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 DICK Philip K. - Confessions d'un barjo

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Cheshire Cat

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MessageSujet: DICK Philip K. - Confessions d'un barjo   DICK Philip K. - Confessions d'un barjo Icon_minitime1Dim 5 Oct - 22:43

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Confessions d'un barjo
Philip K. Dick

Quatrième de couverture:

Jack Isidore a des théories fumeuses sur tout et une collection d'objets aussi farfelus qu'excentriques. Ce garçon est si inadapté à la réalité que, lors de leur déménagement dans la banlieue de Los Angeles, sa sœur Fay et son beau-frère Charley Hume se sentent obligés de l'héberger. Mais sous le regard de Jack, le vernis de la famille modèle se craquelle vite pour laisser exploser au grand jour les névroses de ses deux tuteurs... Entre paranoïa et amour fou, le génie de la science-fiction, Philip K. Dick, explore cette fois-ci un autre univers : la nébuleuse chaotique du mariage et de ses faux-semblants. Une histoire dans laquelle le plus " barjo " n'est certainement pas celui que l'on croit...

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Cheshire Cat

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MessageSujet: Re: DICK Philip K. - Confessions d'un barjo   DICK Philip K. - Confessions d'un barjo Icon_minitime1Dim 5 Oct - 22:45

Mon avis:

Ville de Séville aux Etats-Unis. Jack Isidore vit d’un petit boulot dans un magasin de pneu et passe pour un barjo fini auprès de Fay, sa petite sœur et de Charley, son beau-frère, à cause de ses croyances étranges. De plus, il semble incapable de se débrouiller seul et de séparer « rêve » et réalité... C’est pourquoi Fay décide de le recueillir chez elle afin de pouvoir le surveiller, tout en ayant un but caché : que celui-ci s’occupe du ménage et de ses deux filles en échange du gîte et du couvert, ce qui permet à Fay de licencier la femme de ménage et de recommencer à sortir.
Pourtant, c’est au court de cette cohabitation entre des caractères si différents que les côtés cachés de la personnalité de chacun des principaux protagonistes va être dévoilée au vu et au su de leur « communauté » : Fay, éternelle insatisfaite et autoritaire par nature, fait preuve d’un égoïsme profond et d’une jalousie poussée envers ceux qui captent l’attention des autres à son détriment (comme le moment où elle se débrouille pour que le chat auquel son époux s’était attaché disparaisse). Elle poursuit la recherche de son propre plaisir au détriment de son couple, en trompant son mari avec Nathan, un nouveau venu dans la ville... Charley, lui, a bien réussi financièrement dans la vie mais il est un peu plouc et se laisse facilement aller à des instincts « bestiaux » et violents : il est profondément remonté contre sa femme qu’il soupçonne même de vouloir se débarrasser de lui et semble assez lunatique. Tandis que Jack est égal à lui-même : inoffensif, sensible et assez faible psychologiquement ce qui le conduit d’ailleurs à être entraîné dans ce qui ressemble à une secte... Mais finalement, qui est le plus « timbré » des trois ?

Comme toujours, il est extrêmement difficile de résumer un livre de Philip K. Dick tellement son contenu est complexe. Cependant, contrairement à la plupart des livres pour lequel cet auteur est connu, il ne s’agit en aucun cas question de science-fiction ici. Mais plutôt de la conception générale de ce qu’est la normalité... car qu’est ce qui permet de dire que quelqu’un est normal ou non ? Comment arrive-t-on à définir que quelqu’un est  barjo ? Somme toute, est ce que tout le monde ne l’est pas un peu ?

Comme ce livre est plus ancré dans la réalité qu’une partie des autres ouvrages de Philip K. Dick, ce roman devrait toucher un public différent de son public habituel. L’auteur se livre ici à une analyse psychologique et sociologique poussée de la société et de ses personnages qu’il dépeint de manière assez sévère avec leurs qualités et leurs défauts, dans un monde qui est ancré dans une réalité très « actuelle » bien que les évènements se déroulent dans les années 40-50. Et c’est ce sentiment de réalisme qui permet au lecteur de rentrer dans l’histoire et dans la psychologie des personnages et d’en ressortir assez perturbé car la proximité des personnages qui vivent en cohabitation va les conduire à changer... Et pas forcément en bien.
D’une certaine manière, les changements que l’on voit en Jack ne surprennent pas car comme il est décrit dès le départ comme barjo, limite schyzophrène, détaché de la réalité, rien n’étonne de sa part... même lorsqu’il rejoint une « secte » d’illuminés. A la limite, le concernant, ce qui surprend, c’est ce qu’il réalise lui-même à la fin du livre.
Il en va différemment pour Fay et Charley qui semblaient normaux, au départ du moins. Et c’est ainsi que le lecteur assiste, impuissant, à la déchéance d’une famille américaine moyenne dans les année 50 : Charley sombre dans une folie imprévisible qui précipitera sa chute, Fay semble souffrir d’un dédoublement de la personnalité...
L’histoire est donc assez sombre et offre une vision assez pessimiste de la nature humaine avec des moments assez brutaux (pas forcément physiquement) : ainsi par exemple le moment où Jack fait une analyse cynique de la nature des Japonais et des Chinois (vision assez réaliste pour l’époque où le livre a été écrit), celui où Fay déclare que les enfants sont des bêtes amorales et malpropres qui n’ont aucune caractéristique pour les racheter à part le fait de pouvoir les malmener tant qu’ils sont petits, ceux où Charley se montre brutal envers sa femme et ses filles...

Un point un peu surprenant au niveau de la narration : alors que la narration de Jack et Fay est à la première personne, celle de Charley et plus tard de Nathan est à la troisième personne, ce qui peut laisser penser que les premiers ont des liens avec l’histoire personnelle de l’auteur et que certains faits ou idées exposés par eux ont des liens directs avec sa propre histoire personnelle.

Lire ce livre a été extrêmement prenant pour les points évoqués ci-dessus. Cependant, je ne peux pas dire que je l’ai vraiment apprécié, notamment à cause du sentiment de malaise qu’il provoque (même si cela constitue un des attraits du livre, je ne peux totalement apprécier un livre qui crée ce genre de sentiments) et par les changements de style narratif qui sont assez déconcertants.

Pour conclure, ce roman comporte une étude sociologique intéressante en ce qu’elle fait transparaître des idées courantes à l’époque de l’auteur ainsi que certains éléments de son vécu, ainsi qu’une analyse assez brutale de ses personnages.

Anecdote amusante : ce livre a fait l’objet d’une adaptation française en 1992 avec notamment Hippolyte Girardot, Anne Brochet et Richard Bohringer.
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