GRACIE Anne - LES ARCHANGES DU DIABLE - Tome 1 : Le Cavalier de l'Orage

Le cavalier de l'orage
Anne Gracie

Sortie le 18 avril 2012

Marqué par une enfance malheureuse, Gabriel Renfrew a servi sept ans dans un régiment de dragons. Il rentre chez lui meurtri, plus renfermé que jamais après avoir vu la mort de trop près. Une nuit, alors que la tempête s'abat sur le littoral anglais, il sauve une jeune femme éperdue, qui erre sur la falaise en compagnie de son petit garçon. Cette Mme Prynne est d'une beauté à couper le souffle, mais Gabriel se rend vite compte qu'elle lui ment. Pourquoi ? De qui se cache-t-elle ? Quand de sinistres individus tentent d'enlever le jeune Nicky, Gabriel repart en guerre. Il est prêt à tout pour ne pas perdre cette femme.

Mon avis :

J’attendais beaucoup de ce livre d’Anne Gracie, d’autant plus que j’avais adoré sa série des Sœurs Merridew. Tout était réuni pour avoir une romance merveilleuse entre un héros tourmenté, une jeune femme mystérieuse en fuite avec son fils, une falaise un soir d’orage,.. oui mais, trop de romanesque tue la romance, si en plus à cela on ajoute une écriture inégale, vous l’aurez compris, j’ai été déçue.

Les Archanges du Diable sont en fait quatre soldats, Michael, Raphael, Harry et Gabriel, qui servaient de messagers pour le Duc de Wellington pendant le conflit napoléonien. « La guerre noue entre les soldats des liens indestructibles », ils sont tous les quatre les meilleurs amis du monde, répondant toujours présents pour aider l’un des leurs.
Dans Le Cavalier de l’orage, Anne Gracie nous présente Gabriel Renfew, un vrai héros de guerre. C’est un homme tourmenté, solitaire et désœuvré depuis son retour à la vie civile. Un soir d’orage, alors qu’il est sur un chemin dangereux sur une falaise pour rentrer chez lui, il manque de renverser une jeune femme et son fils infirme d’une jambe, trempés, sans biens ni compagnie. La mystérieuse jeune femme qui se présente sous le nom de Callie Prynne et son fils Nicky semblent fuir quelqu’un ou quelque chose. Mais sous son apparence quelconque, Callie est en fait la Princesse Caroline de Zindaria, un petit pays près de l’Empire autrichien dont son fils Nikolaï est le Prince héritier. Elle fuit le Comte Anton, second dans l’ordre de succession du royaume, qui tente de les éliminer pour s’emparer du pouvoir. Elle comptait se rendre chez son amie et ancienne gouvernante, Miss Tibby, lorsqu’elle s’est faite débarquée, de nuit, en plein orage, sur une plage inconnue par le capitaine du bateau chargé de la faire passer clandestinement en Angleterre. La rencontre entre nos deux héros est explosive, à la fois drôle et romanesque à souhait, Callie est à deux doigts de se battre avec lui, tandis que Gabriel lui explique calmement comment l’agresser efficacement, surtout si on est une femme. Et lorsque Gabriel décide de les aider, il ne sait pas dans quoi il s’embarque, ni à quel point sa vie va s’en trouver bouleverser…

Vous le voyez, tout était là pour nous offrir une superbe romance. Mais chez moi, cela ne prend pas. La première partie du roman est agréable, on fait la connaissance de Gabriel, Callie, Nicky et toute la maisonnée de Lord Renfew. Petit à petit, Callie réapprend à faire confiance, surtout à un homme, à se sentir en sécurité, protéger. Mais déjà, il nous manque un «je-ne-sais-quoi» pour nous faire rêver. Dès la première ligne, Gabriel nous est présenté comme un homme tourmenté, hanté par les souvenirs de la guerre et le fait d’être revenu alors que tant sont morts. Mais on ne le voit pas du tout cet aspect tourmenté dans le livre, à aucun moment. Gabriel est drôle, audacieux et courageux mais torturé, non ! Si Callie est attachante, on ne la découvre pas vraiment, on reste à la surface de ses sentiments. Les plus touchants du groupe sont certainement les deux enfants, Nicky, le prince infirme qui goûte à l’insouciance et Jim, le petit vagabond orphelin que Gabriel recueille. Le passage de « l’enterrement » du père de Jim est l’un des plus émouvants du livre.

La seconde partie du livre n’est qu’une suite de situations rocambolesques, pas vraiment crédibles. Le dénouement des problèmes de Callie est très facile, trop facile ! Et puis, il y a aussi quelques problèmes dans l’écriture même du livre. Quand le Comte Anton demande à voir « la Prinzesse et zon fils », je me l’imagine avec un accent à la Papa Schultz et cela casse ma lecture, m’oblige à sortir du roman. Par moments aussi, les personnages s’expriment sur un ton et avec un langage bien trop familier pour l’époque, c’est déroutant, déstabilisant. C’est une romance classique, qui dans sa forme et dans son récit fait même un peu vieillotte: les scènes de baisers entre nos héros tombent comme un cheveu sur la soupe, sans que l’on comprenne le pourquoi du comment et l’on doit attendre la 287ème page (sur 311 pages) pour qu’il se passe enfin réellement quelque chose… et ce n’est pas torride loin de là ! Et puis, il y a cette fin totalement étrange, j’ai cherché s’il n’y avait pas d’autres pages mais non, c’était bien là le point final. J’avoue que là, j’ai été vraiment surprise et pas forcément dans le bon sens du terme.
Gageons que Anne Gracie se rattrapera dans les autres tomes et que l’on retrouvera peut-être la magie des Sœurs Merridew chez nos Archanges du Diable !

Bon ben Caro je vais être plus tendre que toi : j'ai bien aimé et je l'ai lu avec beaucoup de plaisir même si ça n'avait rien de génialissime non plus. La seule chose qui m'a déçue c'est qu'on n'ait pas le fin mot de l'histoire entre la gouvernante et l'Irlandais!

Je crois que le problème vient de la 4e de couv j'ai lu qui présentait Gabe comme un torturé alors que non. Il est juste désabusé par la guerre et ne s'est pas fait au retour à la vie civile. En fait il s'ennuyait mortellement jusqu'à ce que Callie vienne chambouler son univers.

Je lirais la suite avec plaisir en tout cas!