JAMES Eloisa - LES DUCHESSES - Tome 2 : Le couple idéal

Le couple idéal
James Eloisa

Sortie le 1er juillet 2015

Quatrième de couverture :

Le mariage de Poppy avec le duc de Fletcher s’annonçait comme idyllique. Hélas, quatre ans plus tard Poppy dépérit, ignorée par son bel époux. Élevée dans la pruderie par son dragon de mère, elle s’est efforcée de remplir son devoir conjugal, mais le duc, lassé de sa passivité, a déserté le lit conjugal et envisage de prendre une maîtresse. Comment le retenir ? Elle n’a rien d’une séductrice ! Devra-t-elle alors, la mort dans l’âme, quitter celui qu’elle aime pourtant de tout son coeur ? Par chance, Poppy a de bonnes amies. Et elle va comprendre que, pour devenir une amante et s’abandonner à la sensualité, il lui faut d’abord prendre en mains son destin de femme…

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Mon avis :

La grande déception du premier tome ne m'a pas empêché de continuer la série. Dans toutes les séries d'Eloisa James, j'ai adoré ou détesté des tomes. L'expérience m'a appris que rien n'est acquis, et effectivement, avec Le couple idéal, on passe au niveau supérieur même si c'est loin d'être génial.

Le pitch de départ est juste passionnant : Poppy et Fletch se sont mariés par amour, un mariage débuté sous les meilleurs auspices à Paris. Mais quatre ans plus tard, rien ne va plus. Fletch a échoué à initier sa jeune épouse aux joies de l'amour physique. Elle reste étendue comme une planche à attendre que ça finisse, une attitude qu'il ne peut plus supporter. Il préfère désormais éviter tout contact physique et songe même à prendre une maîtresse pour amoindrir sa frustration. Poppy voit bien que leur relation n'est plus au beau fixe, que son mari paraît aigri, sans cesse sur la défensive, quand il ne l'ignore pas. Elle décide donc de le quitter et va trouver refuge chez son amie, Jemma, la duchesse de Beaumont. Une séparation qui leur pèse à tous deux car ils s'aiment encore mais ne savent pas comment mettre fin à leur différend.

Poppy a vécu toute sa vie sous la férule d'une mère abusive qui lui a répété avec acharnement qu'elle devait absolument épouser un duc. Elle pensait donc l'avoir contenté en ayant épousé Fletch mais sa mère a continué à s'immiscer dans sa vie, lui donnant des conseils sur tous les aspects de sa vie conjugale. Poppy est ainsi persuadée qu'une duchesse doit faire son devoir en supportant les assauts de son mari et se tenir avec dignité en toute occasion. Elle est persuadée déjà d'avoir laissé bien trop de libertés à son mari en l'autorisant à lui faire des choses très indécentes. Vous l'aurez compris, Poppy est une sotte, qui se complait dans sa bêtise tout au long du roman. Même les discussions avec ses amies ne réussiront pas à lui ouvrir les yeux sur la vérité. Ce n'est qu'à la toute fin qu'elle commence à faire l'expérience du désir, on ne sait trop comment à dire vrai. Et on plaint Fletch qui est vraiment amoureux et qui souffre depuis des années de cette situation. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé de changer les choses. Mais rien à faire, Poppy est restée obtuse jusqu'au bout. Sans parler de ses problèmes de coiffure ! Je vous laisse les découvrir mais ils n'ont fait que confirmer notre piètre opinion sur la dame.
Du coup, ce qu'il y a de bien, c'est que leur histoire ne constitue que la moitié du roman. On continue à avoir toute une galerie de personnages qui interagissent, ceux du premier tome mais aussi de nouveaux. Le roman commence ainsi exactement là où nous nous étions interrompus : le duel entre le comte de Griffyn et le duc de Villiers. Villiers a été blessé et son imbécile de médecin ne parvient pas à le soigner. Pire encore, sa blessure s'infecte et il est à l'article de la mort. Il passe des mois au lit, sans aucune compagnie, jusqu'à ce qu'un heureux hasard amène à ses côtés Melle Charlotte Tatlock, la vieille fille qui était devenue très proche d'Elijah, le duc de Beaumont. La relation qu'elle noue avec Villiers est autrement plus passionnante que la romance principale même si on ne comprend pas comment un deuxième homme en vient à s'immiscer entre eux sans qu'on ait rien vu venir. Du coup, on en vient à s'interroger aussi sur le degré d'intelligence de la dame...
L'intrigue entre Jemma et Elijah se poursuit également, autour de leurs parties d'échec, et on comprend qu'ils constitueront sans doute le dernier couple de la série.

C'est donc bien mieux que le premier tome mais trop de choses gênent encore : l'humour qui ne fait pas rire, une héroïne d'une incroyable débilité, des situations abracadabresques pénibles... Bref c'est mieux, mais je ne suis toujours pas certaine qu'on soit arrivé au bien...