HUNTER Madeline - LES INSOUMISES - Tome 3 : Celia

Celia
Madeline Hunter

Sortie le 16 mai 2012

Celia Pennifold vient de perdre sa mère, Alessandra, célèbe courtisane qu'elle a peu connue. Elle s'installe dans sa maison, sans savoir qu'un certain Jonathan Albrighton y loue une chambre. En dépit de ses protestations, celui-ci s'incruste. Il a pour cela de bonnes raisons. Enquêteur privé, il est commandité pour fouiller le passé d'Alessandra et est à la recherche de documents compromettants. Mais difficile de gagner la confiance de Celia, persuadée qu'il a tenté d'acheter sa virginité quand elle n'avait que dix-sept ans. A moins qu'elle n'envisage elle aussi de faire commerce de ses charles... Car telle mère, telle fille, n'est-ce pas?

J’avais bien aimé le premier tome, j’avais été déçue par le second, mais celui-ci je l’ai carrément trouvé inintéressant. Il est confus et assez ennuyeux et il n’y a qu’une seule chose, ou plutôt une personne qui sauve les meubles et donc la série : Tristan Saint-Yves, duc de Castleford…

Celia, comme on a pu le découvrir dans le tome précédent, est la fille de la courtisane la plus célèbre de Londres, Alessandra Pennifold. Cette dernière vient de mourir et Celia se rend à Londres pour régler la succession. Elle décide aussi de s’installer dans la maison de sa mère et d’y ouvrir une vitrine urbaine pour le commerce de fleurs qu’elle tient avec ses amies. Mais Celia découvre que la maison est encore habitée par Jonathan Albrighton qui y louait une chambre, le même Jonathan qui était présent lorsqu’à 17 ans, sa mère avait décidé de faire d’elle une courtisane de haut rang et qu’elle avait cru sottement que son prétendant de l’époque était sérieusement épris d’elle. Mais lui-même est issu d’une union illégitime et comprend parfaitement ce qu’elle ressent. Il ne la juge pas, et plus encore la comprend. Aussi, quand elle découvre qu’il a été –et est encore sans doute- espion au service de la couronne, c’est tout naturellement qu’elle lui demande de l’aider à trouver l’identité de son père. Mais Jonathan n’est pas seulement ce qu’il paraît et sa présence n’est en rien anodine…

Une fois n’est pas coutume, la lecture de cet A&P a été vraiment laborieuse. Toute la première partie est brouillonne et on a du mal à percevoir qui sont vraiment les héros. D’ailleurs pour Jonathan je ne suis pas encore sûre d’avoir tout saisi à son sujet. Du coup, on a vraiment du mal à s’intéresser à l’histoire et ses personnages. Leur histoire manque clairement de passion et, pour une héroïne qui a été élevée pour devenir une habile courtisane, c’est le comble. Et ils s’expriment sans cesse à coup de grandes déclarations grandiloquentes qui sonnent faux, et avouons-le, ridicules. La fin s’améliore un peu, mais pas assez pour oublier l’impression générale d’ennui qui se dégage.

Toutefois, et j’insiste beaucoup là-dessus, ce roman possède un atout de taille : la présence constante de l’incomparable duc de Castleford, et je pèse mes mots. Cet homme est un pur délice. Chacune de ses apparitions promettait un fou rire. Dès le premier tome, c’était déjà celui qui m’avait le plus interpellé. Mais oui, souvenez-vous, c’est le débauché notoire, conscient de son rang et ayant une très haute opinion de lui-même, qui avait décidé de ne rester sobre que le mardi pour vaquer à ses préoccupations ducales. Le reste du temps c’est femmes et alcool à gogo. Et ici, il se découvre un nouvel objectif : écrire un guide à l’usage des messieurs pour leur facilité la recherche des plaisirs. En gros c’est où trouver les prostituées les moins farouches, les plus chaudes, dans les endroits les plus insolites et les plus cachés. Et pour mener à bien son projet il lui faut bien sûr multiplier les expériences. C’est que notre duc est très consciencieux. C’est grâce à cela qu’il parvient ainsi à boucler un chapitre sur "Comment copuler dans une voiture de six manières différentes"… Toutes ses répliques sont excellentes et à double sens, comme par exemple celle qu’il sort à Jonathan alors qu’il lui proposait une prostituée : « La petite Katy vous conviendrait bien. Vous avez passé du temps en France, vous devez maîtriser l’usage de la langue. Elle aime cela. » Enfin bref, ce type est un pur régal et Madeline Hunter n’a pas intérêt à nous rater son tome avec Daphné qui est le suivant !!!

Petite précision de dernière minute : la 4e de couv n'a absolument rien à voir avec l'histoire et est même fausse