Mon avis : IMMENSE COUP DE COEUR !
“It stops here. With me and you. It ends with us.” Jamais roman n’a aussi bien porté son titre…
Colleen Hoover signe ici sans conteste son roman le plus brillant. Du point de vue de l’histoire, de la romance, des émotions, je continue à préférer
Maybe Someday, mais du point de vue du génie, de la manière dont on peut traiter un sujet brûlant, avec autant de réalisme, de profondeur que d’intelligence,
It ends with us ne trouve pas son égal. Il s'agit d'un roman incroyablement poignant et dur, mai porteur de tellement d'espoir, de courage et de force. Honnêtement, je comprends désormais à quel point certains romans peuvent changer une vie. Je ne suis pas concernée par le sujet mais j’espère vraiment que toutes les personnes qui le sont puissent le lire…
Il nous est impossible de révéler le thème du roman et le fond de l’histoire car il s’agit du twist et de ce qui fait toute la force du livre. Le savoir avant de le lire serait un immense gâchis !
Pour autant, voici ce que vous pouvez en connaître :
Au lendemain des funérailles de son père, Lily rentre chez elle à Boston et squatte le toit non loin de chez elle. Là, elle fait la connaissance de Ryle, un neurochirurgien, auprès de qui elle se révèle comme jamais. L’étrangeté du moment, la nuit propice, son humeur morose, tout concours à ce qu’ils se dévoilent des « vérités nues », alors même qu’ils ne se connaissent pas. Un procédé qui deviendra leur mode opératoire. Entre eux, nul mensonge, que la vérité nue même si elle dérange.
C’est poussée par cet échange avec cet inconnu que Lily quitte son boulot pour accomplir son rêve : ouvrir une boutique de fleurs. Et là, à la suite d’un concours de circonstances, elle engage pour l’aider, Allysa, la sœur de Ryle. Elle en vient donc à revoir le jeune homme qui se montre, comme à son habitude, d’une honnêteté brutale : seule sa carrière lui importe et il refuse toute relation sérieuse. Seuls les coups d’un soir l’intéressent. Sauf qu’il ne parvient pas à se sortir Lily de la tête et, alors même qu’il lui a dit qu’il vaudrait mieux que leurs chemins ne se croisent plus jamais, il ne peut s’empêcher de chercher à la revoir sans cesse. Une situation qui trouble Lily qui se rend compte très vite qu’elle est tombée amoureuse de lui…
Dans le même temps, à travers la lecture de ses journaux intimes, on découvre l’adolescence de Lily. Fan inconditionnelle de Ellen Degeneres, elle a pris l’habitude très jeune de lui écrire dans des cahiers ses pensées et le compte rendu de ses journées. On découvre ainsi que Lily souffre auprès d’un père violent qui s’en prend souvent à sa mère bien qu’elle-même n’en ai jamais fait les frais. Et surtout, qu’à 15 ans, elle se rend compte que la maison inhabitée près de chez elle est squatté par Atlas, un jeune de 18 ans qui va dans le même lycée qu’elle. Il porte toujours les mêmes habits et sent mauvais ce qui lui vaut de nombreuses insultes, à peine déguisées, de la part de leurs camarades. Le prenant en pitié, Lily en vient peu à peu à lui donner de la nourriture, des vêtements de son père, à lui permettre de venir se doucher chez elle en l’absence de ses parents. Naît entre eux une amitié profonde avant que des sentiments inédits se développent, des sentiments et des désirs interdits.
Au fur et à mesure que l’on découvre cette histoire, on ne peut s’empêcher de se demander ce qu’il est advenu d’Atlas, d’autant que clairement, dans le présent, Lily est passée à autre chose et ne pense quasiment plus à lui. Tout son être est tourné vers Ryle et leur relation.
Il n’empêche que la présence de deux personnages masculins a de quoi effrayer. Alors rassurez-vous il n’y pas du tout de triangle amoureux dans le roman, à aucun moment !
On commence à lire le roman comme on a pu lire tous ceux de Colleen Hoover : en se régalant de la plume de l’auteure, des phrases incroyablement belles que l’on découvre, de ses principes qui nous enchantent, comme celui des « vérités nues » (Que c'est rafraîchissant des personnages qui se disent tout sans filtre !), des références à Ellen Degeneres et au
Monde de Nemo, des personnages géniaux qu’elle a su créer, aussi bien principaux que secondaires (Allysa et Marshall
), ma préférence allant dès le départ à Atlas, bien que Ryle ne soit pas vraiment en reste.
“Fifteen seconds. That’s all it takes to completely change everything about a person. Fifteen.”
Puis, vers le milieu du roman, arrive le twist qu’on n’a pas du tout venir. Pas de faux drama qui fait lever les yeux au ciel tellement c’est too much. Non, un vrai, incroyablement réaliste, narré d’une main de maître. Colleen Hoover en vient même à ébranler nos certitudes, à nous questionner sur ce que nous aurions vraiment fait dans la même situation avec la même connaissance des personnages. Car rien n’est tout blanc ni noir, ce qui rend les décisions encore plus difficiles à prendre. Du coup, nous sommes juste soufflés par la manière dont le roman évolue, par le message tellement énorme qui s’en dégage, pour finir complètement sonnés quand on lit la note de l’auteure qui clôt l’histoire.
“There is no such thing as bad people. We’re all just people who sometimes do bad things.”
“Naked truths aren’t always pretty.”
“All humans make mistakes. What determines a person's character aren't the mistakes we make. It's how we take those mistakes and turn them into lessons rather than excuses.”
“No one is exclusively bad, nor is anyone exclusively good. Some are just forced to work harder at suppressing the bad.”
“In the future . . . if by some miracle you ever find yourself in the position to fall in love again . . . fall in love with me.” He presses his lips against my forehead. “You’re still my favorite person, Lily. Always will be.”
J’ai tellement envie d’en dire plus mais cela est impossible.
Il faut absolument que vous lisiez ce livre !!!