Que c'est agréable de se faire happer par un film, de s'y plonger, de mettre nos pas dans ceux des personnages et de se laisser porter... C'est ce que j'ai fait avec le très beau
Bella et je ne le regrette pas !
D'un sujet complexe et plutôt tabou, l'avortement, il en ressort un film intime, tout en délicatesse et franchement poignant.
En une journée, un claquement de doigt, tout peut basculer dans une vie.
Taciturne, José est cuisinier dans le restaurant mexicain de son frère. Ancien joueur de football talentueux, il était promis à un avenir radieux jusqu'au drame qui a anéanti tous ses rêves et ses espoirs.
Nina, de son coté, est une jeune femme, serveur et enceinte, qui vient de se faire renvoyer de son travail suite à un retard. Touché par elle, José décide de lui tendre la main et se retrouve à passer la journée avec elle.
Une journée loin de tout, une journée pour faire le point, pour se confier, pour affronter leurs peurs, leurs démons, pour dépasser leurs craintes, prendre les bonnes décisions et aller de l'avant, faire confiance à l'avenir.
Comment s'en sortir quand on a un passé lourd, compliqué et douloureux ? Comment pardonner et se pardonner ?
José s'est plus ou moins coupé du monde après le tragique événement qu'il a vécu, il traverse le monde mais sans vraiment vivre. Nina est à la croisée des chemins: sans le père à ses cotés, doit-elle garder son bébé ? Avorter ? Le faire adopter ? Est-ce vraiment le bon moment pour mettre un enfant un monde, seule et sans travail ?
Ce que j'ai apprécié avec
Bella, c'est l'absence de jugements moraux. C'est un film qui aborde des sujets vraiment délicats mais qui parvient à le faire avec sensibilité et pudeur. On s'attache sincèrement aux personnages (même si pour être honnête, on déteste parfois José et ce dont il est responsable), on espère les voir trouver la paix, la rédemption et être tout simplement heureux.