Founa Modérateurs
Messages : 4456 Date d'inscription : 05/04/2012 Age : 37 Localisation : Perdue dans une histoire
| Sujet: BONEL Auguste - Un cri Lola Mer 2 Oct - 0:59 | |
| Un cri Lola Bonel Auguste Quatrième de couverture : Un homme, dans sa chambre, dans la ville parfois, fugitivement, entre en nonchalance et paresse, regarde vivre sa belle Lola, s'y accroche et s'y laisse aller. L'angoisse et le désir, la solitude indéfinissable viennent lui rendre visite, il les accueille en musique. Dans les rêves et les mondes des Coltrane, des Coleman Hawkins, de Lester Young... Il se lève, à la suite de Lola. Il marche, tel un Giacometti. Traversée de la ville, dans les rires de Lola. Traversées des cris, des cris qui le submergent. Du plus profond des mémoires et des ressacs qui s'abattent sur lui, sur la ville encore. Il médite. Il revient à un cri Lola... Un roman tout en musique et en réflexion : du blues à la fugue, du parler au chant, de l'étonnement à la rage. C'est une partition de jazz à la fois d'une légèreté et d'une grande sensibilité. Du cri au murmure, l'auteur nous emmène sur des chemins emplis de musique et de littérature. C'est un roman d'amour. Pour une femme. Pour une ville. Pour une mémoire. Bonel Auguste se fait funambule ici, funambule des mots, sur le fil des sonorités et des ambiances troublantes d'une île qui ne cesse de sourdre ses cris... Achetez sur amazon | |
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Founa Modérateurs
Messages : 4456 Date d'inscription : 05/04/2012 Age : 37 Localisation : Perdue dans une histoire
| Sujet: Re: BONEL Auguste - Un cri Lola Mer 2 Oct - 1:01 | |
| Mon avisC’est le premier roman de l’auteur, mais pas sa première œuvre. Il est plus connu dans le domaine de la poésie et son texte s’en ressent. Par moment on l’impression d’être détaché de l’histoire en elle-même, on dérive au gré des pensées du personnage. C’est assez oppressant, et à certains moments on finit même par perdre pied. J’ai trouvé certains passages magnifiques mais de manière indépendante, non rattachés à l’histoire en elle-même. J’avoue que j’ai dû m'accrocher. J’ai aussi pas mal de questions qui sont restées sans réponse, notamment celles en rapport avec le personnage principal. A part le fait qu’il soit un érudit avec un trouble de l’anxiété aigu, un solitaire qui aime le jazz, on ne sait pas grand-chose de lui. On ne connait même pas son nom !!! Est-ce qu’il m’a échappé lors de ma lecture ? Je ne crois pas, j’ai eu beau chercher et même faire une relecture, je ne l’ai pas trouvé. Donc nous continuerons à l’appeler « le personnage ». Il vit seul, n’a pas d’amis à part Lola, pas de famille, pas de travail. Comment fait-il pour survivre ? On sait que dans notre pays les liens familiaux permettent de subvenir aux besoins de beaucoup. Une tante, un oncle, un cousin, un ami de la famille peut tendre la main souvent à la fin du mois, ou assurer la pitance de tous les jours. Mais dans son cas, aucune relation, aucune famille. Et son passé est obscur. Bien sur l’histoire est écrite de son point de vue, mais pour qu’il y ait vraiment une histoire on s’attend à un certain schéma. Schéma que je n’ai pas trouvé ce qui m’a rendue un peu confuse. Est-ce un genre que je ne connais pas ? Dans l’obscurité et les cris qui le ravagent il y a une part de lumière, Lola. Lola qu’il aime, Lola qui le psychanalyse, Lola dont il supporte tout venant d’elle. On finit par comprendre que l’amour qu’il éprouve pour ce personnage qui l’arrache à un quotidien qui peut être étranglant, cet amour est à sens unique. Et s’il perd son rayon de soleil, que deviendra t-il ? En fin de compte je ne sais pas si j’ai aimé ou non. Ce qui est sur c’est qu’il a chamboulé mes acquis et que j’ai éprouvé pas mal d’émotions, agacement, frustration et des petites touches de sérénité qui nous éloignent d’une atmosphère angoissante. Un passage qui m’a marqué, je l’ai trouvé particulièrement réaliste et beau : - Citation :
Mon plus grand étonnement esthétique, ce n’est nullement La Joconde, ni Guernica, ni Les villes imaginaires de Préfète Duffaut. Il m’est venu par l’eau de la pluie. Une voiture flambant neuve, marque prestigieuse conduite par une femme mince, cheveux libre, châle au cou, portable a l’oreille, pendant que l’eau montait jusqu'à la portière avec des haillons donnant a la voiture des ailes, et une poupée comme une petite ballerine cognant a la vitre pour réclamer a la femme un peu d’enfance, une part d’humanité. | |
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