Karen Admin
Messages : 12159 Date d'inscription : 10/07/2011 Age : 45 Localisation : Paris
| Sujet: LEVAIN Myriam, TISSIER Julia, LOUISON - Y comme Romy Mar 21 Oct - 14:04 | |
| Y comme RomyMyriam Levain et Julia Tissier Illustrations : Louison Editions Robert Laffont Sortie le 2 octobre 2014 Quatrième de couverture :Ma vie amoureuse est à l'image de ma vie professionnelle, c'est-à-dire extrêmement précaire. J'enchaîne les CDD, voire les stages – rien qui puisse, en tout cas, aboutir à un CDI. J'ai quand même une relation stable : celle que j'entretiens avec mon portable – sans parler de mon chat Jean-Paul Sartre, mais ça ne compte pas vraiment, désolée, Jean-Paul. Je m'appelle Romy, je suis un pur produit de la génération Y et je vais vous raconter ma vie.
Romy a grandi en jouant aux pogs, en regardant les Tortues Ninja et en chattant sur MSN bien avant l'arrivée de Facebook. À presque trente ans, elle vit dans un studio, à défaut de pouvoir se payer un appartement d'« adulte », et papillonne de soirée en soirée avec sa B.F.F. Sonia à la recherche du grand amour... ou au moins de quoi égayer ses nuits. Mecs, boulot, famille, quotidien : Romy, c'est nous en pire. Extraits : http://fr.calameo.com/read/00091354442b279194cecLien Amazon | |
|
Karen Admin
Messages : 12159 Date d'inscription : 10/07/2011 Age : 45 Localisation : Paris
| Sujet: Re: LEVAIN Myriam, TISSIER Julia, LOUISON - Y comme Romy Mar 21 Oct - 14:29 | |
| Mon avis : Voilà près d'un an que Romy Idol, cette presque trentenaire déjantée raconte ses (més)aventures sur cheek magazine, à travers des mini chroniques drôlissimes accompagnées d'illustrations. Sur les instances de lecteurs et d'amis, les deux auteures – Myriam Levain et Julia Tissier – ainsi que l'illustratrice Louison, ont eu l'idée de sortir un roman sur Romy. De là est né Y comme Romy, Y comme la « génération Y », celle des trentenaires. Romy a donc presque 30 ans, est célibataire et enchaîne les CDD au sein d'une agence de voyage. Elle nous présente sa famille, ses parents divorcés, son père qui multiplie les rencontres, sa mère qui se met aux nouvelles technologies et lui fiche la honte sur facebook, sa meilleure amie Louisa, les plans cul qu'elle enchaîne sans réussir à trouver un mec potable, les misères de la colocation, des entretiens d'embauche, des EVJF, les bonnes résolutions qu'on ne tient jamais... On passe un excellent moment avec ce roman qui se présente comme une suite de chroniques sur différentes situations plus ou moins problématiques. Car, il faut bien l'avouer, Romy est une serial looseuse. Elle enchaîne les galères mais sans jamais se plaindre, présentant au contraire un optimisme à toute épreuve et surtout un délicieux sens de la dérision. D'ailleurs, très souvent, on rit davantage des réflexions de Romy que des situations. Et pourtant celles-ci sont plus que cocasses. On sourit beaucoup, on rit aux éclats à de nombreuses reprises. Comment rester de marbre quand miss Romy nous raconte son expérience avec « le Tarzan du sexe » ou « le micropénis » ? Impossible... Surtout chacun d'entre nous peut se retrouver dans Romy, même si on ne fait pas à proprement parler de cette fameuse génération Y. Romy c'est surtout la célibataire citadine d'aujourd'hui et bon nombre de ses réflexions trouve écho en nous et on pense plus d'une fois que « c'est trop vrai !». Quant aux illustrations de Louison, elles accompagnent à merveille le texte et sont des petits moments de rire à elles seules. Y comme Romy c'est donc le roman feel good par excellence, celui qu'on lit quand on a un coup de blues, celui qu'on offre à une copine et qui fera toujours mouche... Et n'oubliez pas : tous les vendredis Romy nous donne rendez-vous sur Cheek Magasine... - Extrait : Le Tarzan du sexe:
"Il m'emmène - me traîne - jusqu'à la chambre, tout en me déshabillant, façon Tarzan du sexe. L'intégralité de mes habits éjectés sur le parquet, il décide de s'intéresser - s'en prendre- à mon clitoris avec sa langue. Excellente initiative a priori. A priori. Tout en me léchant comme si sa vie en dépendait (d'ailleurs, j'ai bien failli y laisser la mienne), il me lacère les cuisses avec ses ongles. Son côté sauvage me laisse un rien dubitative, mais je ne désespère pas. Malgré mon silence - car je crois encore, candide, que ça suffira pour qu'il réfrène son animalité -, il continue de plus belle, tel un ours à longues lèvres face à un pot de miel (Jean-Jacques, la Géode, tout ça). Au bout de quelques minutes, mon clitoris ressemble certainement au nez de Ronald McDonald, mais, comme pour mon compte en banque, je préfère ne PAS regarder. Je serre les dents. Vingt minutes plus tard, il a bien l'intention de ne pas en rester là malgré mes supplications, certes subtiles, mais pourtant limpides : "Oh là là, tu m'as tuée, là, tu ne vas plus pouvoir me demander grand-chose..." Je pense pouvoir m'en sortir grâce à cette pirouette de génie, mais que nenni... mon partenaire me rétorque avec un aplomb de pornstar : "Mais t'inquiète, chérie, je ne te demande rien..." Il n'a pas fini sa phrase qu'il me prend déjà en levrette. Une fois à quatre pattes, mon clitoris et mes cuisses hurlent "Anesthésie générale !". Puis il m'agrippe mes cheveux. Non, il les arrache (j'en retrouve une bonne partie dans les draps le lendemain matin). A ce moment-là, je dégaine un joker timide : "Hé, hé, comme tu y vas, dis-donc... Tu sais, c'est bien aussi quand c'est plus tranquille." Bam, une fessée s'abat sur mon postérieur. Une claque, puis une autre. Puis encore une autre. Apparemment, il a pensé que je plaisantais (il m'a vraiment prise pour Ronald McDonald). Je repense au jour où j'ai acheté Fifty Shades of Grey au Carrefour de Bricqueville-la-Blouette. Depuis, je ne suis pas du tout contre la fessée. Mais je suis contre la fessée la première nuit. Après quinze minutes de va-et-vient digne d'un électricien zélé testant un interrupteur, je fais ma to do list : penser à acheter des croquettes allégées à Jean-Paul Sartre. Je ne tiendrais plus très longtemps, je le sais. Il va falloir mettre fin à la catastrophe, mais comment ? Je pense une dernière fois à Jean-Paul Sartre et j'opte pour la franchise : "Arrête, j'ai la chatte en feu." Et là, comme pour signifier notre immense incompréhension mutuelle, il me répond : "T'es une sauvage, toi, hein..."
| |
|