Luxx
Messages : 127 Date d'inscription : 10/12/2013
| Sujet: KING Stephen, LA TOUR SOMBRE, tome 3 : Terres Perdues Ven 17 Jan - 14:20 | |
| Terres Perdues Stephen king
Sortie le 3 juillet 2012 Quatrième de couverture :Roland de Gilead et ses compagnons Eddie et Susannah poursuivent leur chemin en direction des Terres Perdues, nouvelle étape vers la Tour Sombre. Or le Pistolero perdra l'esprit s'il ne sauve pas Jake, ce garçon qu'il a déjà trahi mais qu'il n'oublie pas. Comment le ramener vers l'Entre-Deux-Mondes aride et périlleux dans lequel ils cheminent? Il existe peut être une clé à cette énigme, une clé que seul Eddie peut façonner. Il leur faudra dès lors traverser Lud, cité livrée au chaos, et affronter Blaine, le monorail fou, dont ils devront déjouer les pièges, au risque d'y perdre la vie... et d'échouer dans cette quête devenue leur raison d'être.
Dernière édition par Luxx le Lun 3 Mar - 21:09, édité 1 fois | |
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Luxx
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| Sujet: Re: KING Stephen, LA TOUR SOMBRE, tome 3 : Terres Perdues Sam 18 Jan - 20:13 | |
| Mon avis :Cette fois-ci, ça y est, tous les efforts consentis pour accrocher à la saga de la Tour Sombre paient dans ce tome! Nous retrouvons donc Roland et l'équipe qu'il a recrutée, toujours sur la route de la mystérieuse Tour Sombre.
L'univers que King esquisse depuis le début de la saga se précise encore : il s'agit d'un monde agonisant, vestige d'un âge d'or durant lequel les Grands Anciens avaient atteint un niveau technologique bien supérieur à ce que peuvent connaître Eddie et Susannah, les personnages issus de notre dimension, mais qui s'est achevé dans un cataclysme dont les conséquences se font encore sentir des milliers d'années plus tard. Quand l'auteur nous dépeint ces paysages désolés, cette nature devenue folle, ces ruines fantomatiques de villes peuplées de populations hagardes où les machines fonctionnent encore sans que plus personne ne sache pourquoi, il illustre sans doute les craintes de toute une génération, élevée dans la terreur des conséquences d'une guerre atomique (ce tome a en effet été achevé en 1991, année des premières mesures internationales contre la prolifération des armes nucléaires).
Curieusement, le titre Terres Perdues s'applique non pas au contenu de ce tome, mais plutôt à son objectif, car lorsque nous les quittons les personnages sont toujours en route pour cette énigmatique destination.Toutefois, l'intrigue se déroule en deux temps: dans la première moitié du roman, Jake, le petit garçon doté du shining que Roland avait sacrifié à sa quête dans le premier tome, cherche désespérément à quitter son monde. En effet, si Roland le laisse mourir dans le premier tome dans son univers, il parvient en revanche à empêcher sa mort à New York dans le second volet de ses aventures, créant de ce fait deux réalités contradictoires qui les mènent l'un comme l'autre au bord de la folie. Déjà mal dans sa peau de gosse new-yorkais avant sa rencontre avec le Pistolero, Jake ne supporte plus sa vie d'écolier chic hanté par le souvenir d'être mort deux fois. Pour sauver sa santé mentale, il doit donc coûte que coûte rejoindre Roland.
Une fois l'équipe au complet, le chemin vers les Terres Perdues peut se poursuivre, à travers la cité de Lud terrorisée par Blaine, le monorail fou. Oui, vous avez bien lu! Après Christine, la voiture tueuse, Stephen King prête à nouveau vie à une machine, qui incarne toute l'absurdité du progrès, illustrée par ce proverbe: "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme".
Au delà de la richesse des thèmes abordés et de l'originalité de cet univers, la plume particulièrement cinématographique de Stephen King joue enfin au maximum de ses capacités: des personnages complexes et attachants sont entraînés dans une action menée tambour battant, dans des scènes qui rappellent tantôt Indiana Jones, tantôt la série des Die Hard.
Mon seul regret concerne le découpage; en effet, alors que la première partie pourrait à elle seule constituer un tome à part entière, la deuxième partie - et le roman du même coup - s'achève au milieu d'une situation critique. Certes, la frustration engendrée par ce type de fin entretient l'intérêt pour la suite, et j'ose à peine imaginer ce qu'ont ressenti les lecteurs de la première édition qui ont dû patienter six ans pour lire le tome 4. Toutefois, cela casse aussi le rythme de l'action alors même qu'il atteignait son paroxysme, et me laisse perplexe quant au démarrage du prochain opus. Plus globalement, on peut regretter ce manque de cohérence entre ces deux moments de l'histoire, en particulier dans le cadre d'une réédition qui donnait l'occasion de faire paraître séparément les retrouvailles avec Jake et le départ vers les Terres Perdues.
Cela ne suffit bien évidement pas à émousser mon enthousiasme pour cette superbe épopée, dont les véritables enjeux n'ont pas encore été dévoilés et que j'attends de découvrir avec impatience. | |
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