GLEASON Colleen - LES CHRONIQUES DES GARDELLA - Tome 3 : Révolte vampire

Révolte vampire
Colleen Gleason

Quatrième de couverture:
A chaque génération, un membre de la famille Gardella est appelé à assumer ses responsabilités de l'héritage familiale : cette fois-ci, c'est Victoria Gardella qui se transforme en chasseuse de vampires. Dans ce nouvel épisode, Victoria est de retour à Londres. Les rues de la ville sont le théâtre de meurtres qui portent la signature d'un vampire redoutable. Mais Victoria a perdu ses dons pour repérer les vampires, et pire, elle est la principale suspecte dans cette série de meurtres. Dans le même temps, son cœur est toujours déchiré entre l'énigmatique Sébastien Vioget et Max Pesaro, le beau chasseur de vampires. Victoria a d'autant plus de mal à se décider qu'elle mène une autre bataille, contre elle-même cette fois-ci. Depuis que du sang vampire coule dans ses veines...

Manque de bol pour moi, ce tome est sorti en France quelques jours après que je me sois envolée pour les terres québécoises

Dès que je rentre en France, il fait partie de mes priorités

Très bonne série ! Vous pouvez lire mes avis sur les tomes 1 et 2 dans les posts qui y sont consacrés

Mon avis pour Place To Be :

Dans ce tome, nous retrouvons notre chasseuse de vampires, toujours à Rome, et encore une fois accablée par le chagrin. Après avoir fait le deuil de son époux, la jeune femme doit porter celui de sa grand-mère, Eustacia, qui était un personnage emblématique de la série.

Cet opus confirme l’ascension amorcée dans le précédent, et le point fort du récit est sans conteste l’alternance de points du vue, qui nous permet de suivre majoritairement Victoria, mais également les deux figures masculines et sexy de cette histoire : Sébastien et Max. Ces deux hommes se révèlent littéralement, apportant une consistance certaine à ce volet.

Le sulfureux ex-cabaretier fait tomber son masque désinvolte et doit enfin choisir son camp, portant un coup à sa loyauté qui est très bien amenée. Il n’en demeure pas moins sensuel à souhait, et chacune de ses apparitions suscite un émoi, ma foi, très confortable, quoique très cocasse compte tenu des circonstances.
Que dire de Max ? Max, Max, Max… Ce Venatore souffle plus souvent le froid que le chaud, mais c’est pour ça qu’on l’aime, parce qu’il est d’un sérieux à toute épreuve et qu’il doit supporter le poids de l’influence de Lilith, la reine des vampires. Hum, et il y a une scène dont je ne dirais qu’une seule chose : apnée incontrôlée…

Victoria, quant à elle, nous est de plus en plus sympathique, toujours aussi volontaire, mais également consciente de ses désirs refoulés. Elle prend la tête des Venatores, inspirant respect et dévotion, sans pour autant perdre ce petit humour grinçant, que la présence de sa mère et de ses amies a le don d’aiguiser.

Concernant l’ambiance générale du livre, il y a toujours cette noirceur particulière qui imprègne ce contexte victorien et vampirique. L’action est une fois de plus au rendez-vous, mais elle n’enlève rien à la qualité des dialogues. Les convenances existent, mais sont souvent bafouées pour la bonne cause. L’auteure a vraiment trouvé une bonne combinaison de tous ces facteurs. À côté de cela, Colleen Gleason plante un décor convaincant, car Rome nous apparaît tantôt festive, tantôt religieuse, toutes ces facettes se confondant dans des rues et devant des monuments bien dépeints.

Si j’ai coutume de dire que l’écriture n’est pas d’une richesse à casser trois pattes à un canard, l’ambiance du livre parvient sans peine à me faire oublier ce détail. Et à chaque fin de tome —celui-ci ne faisant pas figure d’exception—, j’ai envie d’ouvrir le suivant sans savoir comment les choses vont évoluer.
Victoria se retrouve en mauvaise posture, elle va devoir affronter des démons sortis d’une boîte qu’on ne pensait jamais voir s’ouvrir…

Voici donc une série légère et sombre à la fois, qui propose un récit rythmé et sensuel grâce à des personnages bien amenés.

Petit bémol (et pas des moindres) : La mise en page est médiocre, on rencontre souvent des tirets de dialogue devant des répliques qui n’en sont pas. Ce qui est assez perturbant. Sans compter que le cou devient le coup. Dur dur quand on sait que les vampires visent souvent cette partie-là du corps…