CAO Irene - La Trilogie Italienne - Tome 1 : Sur tes yeux

Sur tes yeux
Irene Cao

Sortie le 3 janvier 2014

Si on pouvait capturer le plaisir, Elena le ferait avec les yeux. Âgée de vingt-neuf ans, d’une beauté innocente mais radieuse, elle ignore encore ce qu’est la passion. Son monde est fait d’art et de couleurs – celles de la fresque qu’elle restaure à Venise, la ville où elle a vu le jour – jusqu’à sa rencontre avec Leonardo, un chef cuisinier de renommée internationale. En entrant dans sa vie, celui-ci emporte tout sur son passage : son histoire d’amour naissante avec Filippo, l’idée qu’elle s’est toujours faite d’elle-même et, surtout, sa façon de vivre les plaisirs de la chair.
Leonardo, qui vient de s’installer dans le palais où elle travaille, s’apprête à lui ouvrir les portes d’un paradis inexploré, dont lui seul possède les clés. Il sait que le plaisir doit conquérir tous les sens, qu’il a une forme, une odeur, une saveur, et va initier Elena à une condition : qu’elle ne tombe jamais amoureuse de lui. Mais comment résister au magnétisme de cet homme et au tourbillon des sens qu’il éveille en elle ?

« Si c’est le grand amour romantique que tu cherches, je ne suis pas la bonne personne. Si tu penses juste à te changer de ta petite routine ennuyeuse, tu fais fausse route. Ce que moi je te propose, Elena, c’est un voyage, une expérience qui te changera pour toujours. […]  Je vais te montrer comment te servir de tes sens, de tous tes sens, pour jouir, et rien d’autre. »

J’avoue, j’étais plutôt curieuse de découvrir la nouvelle trilogie érotique des éditions Lattès. Je ne savais pas vraiment quel était le sujet, les personnages, l’intrigue… en somme, j’étais vierge de toute information et n’avais donc aucune idée préconçue. Et c’est sans doute pour cela que j’ai autant apprécié ma lecture. Sur tes yeux n’est pas une romance érotique, ni un romantica, c’est plutôt une ode au plaisir et à la jouissance, un chant d’amour à l’hédonisme, un vrai voyage au pays des sens.  

Venise, de nos jours, dans un palais sur la Lagune.
Elena Volpe est perdue dans la contemplation d’une œuvre du XVIIIème siècle représentant l’enlèvement de Proserpine. Restauratrice d’art, elle a été engagée par le Comte Jacopo Brandolini pour rendre sa splendeur à cette fresque depuis longtemps endormie. C’est un énorme challenge pour la jeune femme, l’œuvre est magnifique, le Comte puissant et c’est son premier chantier en solo. Concentrée, Elena travaille sans relâche, délaissant distractions, amis, famille et encore plus, les relations amoureuses. Mais voilà que tout vole en éclats avec l’arrivée au Palais de Leonardo Ferrante, chef surdoué et reconnu de New-York qui vient ouvrir un restaurant dans la Sérénissime. L’homme est beau, sexy, animal, il aime les femmes et le bon vin, savoure la vie et ses plaisirs, ne connait ni limite ni tabou et lorsqu’il veut quelque chose ou quelqu’un, il l’obtient… Et c’est Elena qu’il veut, à une seule condition : qu’elle ne tombe jamais amoureuse de lui et soit prête à tout !

Qu’il est agréable pour une fois de ne pas avoir en personnages principaux un milliardaire torturé adepte du contrôle et une jeune diplômée naïve, vierge et tête à claques ! J’ai craqué complétement pour Leonardo et ses chemises en lin froissé, sa barbe aux reflets roux, ses mains calleuses et son franc-parler. Il est présent, puissant, très animal, un être de chair et de sang, profondément sensuel et charnel. C’est un vrai hédoniste, un jouisseur de la vie, il ne dissimule pas ses envies, ne s’en excuse pas non plus. On sait aussi qu’il cache une part sombre, des secrets soigneusement enfouis liés à sa jeunesse (il est Sicilien, peut-être la mafia ?) et cela ne le rend que plus attractif… Elena aussi n’a pas le profil classique de l’héroïne de « romance » érotique. Ce n’est une jeunette sans expérience, ni passion dans la vie, elle ne cache pas un passé horrible, n’est pas frigide ou vierge. Elle adore son travail, veut réussir et s’en donne les moyens. Si Leonardo la fascine et va l’aider à se révéler, elle ne s’oublie pas totalement, elle continue d’avancer dans la vie. Et cerise sur le gâteau, il n’est pas question de SM, de contrat, de sexe à plusieurs. Non, là, il s’agit d’amants, de sexe, d’expériences, de désir avant tout.    
Et encore mieux, on sort de la business attitude américaine pour plonger en pleine Dolce Vita et pas n’importe où mais en plein cœur d’une Venise qui sent le soufre et la luxure. Irene Cao connait parfaitement cette ville et elle restitue à merveille l’ambiance sensuelle, mystérieuse et décadente qui y règne. On se promène avec ses héros dans les ruelles, on prend le temps d’admirer L’Assomption du Titien dans la basilique des Frari, on savoure un verre de prosecco face au Grand Canal, on traverse la Piazza San Marco pour rentrer se réchauffer au Caffé Florian… en bref, on est vraiment à Venise et c’est tellement dépaysant. Irene Cao est aussi docteur en Histoire Ancienne et cela se ressent dans le style du livre. Très plaisant à lire, il est élégant, racé sans basculer pour autant dans le trop érudit, on ne s’ennuie jamais. La fin est étonnante, pas vraiment celle à laquelle on pensait… tant mieux, cela donne encore plus envie de découvrir la suite des aventures d’Elena et Leo !

Une jolie découverte et une histoire originale pour un beau voyage au plaisir des sens, à découvrir et à savourer !
 

Après avoir fait un véritable carton avec la trilogie Fifty Shades of Grey, JC Lattès nous offre une nouvelle trilogie érotique mais cette fois-ci Italienne. Ayant clairement adoré Fifty Shades of Grey, j'étais très curieuse et impatiente de découvrir la trilogie d'Irène Cao.

Elena est une restauratrice d'art de 29 ans qui assume sa première restauration en solo. Elle a en charge la restauration d'une fresque dans un palais vénitien. C’est une Jeune femme qui ne vit que pour son métier, une passion qui la dévore. Elle ne prend absolument pas soin d'elle et ne s'intéresse pas du tout à son apparence. De nature psycho-rigide, elle est pleine d'inhibitions, de tabous et de blocages. Elle mène une vraie vie d'ascète: pas d'alcool, pas de frivolités, pas de sorties etc....
C'est sans compter les multiples tentatives de sa meilleure amie Gaia qui est son parfait contraire : libérée, féminine, fêtarde, sociable...
Tout bascule quand un locataire s'installe dans le palais où travaille Elena. Leonardo est un grand chef cuisinier qui arrive de New-York pour l'ouverture de son nouveau restaurant. Leonardo n'a rien à voir avec le héros habituel des romances érotiques et ça fait du bien !
Ce qui devait arriver....arriva, Leonardo réussi à apprivoiser Elena. Quel genre de relation vont-ils entretenir ? Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus sans spoiler complètement l'histoire. Tout ce que je peux vous dire c'est que sous nos yeux, le papillon va sortir de sa chrysalide....

Je n'ai pas boudé mon plaisir en découvrant que le roman se déroulait en Italie d'une part mais plus particulièrement à Venise. Cette situation géographique confère bien sûr à l'histoire un supplément d'âme un petit quelque chose en plus. Les nombreuses références artistiques, culturelles et touristiques amène une dimension supplémentaire à l'histoire qui est très appréciable. On se balade dans les différents quartiers de Venise aux côtés de nos personnages, on découvre des œuvres d'art et de hauts lieux culturels à travers leurs yeux.
Le style d'Irène Cao est très agréable à lire sans trop de vulgarité et sans niaiseries. Elle a su faire passer au lecteur la magie et la poésie de moments si particuliers que seule peut procurer Venise.
La fin du roman est ouverte et ne laisse selon moi absolument rien présager du deuxième tome. J'ai hâte de découvrir le second opus et je vous encourage vivement à découvrir cette nouvelle trilogie.