HELLISEN Cat - Rouge est l'océan

Rouge est l'océan
Cat Hellisen

De La Martinière Jeunesse
Sortie le 14 février 2013

Quatrième de couverture

À Pelimburg, au bord de l’océan, le pouvoir est détenu par ceux qui maîtrisent la magie, les Lamias. Les autres, les Hobs, doivent se contenter des bas fonds.
Quand Ilven, sa meilleure amie, se jette du haut d’une falaise pour échapper à un mariage arrangé, Felicita, elle aussi promise à un homme qu’elle n’aime pas, renonce à ses privilèges et quitte sa prison dorée en faisant croire à sa mort. La voici seule dans la vieille ville, parmi les Hobs, obligée de cacher son identité.
Mais suffit-il de quitter sa famille, de rejeter les siens pour être une personne neuve ? Peut-on effacer en quelques jours les habitudes et les sentiments appris pendant l'enfance ?
Le vent de la révolte souffle sur la ville. Malédictions, manipulations, désir, sacrifices, trahisons… C'est au cœur de la tourmente que Félicia devra trouver sa voie. Elle qui n'est plus tout à fait Lammer, et ne sera jamais tout à fait Hob…

« Dans la société où vit Felicita, ce sont les maisons patriciennes, composées de l’aristocratie des Lamias Superiors, qui imposent leur pouvoir grâce à la magie. Ils l’exercent grâce à une drogue rare (le minerai de scriv), au sein de trois castes : les Combattants (qui manipulent l’air), les Saints (qui peuvent voir l’avenir), et les Lecteurs (qui savent deviner les pensées).
Felicita est une Combattante de la maison Pelim. Pourtant, elle devra fuir sa classe, prétendre être une Lamia Inferior (non douée de magie) et se cacher au milieu du petit peuple, les Hobs… »
Après le suicide de sa meilleure amie, Ilven, à qui ses parents avaient imposé d’épouser un riche aristocrate, Felicita prend conscience qu’elle ne peut elle aussi accepter son sort et épouser celui que sa mère et son frère lui destinent. Mais chez les Lamias, tout le pouvoir est détenu par les hommes et la jeune fille n’a pas son mot à dire. Elle décide donc de simuler sa mort et de se cacher dans les bas-fonds de Pelimburg, au milieu des rebus de la société. C’est là que Felicita prendra la pleine mesure de la haine ressentie contre sa famille accusée d’oppression et de malhonnêteté. Haine qui est parvenue à son apogée puisqu’une révolte contre le pouvoir en place est en cours, révolte dans laquelle Felicita se retrouve impliquée malgré elle…
En échappant à un mariage forcé, Felicita, qui n’a jamais connu les attentions d’un homme, en rencontre deux, fascinants, au cours de son périple : Dash, le chef de la petite bande où elle se réfugie, et Jannick, un vampire pour lequel elle ne devrait avoir que mépris mais dont la magie et la gentillesse la fascinent.

Il m’est très difficile de mettre des mots sur ce roman tellement mes sentiments sont divers et contradictoires.
De prime abord, j’ai adoré, j’ai été complètement emballée par l’histoire, son originalité, la qualité de l’intrigue, les personnages… Et puis à un moment, mon ressenti a évolué et s’est modifié : Felicita m’a exaspérée, ses choix m’ont énervée et la fin m’a frustrée. J’en ressort donc avec un léger sentiment de déception alors que c’était bien partie pour être un coup de cœur.
La raison essentielle je pense est que je n’ai pas du tout accroché avec le personnage de Dash. Il n’a aucune des qualités que je recherche chez un héros. Il est opportuniste et fourbe même si on ne peut lui nier un certain sens de l’honneur et du devoir, surtout envers ceux qu’il protège. Or, c’est à lui que Félicita s’abandonne au départ, alors qu’elle a une crème à sa disposition : Jannick. Le vampire m’a touché dès sa première apparition et on ressent toute sa gentillesse et sa mélancolie. Un héros parfait.
Le point très positif a été l’univers inventé par l’auteure : la hiérarchie sociale en fonction des capacités magiques, le pouvoir et l’omniprésence de la mer qui contrôle la ville et ses habitants, les Boggerts, les selkies, la sorcière des mers, la mort rouge… C’est fascinant et parfaitement agencé.
Quant à la fin, quelle frustration ! J’espère de tout cœur qu’il y aura une suite, que je lirais avec grand plaisir !