Un 4e tome à mon sens un cran en dessous du précédent mais toujours aussi prenant et addictif ! On devient de plus en plus accro à ce match sans pitié qui se joue entre Jim et Divine et on déplore de plus en plus les dommages collatéraux. Décidément Ward ne nous ménage en rien ! Mais que c’est bon…
Pour avoir trichée lors de la compétition qui l’oppose aux anges, Devine est punie par le Créateur et doit remettre en jeu l’une de ses victoires : Matthias, l’ex-patron de Jim, celui qu’il avait perdu en se trompant de cible (avec Isaac Rothe). C’est ainsi que Matthias sort des Enfers et se retrouve nu et amnésique devant la tombe de Jim au cimetière de Caldwell. Désorienté, il parvient à sortir de cimetière, pour se faire aussitôt renverser par une voiture. La conductrice n’est autre que Mels Carmichael, une journaliste, qui est atterrée par les blessures qu’elle peut voir sur Matthias – son œil en moins, la partie inférieure de son corps toute efflanquée, ses nombreuses cicatrices… - sans savoir qu’ils ne sont le résultat que de sa tentative de suicide deux ans auparavant.
Avec lui, tous ses instincts de journalistes se réveillent – en même temps que ses sens… - et elle accepte de l’aider. Leur seul point de départ : le nom de Jim Héron sur la tombe de qui il s’est réveillé. Pour Mels il ne peut être que mort, mais Matthias parvient à retrouver sa trace. Jim comprend tout de suite qu’il est sa cible, l’âme à sauver, et demeure stupéfait devant le nouveau Matthias qui s’offre à lui, un homme humble, reconnaissant, et visiblement fou de la jeune journaliste. Qui sait, il est peut-être possible au final de sauver celui qu’il considérer il y a peu comme un homme perdu, un suppôt de Satan…
Aidé d’Adrian qui ne se remet toujours pas de la perte d’Eddie – et nous non plus ! -, Jim se promet de faire tout ce qui est son pouvoir pour sauver Matthias et contrecarrer les plans de Devine. D’autant qu’elle n’est plus la seule dont il faut se méfier. Il semblerait bien en effet que les XOps soient à leur trousse…
Nous sommes vraiment dans la suite directe du précédent volet avec un Adrian qui pleure la mort d’Eddie et ne voit pas comment Jim et lui vont pouvoir cohabiter sans s’étriper maintenant que leur médiateur s’en est allé. Mais il comprend très vite qu’il doit prendre le dessus pour le bien de leur mission et surtout pour la sauvegarde de Jim qui devient plus que jamais obnubilé par Cissy. Surtout après que Matthias lui ait dit que la jeune femme était coincée comme lui dans le mur et subissaient mille tortures. Qu’importe le moyen, il est bien décidé à la sortir de là (et on comprend très vite que ce sera le véritable enjeu du tome 5).
Matthias est le vrai bad boy en pleine rédemption. Il se réveille amnésique mais les souvenirs se rappellent à lui assez vite et il commence à appréhender l’homme qu’il était et qu’il ne veut plus être, un homme qui a mérité sa place en enfer. Un homme surtout dont il a honte quand il est auprès de Mels. Car il tombe inexorablement amoureux d’elle mais ne veut pas la souiller et la décevoir. Surtout, ses blessures l’ont rendue impuissant et il ne veut pas être une moitié d’homme pour elle. Les passages sensuels qu’ils partagent malgré son impuissance sont sublimes et nous font très vite espérer d’un miracle à la Ward…
Mels est une héroïne à la hauteur de Matthias. Journaliste, fille d’un flic mort dans l’exercice de ses fonctions, elle a un grand de la justice et de l’honneur. Son père lui a également appris à voir au-delà des apparences et elle se demande vite fait si le surnaturel n’est pas à l’œuvre quand elle rencontre Jim Heron, Adrian, Devine et ses sbires.
Quant à Devine, elle resté égale à elle-même, à la fois mauvaise mais amusante avec ses tocs dont elle ne parvient pas à se défaire et pour lesquels elle consulte quotidiennement une psy. Une méchante dont seule Ward a le secret !
Un excellent tome qui nous plonge encore plus dans la guerre que se mènent le paradis et l’enfer par sbires interposés…