McNAUGHT Judith - REGENCE - Tome 1- L'Amant de l'Ombre

Nouvelle couverture:




L'Amant de l'Ombre
Judith McNaught

Réédition le 2 mai 2012

Quatrième de couverture:
Quand Victoria Seaton revient en Angleterre après des années passées en Amérique, elle ne possède pas le moindre sou. Un lointain cousin l'adopte dans l'espoir de la marier à son fils, Jason Fielding. Pour Jason, le refus est formel. Toutefois, il accepte de trouver un mari à Victoria. Commence alors un défilé de prétendants auxquels Jason trouve toujours à redire. Car sous ses airs cyniques ne cacherait-il pas une passion naissante pour Victoria?

- Lord Wiltshire ?
- Trop jeune. Suivant ? marmonna Jason.
- Arthur Lancaster ?
- Trop petit !
- William Rogers ? Grand, intelligent, beau, riche...
- Hors de question. Je ne l'aime pas.
- Mais on ne te demande pas de l'épouser, hurla Charles excédé. C'est Victoria, ta fîlleule qu'on cherche à marier ! Tu ne veux pas d'elle mais tu refuses qu'elle soit à un autre, c'est bien ça ?
Victoria... un mélange de sensualité et de candeur, un corps fait pour l'amour, des yeux à rendre un homme fou de désir, et cette bouche... une véritable invite aux baisers ! La laisser à un autre ? Jamais ! L'épouser ? Impossible. Ce serait admettre qu'il l'aime. Et, c'est bien connu, on souffre trop quand on aime...

L’amant de l’ombre a été écrit il y a 25 ans par Judith McNaught et, pourtant, il n'a pas pris une ride. J’avoue que je nourris une tendresse toute particulière pour ce livre. Je l'ai lu lors de sa première édition en 1994 (j'avais 15 ans) et il m'a fait pleurer et rire comme jamais auparavant. Jason a été mon premier torturé, le premier héros qui m’a bouleversé. J’ai sans doute relu ce livre plus d’une dizaine de fois et pourtant je ne m’en lasse pas. J’ai toujours le cœur qui se serre à la lecture des sévices qu’il a subi et des conséquences qui en ont découlé. Je ne suis donc sans doute pas objective mais je suis persuadée qu'on ne peut qu'aimer ce roman !

Victoria Seaton vient de perdre en même temps ses deux parents. La jeune fille de 18 ans est alors obligée avec Dorothée, sa jeune sœur, de quitter son petit village de Portage dans l’Etat de New York, pour aller vivre en Angleterre auprès de sa famille maternelle. Elle apprend en effet que sa mère leur avait caché toute sa vie qu’elle était issue de la haute aristocratie et qu’elle s’était enfuie pour épouser son père, un médecin irlandais. Dorothée est accueillie par leur arrière-grand-mère, la duchesse de Claremont, tandis que Victoria va habiter auprès du duc d’Atherton, Charles Fielding. Ce que Victoria ignore cependant c’est que ce dernier était fou amoureux de sa mère et qu’il voit là l’occasion d’unir leurs progénitures. Il fait annoncer dans le Times, avant même l’arrivée de Victoria, ses fiançailles avec son fils naturel, Jason. Mais pour Jason comme pour Victoria il n’en est pas question. Lui a été échaudé par une précédente expérience malheureuse, tandis qu’elle se croit toujours amoureuse de son ami d’enfance. C’est sans compter l’obstination sans borne de Charles…

Dire que c’est une belle histoire est bien en-deça de la vérité ! J’ai encore une fois dévoré les 440 pages du roman sans me lasser une seule seconde, alors même que j’en maîtrise déjà le contenu. Les personnages sont très charismatiques et il nous est impossible de ne pas nous y attacher. Victoria est extrêmement rafraîchissante. Elle a eu une enfance choyée auprès de parents aimants et sait exactement ce qu’elle attend de la vie. Elle est vive, enjouée, généreuse, profondément gentille et complètement ignorante en matière de sexe. Elle se préoccupe de tout le monde, du simple domestique au loup qui meurt de faim sur la propriété de Jason. Ce dernier est complètement décontenancé. Il n’a pas l’habitude de côtoyer de telles personnes, lui qui n’a connu que la douleur et la trahison durant son enfance et son mariage. Il est devenu cynique, persuadé que personne ne peut l’aimer et qu’il ne peut obtenir de faveurs qu’en les achetant. Mais un tel comportement est complètement étranger à Victoria ce qui cause des quiproquos et des frustrations. On ne peut empêcher notre cœur de saigner pour cet homme qui a tellement souffert et qui ne sait plus comment aimer et se faire aimer.

C’est vraiment une fabuleuse histoire d’amitié et d’amour que je conseille avec insistance !