RIKER Leigh - Ce que veulent les filles

Ce que veulent les filles
Leigh RIKER

Jusqu'à avant-hier, j'avais tout ce dont une fille peut rêver : un super job dans une grande marque de lingerie new-yorkaise, un petit-ami adorable, et la chance qu'un 36 soit un peu trop grand pour moi ! Autrement dit (et en toute modestie) j'étais LA fille parfaite, qui menait la vie parfaite d'une city-girl branchée. Je vous laisse imaginer mon désespoir lorsque, en l'espace de quelques jours, j'ai découvert que l'une de mes collègues essayait de me voler mon poste, que mon petit ami si charmant était en réalité marié et père de famille, et que pour couronner le tout, j'allais devoir superviser l'ouverture de notre nouveau magasin... en Australie ! Donc, non seulement je vais devoir quitter New York pour Sydney, mais en plus, il va me falloir troquer mes stilettos contre une paire de santiags. Et le pire, c'est que je me retrouve célibataire !

Voici un livre sans grand intérêt... On sent que l'auteure a voulu écrire une histoire d'amour, mais hélas, c'est plus le sexe qui lie nos personnages principaux qu'autre chose.
Darcie sort d'une relation avec un homme marié - ce qu'elle ignorait jusqu'à rencontrer le dit monsieur dans un magasin de jouets avec une mini lui dans les pattes. Et hop, c'est fini entre eux, ce qui tombe bien car sa boîte l'envoie en Australie promouvoir de la lingerie. Bref. À peine arrivée, au bar de son hôtel, son regard croise celui d'un beau gosse qu'elle emmène de suite dans sa chambre pour une folle nuit passionnée, qui s'étire sur deux semaines. Comme elle rumine sa rupture, qu'elle a beaucoup de temps libre toussa toussa, on ne lui en veut pas de faire du tourisme de ce genre. Pis bon, le chapeau de cowboy, c'est sympa. Je m'arrêterais là pour le résumé des faits, quoique sachez que les deux tourtereaux s'essaient au sexe par téléphone après que Dylan ait retrouvé notre Darcie grâce à l'annuaire mondial !
Si côté beaux sentiments on repassera, il y a tout de même de quoi fantasmer avec le beau Dylan, cet australien qui ressemble à un Keanu Reeves crocodile dundeesé. Les scènes érotiques, grâce aux manières de cromagnon du bonhomme, sont émoustillantes, et heureusement qu'elles sont là, car les doutes de Darcie et son côté girouette sont fatigants. Elle a tout de la gourde qui se laisse mener par le bout du nez par ses hormones. L'homme marié revient à la charge car il s'est séparé, pourquoi ne pas lui laisser une seconde chance ? Mais zut, il était en fait un homo qui s'ignorait... Tiens, mon voisin à l'accent du sud me plaît bien et il est là lui... En somme, je n'ai pas éprouvé une once de sympathie pour Darcie, même si son esprit a le mérite d'être rafraîchissant par moments. Même son travail ne m'a pas intéressée pour un sou, et pourtant de nombreuses scènes y étaient consacrées...
Finalement, j'ai plus accroché avec les romances parallèles, notamment celle qui concerne sa meilleure amie, Claire, qui tente de sauver son couple après avoir accouché. Et même si c'est assez gros, les péripéties sexuelles de la grand-mère de Darcie sont marrantes, à défaut d'être crédibles. Car lorsqu'une personne de 82 ans est capable de s'évanouir pendant un repas, on est en droit de se demander comment elle fait pour ne pas en faire de même dans son lit, en pleine action...

Vous l'aurez compris, un livre qui se lit seulement pour les passages coquins. Pour le reste, je dirais que le concept "les opposés s'attirent" devra chercher ailleurs pour être avéré. Sexe mis à part, évidemment.