Delphine Admin
Messages : 2193 Date d'inscription : 27/06/2012 Localisation : Essonne
| Sujet: LARZEM François - La Griffe et le Sang Lun 18 Fév - 17:17 | |
| La Griffe et le SangFrançois Larzem Sortie le 14 mars Quatrième de couverture :" Cruauté et volupté entraînent l’ivresse du sang " Mina, jeune Tsigane au caractère trempé, trouve refuge avec sa mère dans une vallée des Carpates. Très vite, elles sont en proie aux tourments des villageois. Ils les obligent à porter un manteau à capuchon rouge, la marque d’infamie. Mais arrive un mercenaire vêtu de noir, à la beauté du loup qui décide de les protéger. Mina pense avoir trouvé la paix quand ses cauchemars commencent. Un chevalier à l’armure écarlate vient la visiter en songe : Vlad, jadis seigneur du pays, dont la réputation de cruauté le désignait comme Dracul, le fils du démon. Un lien les unit… Une plongée dans la Dark Fantasy et les ténèbres de l’imaginaire roumain...Acheter sur amazon | |
|
Karen Admin
Messages : 12159 Date d'inscription : 10/07/2011 Age : 45 Localisation : Paris
| Sujet: Re: LARZEM François - La Griffe et le Sang Jeu 4 Avr - 16:43 | |
| Mon avis :François Larzem nous offre un remake du mythe de Dracula mélangé à une nouvelle adaptation du Petit Chaperon Rouge.
Mina est une jeune Tzigane qui voyage en Roumanie avec ses parents. Arrivés à Craiova, son père se fait tuer alors qu’il essaye de sauver une fillette violée par des soldats. Mina et sa mère, Liuda, décident alors de se rendre en Transylvanie, la terre dont parlait constamment son père, persuadé de trouver là la Terre Promise. En chemin, elles ne rencontrent qu’insultes et mépris de la part d’une population qui a les Tziganes en horreur et qui les tiennent responsable de tous leurs maux. Arrivées en Transylvanie, elles s’installent en lisière d’un village. Si elles ne suscitent encore que méfiance et agression, les villageois les autorisent malgré tout à rester pour remercier Mina d’avoir sauvée de la noyade le fils du maire. Mais pour Mina, rien ne va. Elle en a assez des insultes et des brimades incessantes, et elle fait chaque nuit d’étranges rêves dans lequel un chevalier en armure de sang lui apparaît et lui parle en compagnie de son père. Et un nom revient sans cesse : Vlad Tepes. Dans le même temps, un mercenaire solitaire fait son apparition, Viorel, et lorsque le village est en proie à d’horribles meurtres, il se propose de protéger les villageois de tout ce qui semble être des attaques des Ottomans. Mais les meurtres, ainsi que les rêves, continuent….
François Larzem nous offre un récit admirablement écrit et conté, dans lequel on plonge facilement. Le seul souci c’est que l’histoire en tant que telle ne m’a pas intéressée plus que ça. J’ai eu un peu de mal à en voir la finalité, à comprendre où il voulait nous amener, au-delà de cette refonte des mythes du Petit Chaperon Rouge et de Dracula. Du coup, si ça reste plaisant à lire, c’est loin d’être inoubliable. En fait, sous couvert, d’un récit ponctuel dans un village des Carpates à l’Epoque moderne, le vrai fil directeur est la manière dont les Tziganes sont méprisés et mis au ban de la société. Le vrai thème de l’histoire à mon sens c’est l’exclusion, les idées reçues et les discriminations. D’ailleurs Mina le répète souvent. Malgré tout ce qui lui arrive, ce qui importe au final c’est son identité et qu’elle se sente avant tout Tzigane. C’est un roman jeunesse dans le sens où l’histoire est facile à comprendre et où on voit parfaitement où veut nous mener l’intrigue. Par contre, les descriptions sont très réalistes, même dans la violence des meurtres.
Un bilan donc en demi-teinte avec comme points forts la plume de l’auteur et une ambiance particulière qu’il a su parfaitement retranscrire dans notre imagination, mais une histoire qui manque à mon goût d’éléments qui titillent la curiosité. | |
|