Une série génialissime qui démarre très fort avec ces trois tomes, tous aussi bons les uns que les autres !
Tome 1 : Le Chef Vous prenez
Braveheart, vous le mélangez à
Highlander, Gladiator, Warrior, GI Jo et
Coast Guard, et vous obtenez
Le Chef, le premier tome des Chevaliers des Highlands, la nouvelle série de Monica Carty. C’est juste génial ! Moi qui adore les films avec de nombreuses séquences d’entrainements et de combats, matinée de longs discours sur l’honneur et l’amour, j’en ai pris plein les yeux. C’est superbe !
Nous sommes en Ecosse en 1305, juste après la mort de William Wallace, alors que la révolte gronde encore contre l’accession au trône d’Ecosse d’Edward, roi d’Angleterre. Robert Bruce compte bien tenir compte des erreurs de William Wallace en n’attaquant pas les Anglais sur les champs de bataille – ils seraient alors trop désavantagés – mais en utilisant ce qui fait la force des Ecossais : les raids et les actes de piraterie. Et dans ce but, il demande à ce qu’on rassemble les dix meilleurs combattants d’Ecosse, de farouches Highlanders et chefs de clans et qu’ils soient entraînés par le meilleur d’entre eux : Tormod MacLeod. Tor sera Le Chef, leur chef. Mais encore faut-il le convaincre….
Christina Fraser est une rêveuse incomprise. Malgré un père tyrannique qui la terrifie, elle a appris à lire, maîtrise plusieurs langues et jongle avec les chiffres. Sa grande passion : les romans courtois. Son cœur bat pour Lancelot et elle ne rêve que de trouver à son tour son chevalier au grand cœur qui la sauvera et la mènera dans son château. Mais son père a d’autres projets. Haïssant le roi d’Angleterre, il veut absolument sa chute et pense qu’un mariage obligera le laird MacLeod à rallier leur cause. Il ramène donc ses deux filles avec lui à la réunion des lairds et oblige Christina à se glisser dans le lit du Highlander. Quand Tor se réveille, il pense que son hôte lui a envoyé une fille de joie et il prend la virginité de Christina. Il l’a compromise, il est donc obligé de l’épouser…
Ce roman est tout simplement génial ! On ne s’ennuie pas un seul instant entre les passages du jeune couple qui cherche à s’apprivoiser et les entrainements que Tor fait subir à sa troupe d’élite. On apprend à connaître ces guerriers, tous spécialisés dans leurs domaines, qui seront, à n’en pas douter, les héros des prochains tomes. Ce premier volet est vraiment celui où tout se met en place, où ces hommes qui se haïssaient, apprennent à former un corps, un clan parmi les clans d’Ecosse, des compagnons d’armes. En en matière d’entrainement tout y passe : le pugilat, le maniement de l’épée, à nager le plus longtemps possible au milieu d’une tempête, à arrêter des flèches ou des lances à main nu (oui vraiment…). Et tout ça avec des Highlanders, des vrais, de kiltés ! Purée ça ferait un film grandiose !!!
Quant à la romance, elle est tout aussi intéressante. Christina tombe tout de suite sous le charme de Tor et y voit son Lancelot. Mais elle peine à l’ouvrir à elle, à faire en sorte qu’il la considère comme une vraie compagne et non comme une ménagère et une mère porteuse. Et vu ses capacités intellectuelles, elle est persuadée qu’elle peut lui être très utile. Encore faut-il qu’il se confie à elle !
L’un des meilleurs romans de Highlanders pour moi !
Tome 2 : Le FauconEcosse, an 1306. Se perdant dans les brumes du temps, oubliée de presque tous, il existe une légende selon laquelle Robert de Bruce aurait formé un corps d’élite, sélectionnant minutieusement chacun de ses membres au fin fond des Highlands et des Hébrides intérieures. Liés par une cérémonie secrète, ces guerriers forment une armée fantôme, la plus mortelle que le monde ait jamais connue. On ne les reconnaît qu’à leurs compétences extraordinaires, à leurs noms de guerre et au lion rampant tatoué sur leur bras…Erik MacSorley, surnommé le Faucon est l’un de ceux-là, choisi pour ses qualités de marin et de nageur inégalées. Trois mois après son couronnement symbolique à Scone Abbey, Robert de Bruce a échoué dans sa tentative pour monter sur le trône d’Ecosse et nombre de ses hommes sont morts. Mais les dix du corps d’élite sont sains et saufs et le Faucon est chargé d’aider Robert à revenir en Ecosse à partir des Hébrides intérieures. Seulement, en accostant en Irlande pour engager des mercenaires, il tombe sur une cérémonie ancestrale la nuit de la Chandeleur, « le plongeon de la demoiselle », voulant que toutes les vierges fassent trempette dans la mer d’Irlande pour leur porter chance. C’est ainsi que lady Elyne de Burgh, fille du très puissant comte d’Ulster se retrouve à nager en pleine mer et surprend Eirk et ses hommes. Ne sachant pas vraiment ce qu’elle a vu et entendu, il décide de l’amener avec eux jusqu’à ce que Robert soit revenu en Ecosse, avant de lui rendre sa liberté en tout bien tout honneur. Mais Ellie se présente comme une simple gouvernante et ignore encore les enjeux que pourraient avoir sa capture…
Le roman est juste sublime, encore meilleur que le premier. Nous n’avons plus les moments si exaltants de l’entraînement des dix mais la romance est bien plus aboutie et les personnages bien plus sympathiques et attachants. Erik est le séducteur de la bande, sûr de son charme et à qui aucune fille n’a jamais résisté. Et ce depuis la naissance, puisqu’il est le benjamin avec cinq sœurs plus âgées de qui il a toujours tout obtenu d’un simple sourire. Et ça a continué ainsi avec toutes les femmes. Toutes sauf Ellie. C’est que la jeune fille a l’habitude de côtoyer des personnes trop belles pour être honnêtes. Tous ses frères et sœurs sont splendides et elle fait office de vilain petit canard avec son corps trop mince, son absence de formes, ses cheveux sombres et ses yeux bruns. Le contraire de ce qui attire en général Erik. Mais elle se montre si froide, si cassante, a un tel sens de la répartie que son orgueil est piqué au vif et qu’il cherche par tous les moyens à la charmer. Là, il découvre une jeune femme d’un incroyable courage et surtout dotée du même sens de l’aventure que lui. Elle est aussi à l’aise dans l’eau que sur terre, n’hésite pas à faire des plongeons acrobatiques du haut des falaises, à explorer des grottes sous-marines ou à vouloir connaître toutes les îles du Nord. Mais la période est tout sauf à la bagatelle, et il n’est pas question de la mettre en danger…
La romance est complètement liée aux événements politiques et militaires, si bien que ceux-ci paraissent incroyablement clairs et intéressants. On se surprend à stresser pour Robert de Bruce et à espérer de plus en plus qu’il parvienne enfin à récupérer le trône. Mais s’il a réussi à reprendre pied en Ecosse, la situation est toujours désespérée, avec notamment les femmes de sa famille prisonnières dans des conditions très dures au Nord, au grand damne de Lachlan MacRuairi, la Vipère…
Des éléments d’intrigues ont donc été installés pour mieux préparer les tomes suivants qu’on ne peut qu’attendre avec impatience. Cette série est une tuerie !!!
Tome 3 : La VigieEcosse, 1307. Après la mort de William Wallace, pour remporter la couronne d’Ecosse convoitée par Edward d’Angleterre, Robert le Bruce a créé une garde de Highlanders composée de dix hommes hors du commun, tous doués d’un talent spécial. La plupart combattent avec lui :
Tor MacLeod, le Chef : commandant du corps d’élite et maître d’armes – vient d’avoir une petite fille, Beatrix, dont il est complètement gaga.
Erik MacSorley, le Faucon : marin et nageur dont la femme attend un heureux évènement.
Gregor MacGregor, la Flèche : tireur d’élite et archer.
Eoin MancLean, le Frappeur : pisteur et traqueur d’hommes.
Lachlan MacRuairi, la Vipère : opérations furtives, infiltration et exfiltration.
Magnus MacKay, le Saint : guide de montagne et inventeur d’armes.
William Gordon, le Templier : alchimie et explosifs.
Robert Boyd, le Brigand : force physique et combat au corps à corps.
Alex Seton, le Dragon : dague et combat rapproché.
Seul Arthur Campbell, dit la vigie combat loin d’eux. Maître espion de génie, il a infiltré le camp anglais et ses rapports ont plus d’une fois permis au roi et à ses camarades de remporter des batailles. Mais Arthur souffre plus que jamais de solitude. Il n’a jamais été sociable mais vivre aussi longtemps dans le mensonge lui pèse et il ne rêve que de combattre aux côtés de ses camarades de la garde. Mais le roi lui impose une dernière mission, celle dont il a rêvé toute sa vie : infiltrer le clan MacDougall pour espionner John MacDougall, seigneur de Lorn, le dernier grand seigneur écossais à s’opposer encore ouvertement à Robert. Dix ans plus tôt, Arthur avait vu ce dernier assassiner lâchement son père de dos pour s’approprier ses terres et son château et il s’était juré de le venger.
Sa mission est toutefois sérieusement compromise lorsqu’il se rend compte que la jeune fille qu’il avait sauvée un an auparavant lors d’une mission délicate n’est autre qu’Anna MacDougall, la fille de son pire ennemi. Il n’avait jamais pu l’oublier et il s’en veut de désirer autant une femme qu’il ne peut pas avoir, qu’il ne veut pas avoir. Mais Anna ne l’entend pas de cette oreille. Arthur l’a fasciné d’emblée et elle entend bien le suivre partout et le séduire jusqu’à ce qu’il demande sa main...
Encore une fois, Monica McCarty nous régale d’un récit complexe et parfaitement maîtrisé, un roman d’une grande précision historique ce qui l’ancre encore davantage dans notre réalité. On découvre un héros complètement différent des précédents mais tout aussi fascinant. De constitution chétive, Arthur a eu une enfance difficile, sans cesse raillé par ses frères et son entourage. Ils se moquaient surtout de ses « intuitions » que beaucoup trouvaient surnaturelles. Mais à force de courage et d’abnégation, il est parvenu à se forger un corps de guerrier et à devenir l’un des meilleurs combattants du pays, capable d’arrêter des flèches à mains nues. Son ouïe hors du commun et son « intuition » lui ont également permis de devenir le meilleur espion du roi, un atout que ce dernier entend bien utiliser. C’est ainsi qu’Arthur avait été séparé très tôt de ses autres compagnons de la garde afin d’infiltrer les Ecossais ennemis et de déjouer leurs plans. Une mission qui l’oblige à se tenir sans cesse sur le qui-vive et n’être proche de personne. Une mission qui lui pèse énormément. Jusqu’à ce qu’il sauve Anna MacDougall d’une embuscade tenue par les hommes de la garde. Un acte qui va sceller son destin à jamais.
Anna est tout le contraire d’Arthur. Vive et sociable, elle est très proche de sa famille et entend bien défendre leur cause politique contre l’usurpateur. Elle s’est donc portée volontaire pour aider son père dans sa guerre et se charge entre autres du transport des missives. Après tout, qui irait suspecter une femme ? C’est son père qui lui demande également de surveiller Arthur dont le comportement lui semble suspect. Et Anna est bien trop heureuse d’obéir à cet ordre car le jeune homme l’attire énormément. Mais plus elle s’approche de lui et plus il la repousse et son orgueil en prend vraiment un coup. Jusqu’à ce qu’elle comprenne que ce n’est qu’une façade et que lui aussi est attiré par elle. Dès lors, plus question qu’il se défile !
Leur romance est très belle et on prend énormément de plaisir à suivre leurs joutes verbales et à voir ce pauvre Arthur harcelé jusqu’à ce qu’il cède. On sent parfaitement la tension sexuelle poindre entre les deux héros et quand ils succombent c’est juste magnifique.
On retrouve parfois quelques autres membres de la garde et notamment Lachlan MacRuairi qui devient de plus en plus fascinant au fil des tomes ! Vivement son tome !
Ce roman est plus doux, plus calme que les précédents. Nous sommes dans une toute autre atmosphère, plus classique peut être en romance. Il est excellentissime et on se régale, mais on n’atteint pas à mon sens le niveau des précédents. Mais encore une fois, dans cette série génialissime de Monica McCarty, ça reste vraiment très relatif…