RYLIA Diane B. - CHEVALIER NOIR - Tome 1 : La Quête

La Quête
Diane B. Rylia

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Sortie le 28 octobre 2016

Quatrième de couverture :

Dans la vie de Ciarán, le sorcier, il n’y a eu qu’un homme, un chevalier, dont il ne connaît pas même le nom mais à qui il a pris non seulement une nuit de plaisir mais quelque chose de bien plus précieux. Il pensait ne jamais le revoir, mais, même après dix ans, il n’a pu oublier son visage. Quelle n’est pas sa surprise quand il découvre que le mercenaire que le Roi veut qu’il accompagne pour pourfendre le dragon n’est autre que cet homme. Un homme qui semble avoir tout oublié de lui, un homme violent et brutal mais aussi terriblement attirant.

Schwarz est un homme maudit, excommunié, rejeté par son ordre, il n’a pour lui que son cheval, son épée et son écuyer. Errant de royaume en royaume il loue ses services au plus offrant, ne se sentant vivant et entier que lorsqu’il laisse libre cours à sa rage. Mandé par le roi Adelar pour tuer le dragon, il découvre avec stupeur le sorcier que le roi lui avait adjoint : un homme d’une beauté irréelle mais d’une froideur glaciale. Un homme qui réveille ses instincts les plus violents et lui jette au visage son passé et sa chute.

Sur les routes, forcés de rester ensemble, nos deux héros ne tardent pas à ranimer un feu bien plus brûlant que celui du dragon.

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Intégral numérique des 3 tomes

Mon avis :

De la Fantasy follement originale et hautement addictive. On s'immerge dès les premières pages dans ce récit mystérieux. On chevauche aux côtés du Maître Sorcier et du Chevalier Noir à la poursuite de leur Quête : terrasser le dragon ; tout en redoutant et espérant à la fois que notre chevalier découvre la terrible vérité... Un gros coup de coeur !

Le roman débute de manière fracassante et nous plonge avec intensité dans le récit, avides d'en savoir plus.
Ciaran, fils unique de la Dame Noire, n'est qu'un adolescent lorsqu'il doit accomplir le rituel qui doit l'unir à un animal familier et lui donner enfin toute sa puissance de mage. Un rituel qui implique du sexe et du sang. Une cérémonie que Ciaran sait inévitable, aussi fait-il tout simplement ce qu'on attend de lui lorsque sa mère enlève et entrave un chevalier dans ce but. Sauf que dès la deuxième union, Ciaran ressent des émotions et des sensations jamais ressenties jusqu'alors et, après l'achèvement du rituel, il refuse que le chevalier soit sacrifié et l'aide à s'enfuir.
Dix ans plus tard, Ciaran est devenu un mage puissant et respecté, le Sorcier Gris, au service du roi de Mecklembourg. Or, depuis quelques temps, un monstrueux dragon sème la terreur dans le royaume et Ciaran ne sait que faire pour le tuer. Le roi fait donc appel à un mercenaire à l'effrayante réputation, Schwartz, le Chevalier Noir. Effaré, Ciaran reconnait en lui celui qui depuis une décennie hante ses nuits. Et pire encore, le roi les charge tous deux de partir en Quête pour neutraliser le dragon...

Malgré le côté fantastique de l'histoire, l'auteure a su apporter au récit un aspect très ancré dans le réel en apportant un contexte historique très fouillé et familier. Le roman se déroule en effet dans le Saint Empire Romain Germanique, un lieu et une époque que l'on voit trop peu dans les romans. Après son retour, tout le monde a su que Schwartz a du se plier au bon vouloir du fils de la Dame Noire. Une expérience dont il n'aurait pas du sortir vivant et qui lui a valu d'être excommunié par son Ordre, de perdre le blanc de la noblesse de sa cause pour devenir le Chevalier Noir. Depuis, il est rongé par la colère et la haine. Des sentiments qui ne le quittent jamais et le rendent aigri et dangereux. Il s'est surtout promis qu'un jour il se vengera de ceux qui ont été la cause de sa déchéance.
Aux côtés de Ciaran, il se montre cassant et désagréable, méfiant surtout de sa position de mage, avant de peu à peu respecter celui qui ne semble faire que le bien autour de lui et qui se soucie des autres bien avant son propre confort. Sans savoir qu'il est celui qu'il cherche depuis toujours...
Durant tout le roman, on sent avec acuité la colère de Schwartz et on attend le coeur battant le moment où il va enfin découvrir celui qui chevauche à ses côtés. Le récit est donc intense et addictif et on ne peut le lâcher avant la dernière page. Dernière page qui nous offre un cliffhanger de malade qui nous fait bondir de frustration de ne pas avoir la suite !!!

Bref j'ai adoré et j'ai plus que hâte de découvrir la suite !

Une histoire présentée comme un conte

Mon avis :

Je n'ai eu aucun mal à plonger dans cette histoire, présentée comme un conte, puisque nous avons un Chevalier, un sorcier et un dragon, les deux premiers étant censés combattre le troisième, comme dans le meilleur des contes de fées. Ah, et il y a aussi une princesse, mais elle ne joue guère de rôle dans l'histoire, puisque tout se joue entre le Chevalier et le sorcier.
Pour commencer, je dirais que j'ai beaucoup apprécié les petits paragraphes au début de chaque chapitre, écrits comme de petits morceaux de contes de fées (oui, on y revient encore). Ensuite, l'histoire elle-même est plus que prenante. D'abord avec cet étonnant prologue, qui, on le comprend bien, concerne les deux héros de l'histoire, et qui soulève bien des questions sur ce qui s'y déroule (questions qui seront éclaircies plus tard).
Ciaran et Schwarz sont attirés l'un par l'autre, mais pour des raisons différentes et en même temps semblables, chacun d'eux rejette cette attirance, qu'il s'imagine interdite. Ciaran est rongé par la culpabilité. Schwarz, qui a tout perdu après ce qui s'est passé dix ans plus tôt, bien qu'il n'ait rien pu faire pour empêcher ce qui s'est passé à l'époque, est habité par la rage et le désir. Leur combat contre le dragon est aussi épique que ceux des légendes, mais il engendrera surtout une réaction en chaîne qui aboutira à un final totalement inattendu, le genre de final avec lequel on est très très heureux d'avoir le tome 2 sous la main.
Seul reproche : comme d'autre, je déplore la surabondance des "il", qui fait que parfois, il est difficile de savoir qui parle. Un emploi un peu plus important des prénoms aurait été judicieux.