AUSTIN Kate - HART Megan : Rêveuse - Voici ce que je veux

j'avais bien aimé la nouvelle de Megan Hart quant à l'autre "rêveuse", je ne l'avais même pas fini, pas accroché du tout!!

Oui, elle est particulière, mais bon, ça change..

Je viens de le lire celui ci et tout comme vous j'ai beaucoup apprécié la deuxième nouvelle mais la première j'ai pas spécialement accroché , j'aime l'écriture de Megan Hart

J'ai lu Voici ce que je veux en ebook (promotion, pas cher, 'tite lecture d'un soir, etc.) Je vous remets ce que j'en avais dit sur mon blog après l'avoir terminé :

En fait, ce livre relève plus de la novella que du roman. Et encore, novella, je suis gentille. C'est tout court. L'histoire est simple. Une employée en informatique nommée Eve confie à son blog — et donc à ses nombreux lecteurs — ses fantasmes débridés sous le surnom d'Eris. Elle a un collègue balancé comme un dieu grec dont elle ferait bien son quatre heures et avec lequel elle se retrouve confrontée régulièrement en un laps de temps limité car il s'occupe des problèmes de réseau, et son ordinateur à elle a tendance à "freezer" inopinément lors de l'utilisation de sa messagerie professionnelle. Dans le même temps, un nouveau lecteur sur son blog, se faisant appeler "Dis_moi" lui met des commentaires fort positifs, plein de double-sens et donc sexy. Y a-t-il un rapport entre ce nouveau fan et le beau réparateur de réseau ? Allons, ne réfléchissez pas bien loin, la réponse est évidente.

Voici ce que je veux est loin de n'avoir que des défauts. J'ai beaucoup aimé la forme, originale, consistant à alterner les entrées du blog et le quotidien d'Eve, chez elle d'une part et sur son lieu de travail d'autre part. La séparation entre les deux aspects est bien définie. Eris (le pseudonyme sous lequel se cache l'héroïne) est très débridée et n'hésite pas à prendre l'initiative. Eve est plus en retenue et se conduit davantage comme une adolescente face au beau gosse du lycée (rougissements, la tête baissée, le regard fixé sur les souliers, etc.). Cette dualité est due à la mauvaise expérience de la jeune femme avec son précédent petit ami, qui cumulait le machisme et le manque d'imagination à l'horizontale. En creusant un peu, on retrouve la question de l'identité, ce que l'on montre en ligne, ce que l'on est "irl"… et la frontière entre les deux.

Par ailleurs, sur la forme, les extraits du "blog" sont agréables à lire. Autant les romans sentimentaux ont tendance à jouer à outrance de la métaphore dégoulinante, autant ici, aucun problème pour décrire une fellation, la "narratrice" n'hésitant même pas à appeler "queue" l'attribut viril de son "amant". Ça change de la "lance d'amour" et autres images du genre, qui sont rigolotes mais un peu lourdingues à force. Je regrette cependant que les fantasmes en question soient aussi bateau. Dans les faits, c'est toujours pareil. "Eris" va vers les hommes et en fait ce qu'elle veut, à savoir qu'elle finit par forniquer avec. Cela étant, si je puis me permettre la métaphore, c'est comme faire la chose avec chaque membre des Village People : l'homme d'affaires, l'écrivain, le médecin, etc. En gros, les professions sont davantage fantasmées que les hommes en eux-mêmes. Hommes qui ne sont qu'un, en réalité. Pas besoin d'être grand clerc pour le deviner.

Cela étant, la fin est frustration. En effet, on pourrait rêver à une scène torride comme dans le "blog", et d'autant plus incendiaire qu'elle interviendrait dans la réalité de l'héroïne mais… rien. Un baiser et clap de fin. Du coup, j'en suis restée un peu sur la mienne. De faim. Humour.