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 Rencontres avec Jaye WELLS - Imaginales 2012

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Karen
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Karen


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MessageSujet: Rencontres avec Jaye WELLS - Imaginales 2012   Rencontres avec Jaye WELLS - Imaginales 2012 Icon_minitime1Dim 3 Juin - 16:29


JAYE WELLS AUX IMAGINALES 2012

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Jaye Wells est l’auteur de l’excellente série Sabina Kane, dont trois tomes déjà sont parus aux éditions Orbit. Lors de sa venue au Festival des Imaginales à Epinal, la jeune femme a participé à de très nombreuses conférences sur la Bit Lit et s’est livrée avec gentillesse et le sourire aux lèvres à d’interminables séances de dédicaces. Nous avons eu le plaisir de la rencontrer autour d’un passionnant petit déjeuner et d’une table ronde le samedi 2 juin. Voici ce qui ressort des discussions.
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Nous avons d’abord glané de très nombreuses informations sur l’auteure elle-même, ce qui nous permet de mieux appréhender encore l’univers qu’elle a inventé. Jaye Wells est née dans le Missouri et a déménagé à l’âge de 5 ans au Texas avec ses parents. Elle vit aujourd’hui en banlieue de Dallas. Elle a obtenu un diplôme universitaire d’art et d’histoire avant de travailler dans un musée. Mais elle s’est vite rendu compte que cela ne lui convenait pas et s’est empressée de répondre à l’annonce d’une société qui gérait divers magazines. Elle y a travaillé jusqu’à la naissance de son fils, avant de devenir journaliste free lance. Elle a rédigé des articles pour des magazines aussi bien d’affaires que de décoration ou de styles de vie. Elle s’ennuyait en fait à mourir et lorsqu’elle a eu 30 ans, elle a traversé une grave crise existentielle qui l’a décidé à faire le point sur sa vie. C’est ce qui l’a décidé à s’inscrire à un cours d’écriture pour être enfin capable d’écrire ses propres histoires. Dans ce cours, elle devait écrire, lire des livres et en rédiger des critiques. En fait, ça lui a servi à apprendre à devenir écrivain. Elle en a toujours eu l’envie mais a aussi toujours renoncé à la moindre difficulté. Jusqu’à ce cours.
Ce qui l’a amené à donner ce conseil aux jeunes auteurs : Prenez le temps d’être des novices, prenez le temps d’apprendre à écrire, et ne cherchez pas à tout prix à écrire un best-seller du premier coup !
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Durant ce cours, on leur avait demandé d’aller inspecter leur bibliothèque pour bien prendre conscience du style de livres qu’ils aiment. Et pour Jaye Wells le résultat a été rapide : ce sont des romans paranormaux et surtout de vampires, avec comme auteurs de prédilection Anne Rice, MaryJanice Davidson ou Sherrilyn Kenyon. Elle écrira donc dans ce genre ! Elle a commencé par écrire deux romances paranormales qui n’ont jamais été éditées mais qui ont surtout servi à lui faire comprendre qu’elle n’était définitivement pas faite pour ça. Un était écrit à la 3e personne et l’autre à la 1ère personne et c’est cette dernière manière qu’elle a nettement préféré. Pour son 3e roman, elle s’est lancé dans la Fantasy Urbaine et a eu une révélation : c’est ce qu’elle aime et ce qu’elle veut écrire. On peut y insérer des tas de créatures, de personnages différents, et en faire des séries à rallonge dans lesquelles les personnages peuvent évoluer. C’est ainsi qu’est née Sabina Kane
Son agent l’a pourtant mise en garde en lui disant qu’il y avait trop de livres de vampires sur le marché et qu’il serait donc difficile de sortir du lot. Mais elle a refusé d’abandonner. Cette histoire était là et il fallait absolument qu’elle l’écrive. A elle de trouver la touche d’originalité qui ferait en sorte que les lecteurs l’aiment. D’ailleurs c’est à ce moment-là que Twilight est sorti et l’engouement du public a clairement montré qu’il reste encore de la place pour de nouvelles histoires de vampires.
L’idée du roman lui est venue de façon très soudaine. Elle était en train de conduire lorsqu’une idée étrange lui a traversé l’esprit : creuser une tombe était quand même le meilleur moyen pour flinguer sa manucure. Ça l’a tellement interpellée qu’elle s’est arrêtée sur le bas-côté, s’est dit qu’elle tenait là son histoire et a commencé à écrire. Ça a débuté par une histoire très courte qui est devenue la scène d’ouverture du roman : une vampire au bord de la route en train de creuser… « Rien de tel que de creuser une tombe pour flinguer son vernis à ongle… ». Sur son site, on peut trouver ce texte originel qui diffère quelque peu de celle du roman.
Sabina Kane apparaît de prime abord comme un antihéros. Elle tue des gens, elle est colérique, jalouse, emportée, vulgaire dans ses propos… Mais au final on s’attache énormément à elle car au-delà de son « caractère de merde », on se rend vite compte qu’elle possède aussi d’indéniables qualités. Elle est téméraire, audacieuse, volontaire et loyale envers ceux qu’elle aime. En fait, Jaye Wells a trouvé passionnant de décrire son évolution. Au début, elle est brisée, mal dans sa peau et solitaire, et au fil de l’histoire, elle change, découvre de nouvelles perspectives, s’ouvre au monde et aux autres. Au départ, elle ne l’avait imaginé que comme une vampire à part entière, et puis très rapidement l’idée d’y insérer de la magie s’est imposer. Et quelle meilleure manière alors que de faire alors de Sabina une métisse qui va être entraînée bien malgré elle dans la guerre pluriséculaire entre vampires et mages.
En fait, Sabina a deux faces, elle est à la fois ombre et lumière. D’un côté, elle est l’assassin qu’on connaît et de l’autre, elle a des préoccupations de filles et sort des réflexions extrêmement drôles. Jaye Wells adore les films de Tarantino et on y trouve justement cette manière d’insérer au milieu de la violence la plus extrême des scènes anodines ou comiques. Et on retrouve cette ambivalence dans la fameuse première phrase de la série. Elle a également rajouté que son père ainsi que de nombreux autres membres de sa famille sont pompiers et qu’ils ont pris l’habitude de prendre du recul par rapport au danger omniprésent et même d’y insérer de l’humour. C’est ce qui permet de tenir dans l’adversité.
C’est pour cela que les personnages secondaires sont extrêmement importants dans la série. Ils ne font pas simplement de la figuration et sont tous très charismatiques. Ils sont là pour épauler Sabina, lui permettre d’évoluer. Sabina est tellement seule et sauvage au début de la série qu’il fallait absolument lui créer des amis. Et le premier à apparaître dans ce sens est l’incontournable Gighul, le démon invoqué qui n’a pas réussi à la tuer mais qui décide alors de lui empoisonner l’existence. Il est drôle et il apporte la lumière dans l’existence sombre de Sabina. Il fait en fait le contre poids idéal à la rigidité de Sabina. Il lui apporte le chaos dont elle a besoin. Gighul devient une sorte de meilleur ami mais aussi de conscience là pour lui rappeler de s’amuser et de vivre tout simplement.
En fait Gighul est un peu devenu la mascotte de la série et certaines personnes lui ont même demandé si Sabina et lui allaient finir en couple. C’est bien évidemment absurde mais il est tellement attachant qu’il est même devenu un sexe symbole pour certains fans. Et on ne peut nier qu’il est particulièrement charismatique !
La malice dont fait preuve Gighul est sans doute celle de Jaye elle-même. Et il est tellement apprécié qu’elle lui a créé un compte twitter. Et quand il s’ennuie il demande à ses followers de lui poser des questions.
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Parmi tous les personnages secondaires, ceux qu’elle préfère par-dessus tout sont Gighul et les demi-loups garous qui apparaissent dans le tome 3. Elle a adoré créer ces personnages complètement dingues et déjantés et les faire évoluer dans l’intrigue. Elle est aussi fascinée par les limites fixées par la société et notamment celles sur la notion de normalité. Du coup, ça a été un véritable challenge que de jouer avec ces codes et de créer ces personnages qui n’ont rien de normaux au premier abord mais qui apparaissent pourtant comme tels au fil des romans. Et alors qu’elle s’attendait à des levers de boucliers face à ses personnages de loup-garou lesbienne ou de fée drag queen, il n’en a été rien.
Le choix des prénoms de ses personnages est le fruit d’intenses réflexions car ils ne sont pas anodins. Chaque prénom doit être cohérent avec la culture de la race de celui qui le porte. Les fées par exemple portent essentiellement des noms en lien avec la nature. Adam est aussi symbolique. C’est bien évidemment la référence au premier homme, à celui du jardin d’Eden. Dans le deuxième tome, un des démons s’appelle Yourenemi, un nom qui existe vraiment dans la démonologie mais c’est surtout le jeu de mot qui lui a plu (your ennemi signifie en anglais ton ennemi).
Ce qui lui a permis d’aborder la question de la mythologie introduite dans la série. C’est la partie qu’elle a le plus aimé écrire. Tout le travail de recherche en amont qui doit lui permettre de construire un nouvel univers cohérent avec ses personnages et avec l’histoire. Elle a pris comme point de départ le mythe de Lilith, un personnage autant adoré que détesté. Pour se faire, elle a relu les parties de la Bible la concernant ainsi que les passages de la kabbale qui sont particulièrement complet. Elle a ensuite introduit les autres personnages mythiques : Adam, Caïn, Hécate… Une fois ce travail de recherche fait il lui a juste fallu se l’approprier et en quelque sorte le démythifier pour créer la base de Sabina Kane. On a donc une mythologie complexe mais qui ne doit pas apparaître ainsi. Elle doit au contraire être parfaitement imbriquée au réel pour permettre à l’intrigue d’avancer et permettre aux personnages d’évoluer.
Le troisième roman (celui qui vient de sortir en France) est quelque peu différent des précédents dans le sens où il se situe dans le Sud, à la Nouvelle Orléans. C’est le livre qu’elle préfère de toute la série. C’est dans celui-ci que de nouveaux personnages complètement déjantés font leur apparition. Et puis, elle adore cette ville et trouvé extrêmement amusant d’intégrer dans le roman la maison d’Anne Rice, auteure qu’elle vénère. Elle a commencé à lire ses romans alors qu’elle était au lycée et depuis les a tous lus, même les plus récents qui sont vraiment différents. Elle a participé récemment à une convention littéraire aux Etats Unis qui réunissait des centaines d’écrivains et, alors qu’elle dédicaçait ses romans, elle se rend compte d’un coup que l’auteure en face d’elle n’était autre qu’Anne Rice. Elle a éclaté en sanglot et était tellement émue qu’elle a été incapable d’aller la voir. Elle est comme une star de cinéma après tout. Mais elle ne désespère pas d’y parvenir un jour ! Anne Rice a grandement influencé ses écrits et elle n’imaginait pas déjà pouvoir la rencontrer un jour.
Dans Sabina Kane, les dialogue sont violents, crus, voire très grossiers, et Jaye Wells a reçu de nombreuses réflexions de lecteurs se disant choqués. Elle leur répond à chaque fois la même chose, à savoir qu’il faut replacer les choses dans leur contexte. Sabina est une vampire, un assassin et elle déteste les gens ! Il est donc certains qu’elle ne va pas s’exprimer comme dans un salon de thé avec le petit doigt levé. Non. Elle est honnête, abrupte et exprime ce qui lui passe par la tête sans travestissement. Et l’auteure tenait vraiment à ce que les dialogues fassent naturels.
Les titres originaux de la série sont très différents des français et chaque tome met l’accent sur une couleur : le rouge, le noir, l’argent, le vert puis le bleu. Le 1er tome s’intitule Red-Headed Stepchild et devait à l’origine être aussi le titre de toute la série. Red-Headed fait en effet à la fois référence au roux des vampires mais cette expression désigne aussi en anglais les enfants mis de côté, ce qu’est aussi Sabina. Elle voulait donc que ce terme apparaisse également dans les titres des suivants mais ça n’a pas plu à son éditeur. Puis l’idée des couleurs lui est venue et c’est bien sûr à chaque fois en relation avec l’histoire. Ainsi, le noir du tome 2 fait explicitement référence à la couleur des mages. Jaye Wells a d’ailleurs aussi écrit une nouvelle qui s’intercale entre les tomes 2 et 3 et qui intègre la couleur violette dans son titre (Violet Tendencies). Elle n’est disponible qu’en ebook.
Elle adore les couvertures de ses romans et considère qu’elle a eu beaucoup de chances parce qu’elles représentent vraiment Sabina. Son éditeur par ailleurs a écouté ses suggestions et a mis des yeux bleus à la jeune femme. De toute façon d’une manière générale, Orbit fait un excellent travail sur les couvertures car elles correspondent toujours aux personnages des romans et ne sont pas copiés simplement sur d’autres livres. Ici, la mannequin représentée est aussi actrice. Elle s’appelle Tony Bohorquez et a notamment interprétée une des sirènes dans le troisième Pirates des Caraïbes. Jaye apprécie également beaucoup l’évolution des couvertures. La 1ère s’apparentait davantage à une peinture alors que par la suite ce sont plus des photos. Mais celle qu’elle préfère entre toutes, c’est la couverture du cinquième tome qui montre Sabina avec une arme et en arrière-plan le Vatican.
La série compte 5 tomes au total et le 5e vient juste de paraître aux Etas Unis (le 1er juin). Mais elle n’abandonnera jamais Sabina Kane et écrira de temps en temps des nouvelles sur elle, voire des spin-off sur les personnages secondaires qu’elle préfère comme Gighul ou Maeve, la reine des fées. Cette dernière a une histoire personnelle particulièrement intéressante que seule Jaye connaît et il serait dommage de ne pas la partager.
Jaye Wells ne compte évidemment pas arrêter d’écrire et travaille actuellement sur une nouvelle série, toujours en fantasy urbaine, qui devrait mettre davantage l’accent sur la magie que sur les vampires. Nous en aurons bientôt des nouvelles….
Le travail de la traductrice, Michelle Charrier, a enfin été souligné. Elle a fait un travail extraordinaire et n’a jamais dénaturé le texte originel. Elle s’est régalée à traduire la série et ça se voit.
Ça a été un véritable plaisir à chaque fois d’écouter Jaye Wells et de discuter avec elle. Elle est si sympathique et passionnante qu’elle nous donne encore plus envie de plonger dans son univers. On ne peut que savourer encore davantage sa série !
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