IONE Larissa - LES CAVALIERS DE L'APOCALYPSE - Tome 1 (DEMONICA 6) : Guerre

Guerre
Larissa Ione

sortie chez Bragelonne le 31 octobre 2013
Sortie le 11 juillet 2014 chez Milady

La fin des temps approche. Les cavaliers de l’Apocalypse devront choisir de préserver leur humanité et combattre aux côtés du bien ou, au contraire, embrasser leur destinée et déchaîner l’Enfer sur Terre.

Ares, destiné à devenir Guerre, craint peu de choses. Fin stratège et redoutable avec une lame, il a participé à toutes les grandes batailles de l’histoire. Alors que les émotions n’ont aucune prise sur lui depuis bien longtemps, il va s’avérer que sa seule faiblesse est une femme. Cara Thornhart, humaine, entraînée dans un monde qu’elle ne comprend pas et auquel elle ne peut survivre, s’est retrouvée porteuse de la marque qui fera d’Ares un démon à part entière. Consumé par le désir et privé de tous ses pouvoirs lorsqu’il est près d’elle, Ares devra pourtant trouver le moyen de sauver la jeune femme d’une mort certaine, ou accepter d’être le héraut d’Armageddon.

Un excellent début de série, bien meilleur que Demonica, à la fois très familier et différent aussi.

Les Cavaliers de l’Apocalypse est une série spin off de Demonica mais aussi très clairement une suite. Il est sans cesse fait référence aux événements précédents, à tous les personnages que nous avons vu passer, et il vaut donc mieux à mon sens avoir lu les 5 tomes de Demonica (surtout le dernier) pour bien en appréhender l’univers et les subtilités. Ce n’est pas indispensable mais vraiment préférable. Et pour que tous puissent comprendre, un glossaire a été placé en début de tome.

Les Cavaliers de l’Apocalypse, ce sont trois frères et une sœur, Reseph, Arès, Thanatos et Limos – respectivement Pestilence, Guerre, Mort et Famine. Enfants de la démone Lilith et d’un ange, ils ont grandi sur Terre parmi les Humains. Quand ils ont découvert la vérité, ils ont mené des milliers d’hommes à leur perte en les poussant à combattre les démons. Et en guise de punition, ils ont été condamnés à devenir les Cavaliers et à garder les sceaux d’Armageddon, la fin du monde. Selon la Bible, s’ils parviennent à les maintenir à l’abri, ils sauveront leurs âmes et l’humanité toute entière. Mais selon le Daemonica, ils sont voués à les briser avant l’heure et à déclencher la destruction du monde.
Chaque Cavalier a un Agimortus, un déclencheur, dont la destruction amène le sceau du porteur à se briser. Dans le tome précédent, nous avions découvert que Sin, dernier membre de la fratrie Seminus, était l’Agimortus de Pestilence et qu’en créant l’épidémie Warg elle avait entraîné malgré elle la destruction de son sceau. Au début de ce tome-ci, Reseph disparaît en tant que tel et Pestilence prend définitivement le dessus sur son hôte, semant la maladie et la mort partout dans le monde. Mais pour déclencher véritablement l’Armageddon, il faut que le sceau d’Ares disparaisse à son tour. Et pour cela, il suffit à Pestilence de trouver et tuer son Agimortus. Jusqu’à présent porté par des anges déchus, l’Agimortus d’Arès finit par échoir entre les mains d’une humaine, Cara, un être plus que vulnérable. Arès se voit donc contraint de la garder sous son entière protection et découvre une jeune femme remarquable, combative et courageuse, et qui se révèle être bien plus qu’elle ne le paraissait au premier abord. Un atout plus qu’un faiblesse qu’Arès va devoir apprendre à accepter pour pouvoir sauver son sceau…

Avec Guerre, Larissa Ione revient à une romance paranormale plus classique, dont l’intrigue amoureuse reste certes au premier plan mais savamment dosée avec l’intrigue plus générale des Cavaliers et de l’Armageddon. Romance, sensualité, action, suspense, instants d’émotions purs… tout est présent pour retenir notre intérêt de la première à la dernière page. C’est donc clairement meilleur que Demonica qui, bien que très plaisant à lire, s’était souvent révélé trop inégal d’un tome à l’autre et même à l’intérieur de chaque tome. Ici, tout est parfait et vraiment bon.
Seconde différence notoire : les scènes de sexe. Demonica se classait très clairement dans la section érotique – en même temps avec comme héros des démons Seminus il pouvait difficilement en être autrement. Ici ce n’est absolument pas le cas. Malgré tout le désir que nos héros peuvent ressentir, avec la guerre qui se prépare et les dangers auxquels ils sont confrontés, le moment n’est définitivement pas à la bagatelle. Les scènes de sexe, peu nombreuses donc, n’en sont pas moins superbes et extrêmement sensuelles…
L’auteure nous a habitué également à donner énormément d’importance à tous ses personnages secondaires et elle n’y déroge pas ici. Tous sont très présents, tous ceux qu’on a appris à connaître et apprécier : D'abord Kynan (fou d’inquiétude pour une Gem qui en est à son dernier mois de grossesse) et Arik, qui travaillent ensemble depuis la fusion de l’Aegis et du X, ces deux groupuscules chargés de défendre les humains contre les démons. Arès, Thanatos et Limos en viennent à collaborer avec eux pour lutter contre Pestilence. Reaver, notre ex-Ange déchu qui a récupéré ses ailes et même s'il est désormais un observateur neutre des événements, il ne s’empêche pas de donner un coup de pouce dès qu’il le peut. Eidolon, Shade et Wraith, sont plus actifs que jamais à l’Underworld General, cet hôpital pour démons qui remplit bien son rôle en cette période sombre… On fait connaissance aussi avec de nouvelles créatures, comme les Chiens de l’Enfer qui font froid dans le dos mais qui peuvent l’instant d’après nous attendrir. Mais ce qui capte avant tout notre attention, c'est ce qu'on découvre des autres Cavaliers, encore très énigmatiques et plus qu'attirants.

Un roman donc excellent, parfait pour un vrai moment de détente, une vraie lecture-plaisir addictive qui nous donne envie d’avoir vite, très vite, la suite entre les mains !

Un dernier mot sur le livre-objet qui est juste sublime ! La couverture est magnifique et le vieil or sur la tranche est du plus bel effet ! Et les couvertures des trois prochains tomes sont tout aussi exceptionnelles ! Larissa Ione elle-même en a été éblouie… Bravo à l’illustratrice Anne-Claire Payet !