HUNTER Madeline - LES INSOUMISES - Tome 2 : Verity

Verity
Madeline Hunter
Sortie : 21/03/12

Quatrième de couverture:
Ruiné, le comte de Hawkeswell s'est résigné à épouser une riche roturière. Mais la cérémonie à peine célébrée, Verity s'est volatilisée. Deux ans plus tard, Garyson la retrouve cachée à la campagne. Sommée de s'expliquer, la jeune femme avoue s'être enfuie après avoir été contrainte au mariage par un odieux chantage. Elle réclame l'annulation de leurs noces. Grayson refuse. Il est son époux, elle doit vivre à son côté. Néanmoins, dans un premier temps, il n'exigera d'elle que trois baisers par jour. Trois petits baisers, ce n'est pas grand chose, pense Vérity, bien résolue à reprendre sa liberté à la première occasion...

Un avis en demi-teinte pour ce second tome des aventures des Fleurs Rares de Madeline Hunter.

Lord Grayson Hawkeswell, ami de Sebastien Summerhays, est dans une situation bien délicate: marié depuis deux ans à Verity Thompson, son épouse a disparu le soir des noces. S’est-elle enfuie ? Est-elle morte ? Nul ne le sait, elle semble s’être évaporée dans la nature comme par enchantement… Hawkeswell a épousé cette riche héritière issue de l’industrie métallurgique pour son argent et c’est un homme exsangue, complètement ruiné que nous découvrons dans le tome 2 des Insoumises.
Par hasard, alors qu’il se trouve avec Sebastien sur le domaine des Fleurs Rares, il reconnait en la jeune et discrète Lizzie, Verity, sa femme disparue. Passé le choc de cette révélation, Grayson entend bien ramener son épouse avec lui et faire valoir ses droits, notamment l’usufruit sur son immense fortune. Verity lui explique alors qu’elle a été contrainte à ce mariage par ses cousins, l’odieux Bertram et son épouse Nancy, que l’union n’ayant pas été consommée, elle compte bien obtenir l’annulation pure et simple du mariage contre une forte somme d’argent pour Hawkeswell, le sauvant ainsi de la ruine. Mais Grayson ne l’entend pas ainsi, s’il ne peut la contraindre par la force (c’est un gentleman), il peut toujours la séduire…

D’un coté un mari aristocrate, fier, irascible et vexé, d’un autre coté, une jeune femme intelligente, obstinée et rebelle, il y a tout pour faire un excellent roman.
Oui, mais ce n’est malheureusement pas totalement le cas.
La première partie est trop longue, l’histoire peine à se mettre à place, à démarrer, on s’enlise dans les réflexions des uns et des autres, certaines situations se répétant aussi un peu trop. Trop d’obstination, trop de distance, tue la romance !
Heureusement, la situation évolue dans la seconde partie du livre, Hawkeswell et Verity se découvrent, s’apprivoisent et l’amour opère son œuvre. La scène dans le jardin, la nuit tombée, au milieu des fleurs est vraiment très belle, véritable prélude à toute la sensualité qui se dégage du roman par la suite. Saupoudré de quelques touches d’humour d’ici de là, cela fonctionne plutôt bien, « Je lui ai dit que les traces de la scène de cette nuit étaient si accablantes que nous pourrions planter une pancarte sur le lieu du crime. Une plaque commémorative, peut-être ? «Ici se fit déflorer Lady Hawkeswell par son seigneur et maître. » ».

Mais ce qui a le plus retenu mon attention, c’est le contexte social et économique qui entoure l’histoire du roman. Madeline Hunter s’intéresse aux femmes, à leur condition, leur position, leurs droits. Nous sommes au tout début de l’industrialisation de l’Angleterre et Verity est issue de cette nouvelle classe émergente méprisée des nobles : la grand bourgeoisie industrielle. Elle détient le secret de fabrication qui permet à la fonderie de prospérer, oui, mais elle est Femme. Elle ne peut alors prétendre à rien, elle est soumise à son époux, à son bon vouloir, elle n’est pas libre de sa vie. La misère des ouvriers, leurs difficiles conditions de travail et les prémices de leur révolte sont aussi exposés au grand jour, sans fard ni détour. Plus qu’une simple romance, c’est presque un roman social, un Zola sentimental et sensuel.

On retrouve aussi avec bonheur les personnages du premier tome et surtout le héros du prochain, le libertin et sulfureux Lord Castelford. Son histoire avec Célia nous promet de bons moments et des dialogues savoureux sans compter quelques situations fort coquines !

Madeline Hunter nous offre un livre un peu inégal mais que je vous encourage tout de même à découvrir. Si j’ai baillé parfois dans la première partie, j’ai dévoré la seconde, tournant les pages sans m’arrêter, happée complètement par l’histoire.
Que nous réserve-t-elle donc pour la suite ? J’ai hâte en tous cas de faire votre connaissance mon cher Lord si débauché…

Bon, je préfère annoncer tout de suite la couleur : j’ai été extrêmement déçue par ce roman, d’autant plus que j’avais vraiment apprécié le premier volet, Audrianna, et que j’attendais donc avec impatience celui-ci. Et pourtant l’histoire avait tout pour plaire à la base….

Grayson, comte de Hawkeswell, meilleur ami de Sebastien, est aux abois. Il est complètement ruiné et ne sait plus comment faire vivre sa famille et ses gens. Deux ans auparavant, il en avait été réduit à épouser une riche héritière de l’industrie dans le but avoué de se renflouer, mais celle-ci avait disparu le jour de leur mariage. Et étant donné que leur union n’avait pas été consommée, il n’avait pu toucher un penny de sa fortune. Il est donc très légitimement furieux lorsqu’il découvre que sa femme se cachait, sous le nom de Lizzie Smith, au domaine des Fleurs Rares.
La jeune fille avait été contrainte au mariage par son cousin Bertram (suis-je la seule à trouver qu’il y a beaucoup de « cousins Bertram » dans les romances historiques ?!?) et lorsqu’elle découvre juste après la cérémonie qu’il n’avait pas rempli sa part du marché, elle avait décidé de s’enfuir et de se faire passer pour morte.
Verity propose tout de suite à Hawkeswell une annulation contre de l’argent. Mais il refuse et souhaite plus que jamais faire de ce mariage une réalité. Et pour l’apprivoiser, il la convainc de lui donner trois baisers par jour. Trois baisers dont elle n’aurait jamais qu’ils soient aussi lourds de conséquences…

Alléchant, n’est-ce pas ? Et bien en fait pas du tout ! On s’ennuie tout du long et, pour être honnête, j’ai vraiment peiné à le finir. L’écriture est vieillotte, trop traditionnelle. Les dialogues sont lourds et souvent très peu naturels, surtout au début. Les scènes de sexe, qui auraient pu relever le tout, sont fades et dépourvues de passion et de sensualité. Les deux héros enfin, sont sans saveur et à l’image du roman, plats.
En fait seule la fin – la toute fin- était vraiment intéressante et a fait, qu’au final, je n’ai pas regretté de le lire. Et surtout, je compte bien continuer la série. Sait-on jamais, c’était peut être juste un incident de parcours. Et le personnage du duc de Castleford est tellement intriguant qu’il m’est impossible de faire autrement. Il a représenté le seul réel intérêt de ce roman. Et pour les curieux sachez qu’il sera le héros du quatrième et dernier volet, consacré à Daphné….

Donc au final c'est limite un peu nul mais la série doit malgré tout être continuée...