Mon avis :Quel plaisir de retrouver la plume fluide, captivante d’Alix Dedune, ainsi que ces personnages touchants, émouvants, criant de vérités …
L’auteure à une façon bien à elle pour nous faire, ressentir et vivre, toutes les émotions (bonheur, peine, épreuves) que traversent ses héros, dans les histoires qu’elle nous délivre …. Celui-ci ne déroge pas à cette règle !
Avec « Abdel & Nicolas », l’auteure nous emporte avec elle, dans l’histoire d’un jeune homme mal dans sa peau, meurtri, en proie à des doutes permanents. L’histoire, d’un lycéen (qui va sur ces 18 ans) qui n’a jusque-là pas eu la vie facile. Une mère partie quand il était un tout jeune garçon, un père ne s’étant pas remis de ce départ, et voilà que l’enfer commence pour Nicolas … Violence, soumission, humiliation, rejet, ainsi que la non-acceptation de son identité sexuelle, seront son lot de souffrance au quotidien, son lourd fardeau à porter … Fardeau qui lui donne des envies d’abandon, d’évasion … Jusqu’à sa rencontre avec Abdel…
Abdel, professeur dans le lycée de ce dernier, qui deviendra à force d’écoute, de conseils, d’abnégation et d’attention permanente, son baume, son pansement, son confident, celui qui le guérira et lui montrera qui il est vraiment, mais aussi qui lui ouvrira les portes d’un bonheur qu’il croyait inaccessible et ne pas mériter. Mais vous verrez aussi, que Nicolas sera celui qui redonnera l’Envie d’Aimer à Abdel …
Voici deux hommes qui m’ont énormément émue, touchée. Deux hommes avec des blessures et des fêlures qui m’ont retourné le cœur et l’âme …. Difficile de ne pas verser de larmes au cours de cette belle et émouvante lecture … Et que dire de l’épilogue, juste WOW:)
Lire ce livre c’est prendre un billet « allé simple » pour un inoubliable voyage au cœur d’émotions plus intenses les unes que les autres …
Je finirai avec ces citations :
« Retrouver l’intimité magique d’un corps masculin le grisait. Allumer les désirs de la chair, renouer avec ce pouvoir-là, avec ces gestes abandonnés depuis si longtemps qu’il avait fini par croire pouvoir s’en passer, l’inspirait »
« Il était tout à lui. Il était bien. Pour la première fois, il était bien. Être ainsi à un homme, c’est tout ce dont il avait rêvé »
Ma note : /5