Fariboles Admin
Messages : 4096 Date d'inscription : 10/07/2011 Age : 43 Localisation : Eure et Loir
| Sujet: LLOBREGAT Jordi : Le Huitième Livre de Vésale Mer 20 Avr - 10:59 | |
| Le Huitième Livre de VésaleJordi Llobregat Quatrième de couverture:Dans la lignée de L’Ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon, le roman phénomène de Jordi Llobregat. Barcelone, 1888. Quelques jours avant l’ouverture de l’Exposition Universelle, Daniel Amat, un jeune professeur d’Oxford, est de retour dans sa ville natale pour assister aux funérailles de son père. Il y apprend que ce dernier, médecin dans les quartiers pauvres de la ville, enquêtait sur les meurtres mystérieux de jeunes ouvrières. Leurs blessures rappelant étrangement un ancien fléau ayant sévi il y a bien longtemps, la ville est la proie de toutes les superstitions. À l’aide d’un journaliste et d’un étudiant en médecine, Daniel reprend les investigations et découvre bientôt que les crimes sont liés à un mystérieux manuscrit, œuvre d’un anatomiste du XVIe siècle, Vésale. C’est dans les galeries de tunnels souterrains qui courent sous la ville que Daniel mettra à jour l’incroyable secret qui hante Barcelone. Avec cette œuvre monumentale saluée par une critique unanime, véritable labyrinthe de mystères et d’énigmes, Jordi Llobregat signe un thriller historique qui fera date. Au-delà de personnages aux ambiguïtés multiples, et d’une construction diabolique, il nous fait véritablement ressentir l’âme d’une ville, Barcelone avant l’apparition de l’électricité, plus fascinante, sombre et baroque que jamais. Magistral ! | |
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Fariboles Admin
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| Sujet: Re: LLOBREGAT Jordi : Le Huitième Livre de Vésale Mer 20 Avr - 11:01 | |
| Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas ressenti l'envie de veiller tard, d'envoyer promener Morphée et d'éteindre aux premières lueurs du jour, la dernière page tournée. Ce besoin, il est enfin revenu avec Le huitième Livre de Vésale de Jordi Llobregat, un thriller historique de très haut vol et d'une rare, trop rare, intensité... Quel roman impressionnant, quelle claque magistrale !
Barcelone, 1888. Daniel Amat, jeune professeur à Oxford, est de retour dans sa ville natale pour assister aux funérailles de son père, un éminent médecin, connu et respecté de tous y compris des pauvres des bas quartiers. Les circonstances de sa mort sont aussi mystérieuses que celles qui avaient poussé Daniel à fuir, des années auparavant, la cité catalane. A cela s'ajoute les cadavres affreusement mutilés de jeunes filles que l'on retrouve à proximité des égouts de la ville. A quelques jours de l'ouverture de l'Exposition universelle, toute la population est en émoi et les vieilles superstitions refont bien vite surface, on murmure même que le Gos Negre, mi-animal mi-spectre, serait de retour et affamé... Aidé d'un journaliste opiniâtre qui pense que son père a été assassiné et de l'ancien assistant de celui-ci, un brillant mais étrangement secret étudiant en médecine, Daniel se lance sur le chemin de la vérité. Une quête dangereuse et complexe qui le conduit sur les traces d'un manuscrit mystérieux, œuvre de Vésale, célèbre et controversé anatomiste du XVIème siècle.
« Ce n'est que par son génie que l'homme peut vivre éternellement », Vivitur ingenio, caetera mortis erunt. Cette phrase, qui habite tout le roman, pourrait aussi parfaitement le définir. Le Huitième Livre de Vésale est génial, prodigieux, magistral ! Amoureux zafonesques, vous allez être conquis par ce roman foisonnant, érudit, baroque où la médecine le dispute à la superstition, où le rationalisme se heurte à la croyance, où l'on flirte avec le fantastique avant de revenir aux codes plus classiques du thriller. De page en page, on pense tenir la bonne hypothèse, on suit notre intuition, on essaie, à l'image des personnages, d'analyser les éléments simplement, sans affect, de ne pas se laisser emporter par notre imagination mais non, rien n'y fait, il y a toujours un moment où l'on doute … On se perd avec bonheur dans les rues de cette Barcelone à la croisée des chemins, une partie de la cité est tournée vers la modernité, symbolisée par l'Exposition universelle, ses formidables installations et la fée électricité, tandis qu'une autre partie demeure engluée dans le passé, la misère, la promiscuité, l'ignorance. La traductrice du livre a bénéficié d'une résidence à la Casa del Traductor de Tarazona pour travailler sur le roman et cela se ressent vraiment car elle a su parfaitement retranscrire l'âme ibérique, nous plonger dans cette ambiance un brin gothique qui est souvent le propre des romans espagnols. J'ai tellement vibré pour ce roman, pour ses personnages atypiques, attachants et en même temps intrigants. Avec eux, rien n'est tout blanc ou tout noir, ils portent en eux une part sombre, des douleurs, des souffrances, des aspirations qui se heurtent à la réalité. Ils ont soif d'une liberté qui est à portée de mains et qu'on leur refuse. Impossible de ne pas s'attacher à eux, de ne pas trembler pour eux, de ne pas avoir envie de les suivre au fil des paragraphes. Le roman fait plus de 600 pages mais il se dévore et les heures filent à une vitesse folle, on voit la fin arriver et on a qu'une envie, stopper le temps, faire durer les dernières pages mais on ne peut pas, on veut tout savoir, tout comprendre !
C'est le premier roman de Jordi Llobregat et quel grand livre. Tellement bien écrit, passionnant et exaltant, il est fascinant !
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