Delphine Admin
Messages : 2193 Date d'inscription : 27/06/2012 Localisation : Essonne
| Sujet: PORTER Henry - Lumière de fin Sam 15 Déc - 23:14 | |
| Lumière de finHenry Porter Initialement paru chez Calman-Lévy en 2001 Sortie le 9 janvier Quatrième de couverture :
À l’enterrement de David Eyam, les cloches sonnent à toute volée et non doucement, comme il sied pour les morts. Kate Lockhart, une ancienne du SIS, y assiste avec des grands patrons, des ministres et des chefs de l’espionnage pour pleurer la mort de son meilleur ami, le plus brillant serviteur du gouvernement britannique de sa génération. De Eyam ne subsistent que les restes calcinés d’un homme tué loin de chez lui lors d’une explosion. Mais il laisse derrière lui des questions qu’un certain nombre de personnes haut placées aimeraient oublier. Car c’est bien de complot qu’il s’agit. Un complot qui s’est mis en place sans difficulté tant les lois prises en Angleterre après les attentats de septembre 2001 et de juillet 2005 étaient potentiellement liberticides. Né en 1953, Henry Porter est considéré comme l'un des nouveaux maîtres du roman d'espionnage. Journaliste et écrivain, il est l'auteur notamment de Brandebourg, Une vie d'espion et Empire State. Acheter sur Amazon
Dernière édition par Delphine le Ven 18 Jan - 13:39, édité 1 fois | |
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Delphine Admin
Messages : 2193 Date d'inscription : 27/06/2012 Localisation : Essonne
| Sujet: Re: PORTER Henry - Lumière de fin Ven 18 Jan - 12:53 | |
| Mon avis :Je ne savais pas à quoi m'attendre par rapport à ce roman. Toujours est-il qu'il m'a agréablement surprise et que je l'ai apprécié du début à la fin. J'ai pris mon temps pour le découvrir, l'aborder d'un oeil tout à fait nouveau sur le gouvernement Anglais. Lumière de fin m'a fait entrer dans le monde du thriller politique et j'en sors absolument ravie !
L'agent David Eyam, l'ancien directeur du Joint Intelligence Comitee (Comité de renseignement à l'attention du Premier Ministre) est retrouvé mort en Colombie. On s'attriste alors face au décès de cet homme bon, intelligent, investi, dont les services ont été récompensés. Sa plus proche amie, une avocate Américaine, Kate Lockhart, est particulièrement touchée. Parallèlement, le Premier Ministre John Temple est en pleine campagne électorale. Elle se complique avec la mort étrange d'Eyam et le problème de salubrité de l'eau qui touche d'un coup la population Anglaise. On embarque alors pour une quête à la vérité, aux faux-semblants, et aux mensonges, sous un gouvernement obscur.
Si le rythme peut paraître lent par rapport à tout autre thriller, il n'en est pas moins très bien maîtrisé. Chaque période de l'histoire ou indice, défilent parfaitement bien. Nous n'avons pas le temps de se poser de questions que les réponses surviennent quelques chapitres plus loin. La lecture n'en est que plus aisée. J'étais constamment à supposer, suspecter, espérer avec les personnages. Ils sont nombreux mais il s'agit seulement de distinguer les carillonneurs - le groupe qui représente les enquêteurs - des représentants du gouvernement comme le MI5, Security Service, qui représentent le côté sombre, le mystère.
On suit Kate au milieu de tout ce petit monde, qui va devoir se démener pour élucider et continuer la mission d'Eyam. Elle est tenace, rigoureuse, sincère et tout en nuance - elle devient vite émouvante quand il est question d'Eyam, j'ai beaucoup apprécié leur relation. Peter Kilmartin, enquêteur privé auprès du Premier Ministre, est particulièrement intéressant compte tenu de sa connaissance des carillonneurs et de son poste chez les hauts placés. C'est lui qui nous donne une vue d'ensemble de la situation. Eden White est quant à lui un autre obstacle majeur contre Kate, un investigateur dans des sociétés de conseil et un cabinet de réflexion à la botte de Temple.
Henry Porter distille ses informations à merveille, pas une fois son texte devient lourd ou ennuyeux (et il fait quand même 565 pages!) avec la pointe d'ironie qu'il faut pour alléger le récit. Lumière de fin est pour lui le pendant de son roman Brandebourg (meilleur roman policier 2008 selon Lire). C'est Georges Orwell qui le décrit le mieux: "Je ne sais pas si cette semi-anesthésie dans laquelle le peuple britannique parvient à vivre est un signe de décadence, comme le pensent tant d'observateurs, ou s'il ne s'agirait pas plutôt d'une sorte de sagesse instinctive".
C'est une lecture qui fait bien réfléchir, un roman à découvrir vraiment ! | |
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