RUSSO Arlene - Histoire secrète des vampires

Histoire secrète des Vampires
Arlene Russo

Les vampires existeraient ? Ils vivraient parmi nous ? Oui, c'est la réalité ! Les fameux "suceurs de sang" ne sont pas uniquement des créatures issues d'un monde imaginaire : ils ont largement quitté les livres et les écrans de cinéma pour faire irruption dans la vie réelle.
Et, plus qu'une mode, il s'agit d'adopter un certain style de vie et de conception du monde. Dans ce document, l'auteur qui est l'une des meilleures spécialistes mondiales des vampires, enquête sur leur histoire réelle et secrète : les vampires qui ont véritablement existé, les rites qui se pratiquent aujourd'hui dans de nombreux pays, les sociétés secrètes vampiriques de plus en plus fréquentées, etc.
Si vous pensez savoir ce qu'est un vampire, demandez-vous une chose : saurez-vous le reconnaître si vous en croisez un ?

Arlene Russo est considérée comme l’une des plus grandes spécialistes au monde des vampires. Elle a notamment créée en 1999 le magasine Bite Me. Elle mène ici une véritable enquête à travers l’histoire et le monde pour nous offrir des révélations sur les vampires des temps modernes.
Elle part du postulat que les vampires existent. Et non ce n’est pas une blague. J’ai moi-même retourné le livre dans tous les sens pour savoir s’il s’agissait bien d’un documentaire ou d’un roman, avant de comprendre où elle voulait en venir. Si les vampires existent c’est parce que nous y croyons. Et elle rajoute même parce que jamais l’humanité n’y a autant cru.
Pourquoi y croyons-nous ?
- D’abord parce que le vampire donne l’illusion d’une grande puissance (notamment le caractère hypnotique du regard des vampires qui permet d’obtenir d’autrui tout ce qu’on veut).
- A cause de leur immortalité qui a de tous temps fasciné les faibles mortels que nous sommes. D’autant plus qu’ils vivent leur immortalité sous une enveloppe juvénile. Et dans nos sociétés obsédées par l’apparence, la beauté et la jeunesse, c’est un trait important. De même dans une société de consommation à outrance, le monde est attiré par le fait que les vampires ne soient pas limités par le temps : ils peuvent tout visiter, tout apprendre, tout faire. Leurs projets sont infinis.
- Les vampires incarnent aussi l’attrait des ténèbres, la fascination pour le monde de la nuit et ses mystères.
- On ne peut également ne pas mentionner l’attrait pour leur nature romantique et sexuelle. Beaucoup fantasment sur une morsure dans la zone extrêmement érogène du cou, voire plus.
- Enfin, à mesure que le monde devient de plus en plus technologique, l’attirance pour les vampires s’accroît. Le vampire offre rêve, évasion, réconfort et espoir dans l’univers froid et robotisé d’aujourd’hui.
Jusqu’au XIXe siècle, les vampires inspiraient la terreur. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. C’est même l’inverse.
Du coup, à cause de cette fascination, certaines personnes vivent des vies de vampires, pensent être des vampires, sont persuadés d’en être, veulent devenir des vampires, ou encore les haïssent. C’est à ces personnes qu’Arlene Russo s’est intéressée, à l’influence des vampires sur les gens dans la vie réelle. On en trouve dans tous les milieux et de tous âges.
Arlene Russo a repéré deux types de vampires : les vampires psychiques, surnommés les « psys » qui absorbent la force vitale des gens qui les entourent ; et les buveurs de sang, les « sanguins ». A partir de là, elle décrit leurs modes de vie, d’association, leurs fétichismes…

On ne peut qu’être admiratif devant la somme de travail réalisé par l’auteur et la rigueur de son enquête. Elle a ainsi interviewé de très nombreux vampires, d'autres spécialistes du phénomène, des responsables d'associations vampiriques, réalisé des statistiques... Mais malheureusement je n’ai absolument pas réussi à prendre tout ça au sérieux. Au cours de ma lecture, je ne pouvais cesser de penser que ces gens avaient un sérieux problème mental. Dans cette optique, on ne peut que tourner en dérision les propos de l’auteure, même si elle-même reconnaît que ces gens, disons le franchement, sont fous. Je préfère de loin m’en tenir à l’image terrifiante ou romantique des vampires, à la lecture des mythes, des romans…. En bref aux vampires qui font rêver et non à ceux qui font pitié.