A l’occasion de sa venue en France pour le Milady Tour, nous avons eu l’immense chance de rencontrer Maya Banks pour une interview. De toutes les interviews que nous avions eu ce jour-là, c’est celle qui nous a le plus marquée. Maya Banks est une virtuose des mots et des émotions. Elle parvient à nous faire ressentir avec acuité des émotions très fortes aussi bien à l’écrit qu’à l’oral. Nous avons eu plusieurs fois la gorge nouée et les larmes aux yeux. Un instant très fort en émotions qui nous a rendu encore plus accro à cette grande dame et à ses romans.
Nous avons pu également assister aux deux séances de dédicace qu’elle a donné, dans les locaux de Milady et à la FNAC de Bercy Village. Durant cette dernière séance, beaucoup moins de personnes se sont déplacés et nous avons pu également y discuter très longuement avec Maya qui nous a présenté son fils venu avec elle. Le reste de sa famille devait d’ailleurs la rejoindre après pour passer une semaine tranquille à Paris, après la folie des Romantic Times à la Nouvelle Orléans, de la Love Letter à Berlin et d’une dédicace en Espagne.
Maya est une auteure particulièrement prolixe, qui écrit dans tous les genres de romances quasiment – historique, érotique, romantic suspense… Pourquoi une telle diversité, et un genre en particulier a-t-il sa préférence ?
"Pas particulièrement. J’adore écrire dans plusieurs genre différents car à chaque fois c'est nouveau et frais pour moi. Si j'écrivais la même chose, livre après livre, je m'ennuierais à mourir ! Je m'enfuirais de la pièce où j'écris ! Donc si j'écris un livre KGI puis une romance érotique puis sur les highlanders, cela fait une boucle et quand j'en reviens aux KGI, je suis impatiente de retourner dans cette histoire. Alors que si j'écrivais KGI après KGI j'en aurais vraiment marre de rester avec les mêmes personnages."Et pourquoi pas du paranormal ? Elle en a écrit il y a quelques années et ne pense pas revenir de sitôt à ce genre, car elle ne pense pas qu’il y a de la place dans le marché actuel pour ce qu’elle aime écrire dans le Paranormal. Surtout que dans le paranormal, le héros est toujours le métamorphe, le vampire, etc et la fille est toujours la petite humaine fragile. Dans les livres qu’elle écrit, c’est l’inverse : le coté paranormal c'était la fille et l'humain c'est l’homme ! Une femme forte évidemment ! C’est tellement plus intéressant de voir la femme en tant que métamorphe, les voir tomber amoureux, voir l'homme terrifié face à ce coté animal mais surtout terrifié qu'il lui arrive quelque chose, que quelqu'un la tue ! Cela peut être très tendre et romantique. Maya Banks s’est décrite comme une rebelle. Elle aime les faire tourner en rond, jouer avec eux. Par exemple dans sa trilogie Surrender, qui est sorti aux Etats Unis en février, l'héroïne a perdu son mari trois ans plus tôt et le meilleur ami de son mari est amoureux d'elle depuis presque toujours. Il n'a jamais tenté sa chance car elle n'était pas prête. Beaucoup d'auteur tombent dans le même cliché : quand une femme a été mariée ou était avec quelqu'un avant d'être avec le héros, ils font passer le premier mari pour quelqu'un de mauvais, méchant... comme une excuse pour rendre le héros meilleur à nos yeux. Elle déteste ça : on peut aimer plus d'une personne dans sa vie ! Donc dans cette histoire, elle le pleure vraiment, il était son âme sœur, ils s'aimaient vraiment jusqu'à son accident de voiture. Il lui manque vraiment et c'est là que l'histoire commence et c'est problématique car avant d'avoir une relation d'ordre romantique, le meilleur ami de son mai était son ami, elle lui parlait de lui tout le temps, de son chagrin, du manque qu'elle ressentait. Quand ils commencent à être impliqués romantiquement parlant, elle se sent bizarre : elle se demande si elle peut encore lui parler comme avant, si ramener son mari sur le tapis ne le rendrait pas jaloux, ou ne le diminuerait pas en tant qu'homme. Là où la plupart des auteurs auraient décidé de faire du mari un homme abominable, elle a donc décidé que son histoire ce ne serait pas comme ça.
Le deuxième livre est à propos de la sœur de Carson (le mari décédé), même s'il est mort il est très présent dans les histoires et est quelqu'un de très sympa : on l'aime bien et on apprend à le connaitre à travers les souvenirs des autres personnages. Il devient un personnage à part entière même s'il est mort. L'histoire de Letting Go, le premier livre de la série Surrender, commence avec Joss (la veuve) au cimetière, devant la tombe de son époux disant "Au revoir, c'est la dernière fois que je viens te voir. Je ne veux pas me rappeler de toi ainsi. Je t'aimerais toujours mais il faut que j'avance.". Et à la fin du livre, dans l'épilogue c'est Dash (le meilleur ami, et le nouvel amour de Joss) qui vient voir la tombe de Carson et lui dit "Ne t'en fait pas je veillerais sur elle. Ne t'inquiète pas. Je l'aime, nous t'aimions tous les deux".
Il y avait une telle passion quand elle nous parlait de cette nouvelle série que nous avions toutes des étoiles plein les yeux. Vivement qu’elle soit traduite en France. Aux Etats Unis, le premier est sorti en février, le deuxième en mai et le troisième sortira en août. Elle a eu l’idée de cette série quand elle écrivait la trilogie
Breathless (Rush en VF), mais elle a dû la mettre de côté en attendant de finir la trilogie. Elle a ensuite à passer un contrat pour la nouvelle série, et en janvier son père est tombé gravement malade avant de mourir en juillet. Et c'est à ce moment-là qu’elle s’est dit qu’il fallait absolument qu’elle écrive Letting Go. Il fallait que les émotions fortes qui l’étreignaient ressortent sur le papier pour l’aider à faire son deuil. En mettant des mots sur le deuil de l’héroïne, c’est son deuil à elle qui ressortait en quelque sorte. Il y a donc beaucoup de réalisme dans ce livre et c’était très dur de l’écrire. Le dernier tome de KGI est dédicacé à son père, car il a été publié juste avant qu'il ne meurt. Sa belle-mère la lui a lu à l’hôpital juste avant qu’il ne meurt et ça a été un moment très dur en émotions.
A ce stade, nous avions toutes les larmes aux yeux et nous retenions de pleurer. Maya elle-même était très émue, a détourné les yeux, avant de rire nerveusement et de dire qu’on ferait mieux de changer de sujet avant qu’on éclate toutes en sanglots.
Nous en sommes dont revenus à KGI qui est sa dernière série publiée en France (le 1er tome est sorti en juin chez Milady). Cette série est probablement la plus populaire aux Etats Unis, le premier tome est sorti en 2010, et elle en publie environ deux par an. C’est certes du romantic suspense, mais le thème central c’est avant tout la famille. Et dans la plupart de ses livres vous verrez si vous creusez un peu, que quel que soit le genre, ce thème de la famille est récurrent, et que le sang ne fait pas forcément la famille. Vos meilleurs amis peuvent être votre famille. Donc dans cette série, il y a six frères de la famille Kelly, qui ont tous servis dans des branches différentes de l'armée. Il y a aussi les parents, Marlene et Frank, ils sont vraiment la matriarche et le patriarche de la famille et mama Kelly remet ses enfants à leur place quand elle le doit même s'ils sont adultes maintenant. Même si elle ne fait pas parti du coté romance de cette série, elle est un personnage central dans les romans. Elle a donc commencé avec le frère du milieu, Ethan qui a servit dans la NAVY, et sa femme Rachel, qui a fait une fausse couche. Ethan a donc quitté la NAVY pour s'occuper d'elle mais ils n'ont plus jamais été heureux après cette tragédie. Le mariage volait en éclat : ils sont arrivés au point de non retour. Rachel est prof et va en Amérique du Sud pour une mission humanitaire, amener de la nourriture pour les enfants. Mais l'avion dans lequel elle revient aux Etats Unis se crash et il n'y a aucun survivant. Le pire c'est que, avant qu'elle ne parte pour cette mission humanitaire, Ethan demandait le divorce. Et pendant qu’elle était en Amérique du Sud, il a passé son temps à se taper la tête contre les murs en se disant qu'il n'est qu'un con, qu'il doit la supplier à genoux de lui pardonner et lui promettre qu'il va changer d'attitude. Il n'en n'a pas eu l'opportunité : il est totalement dévasté, il se sent coupable car la dernière chose qu'il lui a dite est "Je veux divorcer". Il prie sans cesse pour une journée de plus avec elle. 1 an après sa mort, Ethan reçoit une lettre mystérieuse avec beaucoup de papiers, des cartes, des images satellites et une photo qui le fige : la femme qui est sur cette photo est la portrait craché de Rachel. Elle est dans un campement assez rustique, très rudimentaire. Il y a aussi une note dans cette enveloppe disant "Ta femme est en vie". Il examine tout au peigne fin et va voir ses frères, qui dirigent KGI et qui sont très inquiets pour lui depuis la disparition de Rachel. Ils ont essayé de le faire sortir de chez lui, de le faire travailler avec eux pour l'aider à avancer et à faire son deuil. Au départ, ils ne le croient pas évidemment, lui conseillent de faire son deuil, de laisser Rachel partir. Mais Ethan les force à regarder les papiers et leur dit au final "C'est ce qu'on fait. Peu importe si c'est Rachel ou non, mais cette femme n'est pas là de son plein gré. Donc il faut qu'on aille la sauver que ce soit ma femme ou pas". Tous s'en vont pour cette mission et Ethan revoit sa femme pour la première fois. Elle n'est que l'ombre d'elle même : ses ravisseurs l'ont maintenue sous drogues et elle est devenue dépendante, pour qu'ils puissent la punir si elle agissait mal, ils ne lui donnaient pas ses "médicaments". C'est une histoire de seconde chance : Ethan est vraiment reconnaissant pour ça mais Rachel ne se souvient de rien. Elle a littéralement passé une année en enfer. Elle voyait le visage d'Ethan dans ses rêves mais elle ne pensait pas qu'il était réel, elle le voyait comme son ange gardien. Quand elle revient, elle est tellement traumatisée qu'elle ne reconnait plus rien : ni son mari, sa maison, sa belle famille. Leur histoire est celle d'un couple qui doit se reconstruire mais aussi qui doit raviver la flamme de leur amour. La partie suspense de cette histoire est que quelqu'un essaye de tuer Rachel et ils ne comprennent pas pourquoi : le cartel de drogues qui l'avait enlevé, aurait-il fait crashé l'avion ? Pourquoi aurait-il fait passé Rachel pour morte ? Car ils n'ont jamais demandé de rançon, rien du tout, jamais ! Ils ont donc dû la garder avec un but précis ! D’autant qu’elle est la cible de plusieurs tentatives de meurtres à nouveau…
Dans les 9 tomes de la séries KGI, la notion de famille est donc primordiale, elle est le pivot de la série. Le fil directeur ce sont les liens familiaux très forts et ce qu’on est prêt à faire pour sa famille. C'est très beau car c'est un amour que l'on ne peut pas détruire !
Maya Banks adore aussi les mariages dans les histoires d'enlèvement ou des mariages en dangers. Dans les romances habituelles, le couple se rencontre, va à des rencarts, tombent amoureux et vit heureux pour toujours. Elle aime prendre l'histoire après le happy end : comment cela se passe-t-il ? Elle aime montrer la difficulté du mariage, comment le couple essaye de ne pas tomber dans la routine. C’est ce qu’elle a fait aussi dans la trilogie Surrender qui nous parle d’un couple marié. Dans la série KGI, on voit que tout n'est pas rose dans leur histoire. Elle avoue qu’elle a fait cela car personne d'autre ne le faisait.
C’est comme ça qu’elle écrit. Elle a une envie subite d’un genre en particulier en lecture. Elle fouine un peu partout pour trouver et quand elle se rend compte que rien n’existe pour combler ses envies, elle se dit qu’il ne lui reste plus qu’à l’écrire. Comme elle est avant tout une lectrice, elle se dit que d'autres voudraient peut être le lire aussi. C'est comme les histoires de trio : d'habitude, ils se rencontrent, tombent amoureux, font partie d'une relation peu conventionnelle. Dans tous les livres qu’elle a lu, il y avait peu d'émotions et à la fin de l'histoire un des héros se faisait larguer et les deux autres vivaient heureux pour toujours. Cela la rendait furieuse : le pauvre homme ! Qu'allait-il se passer pour lui ? Et elle n’a pas réussi à trouver une seule histoire où les trois héros restaient unis à la fin. Elle s’est donc mit à en écrire… C'est l'un de mes livres qui s'est le mieux vendu de toute sa carrière, d'autres personnes avaient donc le même rêve qu’elle. Personne n'écrivait quelque chose comme a à l'époque où elle l’avait publié. Avant d'écrire quelque chose qui lui plairait, elle regarde donc toujours si quelqu'un l'a déjà fait : si personne ne l'a fait, elle se dit "Pourquoi pas moi ?"
Ce qui fait la force des romances érotiques de Maya Banks, c’est l’intensité émotionnelle présent dans des scènes de sexe extrêmement explicites qui vont parfois très loin. Ce ne sont pas toujours des pratiques sexuelles qui nous plaisent, mais l’émotion est si présente entre les personnages qu’on adhère et qu’on adore !
C’est justement ce qu’elle désire par-dessus tout : beaucoup d’émotions. Les scènes de sexe sans émotions sont d’un ennui mortel. Cela ne signifie pas que la première fois où les héros couchent ensemble, ils doivent s'avouer leur amour éternel : il y a d'autres moyens de faire ressentir les émotions ! Cela peut être la découverte : les personnages ne s'attendaient pas à ce que cela soit si bien. En général dans les scènes de sexes, les auteurs n'intègrent pas ce que les personnages pensent ou disent. Sans émotions, cela ne sert à rien : autant aller regarder un porno. Elle veut une vraie histoire, et pas seulement de l’érotisme !
On a adoré ses séries sur les Highlanders : pourquoi avoir choisi le thème des Highlanders dans une romance historique ? Pourquoi pas une régence par exemple ?
« Dans les régences, les hommes ressemblent à des cakes aux fruits : ils portent des collants bon sang ! Je ne peux pas m'enlever cela de la tête quand j'écris, ce n'est pas sexy ! Mais aussi, j'ai écrit sur les Highlanders car mon auteure préférée est Julie Garwood. J'étais tellement déçu quand elle a arrêté d'écrire de la romance, elle était tellement douée. Et maintenant elle écrit des thrillers, je n'aime pas trop. Beaucoup d'auteurs font ça : j'adore leurs vieux livres, et maintenant je ne sais pas ce qui leur est arrivé, si on leur a fait une transplantation de cerveau. Dans ces auteurs qui m’ont marquées, il y a aussi Linda Howard et Christine Feehan, qui a réussit à me faire lire du paranormal, moi qui n'ai jamais compris comment les vampires pouvaient être sexy. Mais j'ai lu un de ses romans sur les Carpates et j'ai eu un coup de cœur, je les ai tous lus ! Mais quand j'ai commencé les drake sister, il y a beaucoup de choses que je ne comprenais pas, comme si elle changeait d'avis entre chaque livre. C'était trop compliqué : il y a des choses que de simples discussions auraient pu régler. C’est comme si elle avait changé sa manière d’écrire, et pas en mieux. Elizabeth Lowell, j'adore ses vieux livres qui étaient tellement romantiques. Et j'étais vraiment en colère, très personnellement d'ailleurs (rire) quand elle a répondu pourquoi elle n’écrivait plus de la romance : "Je n'écris plus ce genre de livres". C'était tellement dédaigneux : elle est ce qu'elle est aujourd'hui grâce à la romance, elle n'a pas le droit de rejeter ça, c'est grâce à ses lecteurs qu'elle en est là où elle est actuellement. Elle a bien pris l'argent des ses lecteurs de romance, ce n'est pas parce que elle se croit trop bien pour écrire de la romance à présent qu'elle doit leur cracher dessus. Je ne comprends vraiment pas !!! J'espère ne jamais écrire autre chose : j'aime tellement la romance ! Je n’envisage pas de pouvoir écrire autre chose !
Quels sont ses auteurs favoris à présent ? Les livres de Kristen Ashley : elle adore ce qu'elle fait, et c'est une exception, car d'habitude elle n'aime pas ce genre où l'on écrit à la première personne. Nalini Singh aussi. L'une des rares à écrire de l'urban fantasy à la troisième personne ! « Je lui ai envoyé un email !!! On a le même éditeur vous savez ! Je ne lis jamais de l'urban fantasy : je n'aime pas ça, et ça me passe au-dessus. Mais pour Nalini, j'ai fait une exception et quand j'ai ouvert le livre j'ai hurlé : OH MY GOD !!!!!!! C'est là que je lui ai envoyé un email "Merci, merci, merci, merci, merci, merci, MERCI !!!!! Merci d'avoir écrit de l'urban fantasy à la troisième personne !" Elle a rit, et puis ensuite elle m'a avoué "Tu sais, au départ ... Je l'avais écrit à la première personne ! Mais ensuite, j'ai changé d'avis." Et je me suis dit "Merci Seigneur !". » Juste après, nous avons interviewé Nalini Singh qui a confirmé l’épisode en rigolant. Pourtant, Maya l’a interpellé depuis l’autre partie de la salle où elle se trouvait en lui disant de ne rien croire de ce que nous pouvions lui dire. Quel bon moment nous avons passé !!!
Maya Banks se déplace beaucoup aux conventions de Romance et a été frappé par les idées reçues et les clichés. On dit par exemple que les Américaines sont simples et chaleureuses, mais elle déteste de plus en plus signer aux Etats Unis car elle rencontre de plus en plus de gens qui traitent les auteurs de façon dédaigneuse en leur demandant de signer et de se la fermer, après tout ils sont payés pour cela. Et alors qu’on dit que les Européens sont froids et snobs, c’est là qu’elle a rencontré les gens les plus chaleureux, les plus gentilles et les plus enthousiastes. A Berlin d’abord - elle adore ce festival intimiste et original, à Paris ensuite.
Nous sommes revenus sur la série Houston, Forces Spéciales, l’une de mes séries érotiques préférées du moment. Nous avons longuement parlé de chacun des tomes et j’ai été très heureuse de voir que nous avions les mêmes préférences. Le 2e sur Serena et Damon est le moins bon (le voyeurisme très peu pour moi, et pour Maya aussi, même si elle sentait que pour eux c’était ce qu’il leur fallait). Le 3e et le 4e sont nos préférés (Nathan et Micah). Mais celui qu’elle aime par-dessus tout est le 6e et dernier, encore inédit en français, sur Cole. Et pourtant les critiques ont été assassines. Elle les a lu et s’est rendue compte que beaucoup de lecteurs n’ont pas compris l’histoire et la relation qui s’est instaurée entre les personnages. C’est un vrai trio et jusqu’au bout, parce qu’on peut aimer plusieurs personnes à la fois. C’est juste peu conventionnel en romance et peut le comprendre.
Le premier tome des Montgomery et des Armstrong est sorti aussi il y a peu en France. Ce tome est également particulièrement cher à son cœur et est très contente qu’on l’ait adoré. Et dans la note de fin, elle dit pourquoi : « La surdité d’Eveline est inspirée de celle de mon mari. Durant sa scolarité, personne n’a soupçonné l’ampleur de ses problèmes d’audition, jusqu’à ce qu’il arrive au niveau de la maîtrise. Il avait appris à lire sur les lèvres et s’est toujours assis près de ses des professeurs, de façon à bien voir leur bouche. Comme Eveline, il est capable de percevoir certaines vibrations. Ce livre et son héroïne sont une manière de lui rendre hommage et de saluer sa persévérance. » Pas étonnant qu’on l’ait adoré…
Maya et son fils
Un énorme merci à Maya Banks pour le temps qu’elle nous a accordé et aux éditions Milady d’avoir permis ces moments !!!