JAMES Eloïsa - LA TRILOGIE DES PLAISIRS - Tome 2 - Le Frisson de Minuit

Le Frisson de Minuit
Eloïsa James

Nouvelle couverture:



Réédition le 16 mais 2012

Après avoir repoussé vingt-deux demandes en mariage, Sophie York se résigne à accepter celle de Braddon Chatwin, comte de Slaslow.
Evidemment il aurait été plus excitant d'accepter la proposition de Patrick Foakes. Entre ses bras, elle se sentait fondre et perdait tout sens des convenances. Mais Sophie veut avant tout éviter l'humiliation d'être constamment trompée, comme l'a été sa mère. Avec le terne Braddon, pas de risque ! Bien qu'éconduit, Patrick n'a pas renoncé à conquérir Sophie, quitte, s'il le faut, à la compromettre. Aussi n'hésite-t-il pas à se déguiser et à se faire passer pour Braddon dans une rocambolesque tentative d'enlèvement.
Cette mascarade ne dupe pas longtemps Sophie, qui cède pourtant aux caresses de cet amant incomparable...

Mon avis :

J’ai souffert en relisant le tome 1 de la Trilogie des Plaisirs d’Eloïsa James, Passion d’une nuit d’été, j’ai agonisé avec le tome 2 Le Frisson de Minuit que l’on pourrait aisément rebaptiser le Frisson de l’Ennui…

L’héroïne ici est Sophie York, la meilleure amie fantasque et mutine de Charlotte, l’épouse d’Alex Foakes et comtesse de Sheffield. A 20 ans, c’est une jeune fille charmante, intelligente et audacieuse qui séduit toute la noblesse anglaise et qui, après avoir rejeté vingt-deux demandes en mariage, a décidé de se fiancer au Comte de Slaslow, Braddon Chatwin. Celui-ci est un libertin, assez charmant mais qui ne brille pas par son intelligence et qui est plutôt lourdaud. En secret pourtant, le cœur de Sophie bat toujours pour Patrick Foakes, frère jumeau du comte de Sheffield, dont elle a rejeté la demande en mariage à cause de sa réputation de libertin notoire. Patrick est fou de désir pour la belle Sophie, il la veut et n’entend pas forcément renoncer ! Désespérée, Sophie tente alors de convaincre Braddon de s’enfuir en Ecosse pour se marier clandestinement afin d’oublier complètement Patrick. Elle le persuade de venir, un soir, l’enlever chez ses parents en grimpant le long d’une échelle à sa chambre (Roméo et Juliette version A&P), déguisé, cape noire et fausse moustache de rigueur (Zorro sort de ce corps !), pour mieux se fondre dans la nuit. Mais, Braddon n’est pas vraiment un aventurier et surtout, il est amoureux d’une autre femme, Madeleine, une roturière. Il envoie alors Patrick à sa place avec pour mission de faire entendre raison à Sophie. Mais face à celui qu’elle aime, et dans une situation aussi romantique, Sophie va avoir beaucoup de mal à ne pas succomber à son désir frissonnant !

Le résumé était alléchant, l’idée de l’enlèvement amusante mais malgré tout, cela ne fonctionne pas. L’histoire est fade, sans saveur. On tourne les pages sans plaisir ni réelle émotion si ce n’est un ennui profond et durable. Les phrases sont longues, les hésitations et questionnements des personnages interminables et surtout sans intérêt ! L’enchainement de situations rocambolesques, loin de rythmer le récit, le rend surtout complètement décousu et irréaliste. On a du mal à s’attacher aux personnages : Sophie ne veut pas épouser Patrick pour cause de libertinage (présumé), soit, ok, d’accord c’est son droit. Mais alors, pourquoi, elle jette son dévolu sur Braddon qu’elle sait aussi libertin et bien moins séduisant que Patrickkkkkkkkk (oui, on le fait façon fans de Bruel à la grande époque). Cela n’a aucun sens ! Foakes est charmant, séduisant mais il n’est pas du bois dont on fait les héros, les vrais, les inoubliables. Il est comme le roman dans son ensemble, gentillet, pas mémorable. Ce qui est rageant, c’est que les quatre derniers chapitres sont bons, même bouleversants et chargés en émotion, on retrouve l’écriture fine et délicate de l’auteur. Le troisième opus de la série, consacré à Quentin Dewland, que l’on a découvert handicapé dans le tome 1 et qui ici se remet doucement à marcher, sera d’ailleurs dans la même veine magnifique et poignant !

Rendez-vous est donc pris pour le tome 3, Plaisirs Interdits, pour rencontrer une Eloïsa James au sommet de son art !