis fanatisée. Ici, dans les vestiges d'un antique Empire disparu, une magie ancienne continue de survivre dans des talismans et d'immenses tours-statues. Au coeur des forêts profondes et des montagnes déchiquetées des terres occitanes, pris dans le fracas des combats, Cristo et ses compagnons prendront conscience de porter en eux un pouvoir insoupçonné. Ils verront leur destin basculer et le monde trembler sous leurs pas.

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Mon avis:

De cet auteur, j’avais déjà lu son dyptique précédent « La pucelle de Diable-Vert » paru également aux éditions Mnémos, une fantasy mêlant souffle épique et portrait intimiste. J’ai retrouvé pour mon plus grand plaisir ces ingrédients dans ce roman mené à cent à l’heure !
Dans un royaume de France revisité, la guerre contre les légions catharis d’Occitania fait rage. Devant une ville assiégée, les fers aux pieds, quatre prisonniers saisissent cependant l’opportunité de se libérer. Parmi eux, Cristo, soldat, et la Flèche, un jeune homme qui cache pourtant un secret à ses compagnons… Alors que les quatre fugitifs commencent un périple semé de dangers afin d’alerter le Dauphin, ils sont confrontés à la folie et la cruauté des hommes, qu’encouragent de mystérieuses figures. Dans ce chaos, Cristo et ses compagnons ne pourront compter que sur eux-mêmes, sur leur force et leur ingéniosité. Ainsi que sur une alliée inattendue…

Ce que j’aime d’abord dans ce récit, c’est que l’auteur aime ses personnages et que cela se ressent dans son écriture. Même s’il ne les épargne pas dans leurs aventures, l’affection qu’il leur porte est présente à chaque page. Une tendresse qui se combine à merveille avec un sens de l’humain, une description précise et sans concession de la psychologie de ces hommes, pris en tenailles entre dogmes religieux et recherche de liberté. C’est avec une grande humanité que l’auteur nous invite à suivre Cristo et ses amis dans leur quête pour sauver, d’abord leurs peaux, et ensuite, le royaume de France.

Nous sommes dans un récit de fantasy, qui rime bien souvent avec magie. Je dois dire que j’ai adoré l’utilisation que l’auteur en fait, ingénieuse et intrigante à souhait ! J’ai adoré découvrir ce qu’étaient ces maleficum ainsi que leurs origines. L’intrigue se révèle haletante, picaresque même et si l’auteur nous entraîne dans des lieux qui font frémir le lecteur, il n’oublie jamais de les éclairer de quelques rayons d’espoir, ne serait-ce que par les sentiments que les prisonniers finissent par se porter les uns aux autres. Le seul regret de ma part concerne la fin, que je trouve amenée avec un peu trop de rapidité.

En conclusion, un merveilleux récit, qui joue avec l’histoire de France, des personnages plus qu’attachants et une plume à découvrir, si vous ne l’avez pas déjà fait !