HICKOK Lorena A. - L'histoire d'Helen Keller

L'histoire d'Helen Keller
Lorena A. Hickok

Pocket Jeunesse

Quel avenir peut avoir une petite fille de six ans, aveugle, sourde et muette ? Les parents d'Helen sont désespérés jusqu'au jour où Ann Sullivan arrive chez eux pour tenter d'aider Helen à sortir de sa prison sans mots, ni couleurs ni sons. Les premiers échanges sont houleux, mais la persévérance d'Ann, l'intelligence et le désir d'apprendre d'Helen parviennent à vaincre l'impossible.

Lorena A. Hickok a fait paraître en 1958 l’histoire d’Helen Keller, née en 1880 et devenue, à l’âge de 2 ans, à la suite d’une terrible maladie, à la fois sourde, muette et aveugle. Le roman est donc paru avant même la mort d’Helen Keller puisqu’elle est décédée en 1968.
Incapables de communiquer avec elle, ses parents consultèrent tous les grands spécialistes jusqu’à ce que l’un deux, A. Graham Bell, leur conseille d’engager Ann Sullivan, une jeune institutrice de 20 ans, malvoyante et formée dans une école pour aveugles et sourds-muets. Grâce à la patience et le talent de la jeune femme, mais grâce aussi à son intelligence hors norme, Helen parvint en quelques mois à apprendre le langage des signes et le braille, à associer des mots à des choses, puis à comprendre comme faire des phrases et donc à s’exprimer. La jeune fille a manifesté une incroyable soif d’apprendre et une ténacité à toute épreuve qui lui ont permis de parler (même si le plus souvent c’est resté très difficile à comprendre), de poursuivre des études supérieures, d’écrire et de faire des conférences. Elle ignorait cependant qu’elle était devenue aussi dès petite très célèbre et que ses exploits étaient suivis par tout le monde même les grands de ce monde qui sont devenus ses mécènes.

L’histoire d’Helen Keller est avant tout destinée aux enfants. La narration est simple et particulière, dans le sens où souvent l’auteure s’adresse directement au lecteur. Mais le roman n’en reste pas moins ouvert à un public beaucoup plus large. C’est très émouvant, sans jamais tomber dans le pathos, mais c’est surtout destiné à offrir à tout le monde une belle leçon de courage. On ne peut qu’être admiratif devant ce que la jeune femme est parvenue à accomplir.
Le roman s’attache avant tout aux jeunes année d’Helen et à la relation qu’elle a entretenue avec Ann Sullivan, montrant du même coup qu’il n’y a pas une héroïne mais deux, et qu’Helen ne serait parvenue à rien sans le travail exemplaire et l’abnégation de celle qu’elle « appelait » Maîtresse et qui « entraîna une petite fille hors des Ténèbres et lui donna le monde », selon les mots mêmes d’Helen.

Ce roman m’a permis de connaître enfin l’histoire d’Helen Keller, une histoire que tout le monde devrait connaître et qui montre de façon admirable que tout est possible à force de volonté.