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| ALIRE SAENZ Benjamin - Aristote et Dante découvrent les secrets de l'Univers | |
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Cindy_vw
Messages : 562 Date d'inscription : 02/09/2013 Age : 41 Localisation : Belgique
| Sujet: ALIRE SAENZ Benjamin - Aristote et Dante découvrent les secrets de l'Univers Mer 30 Avr - 13:08 | |
| Aristote et Dante découvrent les secrets de l'UniversBenjamin Alire Saenz Pocket Jeunesse Sorti le 18 juin 2015 Quatrième de couverture :
Aristote est un adolescent en colère, dont le frère est emprisonné. Dante est un monsieur-je-sais-tout, qui a une manière bien à lui de considérer le monde. Quand les deux jeunes se rencontrent à la piscine, ils semblent n'avoir aucun point commun. Cependant, alors que ces deux solitaires passent du temps ensemble, ils découvrent que leur amitié est spéciale, qu'elle est de celles qui changent les destins et durent toute la vie. C'est grâce à cette amitié qu'Ari et Dante vont apprendre les vérités les plus importantes à leur sujet ainsi que découvrir ce qu'ils veulent devenir.
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| | | Cindy_vw
Messages : 562 Date d'inscription : 02/09/2013 Age : 41 Localisation : Belgique
| Sujet: Re: ALIRE SAENZ Benjamin - Aristote et Dante découvrent les secrets de l'Univers Mer 30 Avr - 13:09 | |
| Mon avis:
Le genre de roman dont il est difficile, voire impossible, de dire à quel point il est formidable ! Et pourtant, l’enchantement n’a pas pris dès la première page. Nous avons donc le point de vue d’Ari (Angel Aristotle, mais avec un nom pareil, on comprend qu’il préfère utiliser le diminutif d’Ari), jeune homme de seize ans d’origine Mexicaine, qui vit avec son père encore traumatisé par la guerre de Vietnam (nous sommes en 1987) et sa mère, un esprit pratique mais qui a été fragilisé par l’emprisonnement de son fils aîné, Bernardo, des années auparavant. Ari est le petit dernier de la famille, il lui est difficile d’établir un contact avec ses soeurs plus âgées, qui ont charge de famille. Quant à son frère personne n’en parle plus depuis qu’il a été emprisonné. Une absence qui semble parfois étouffante pour le jeune homme, qui ne compte guère d’amis. Jusqu’au jour où il rencontre Dante à la piscine. C’est un été tumultueux qui s’offre à eux, un été aussi doux qu’amer, synonyme de réflexions et d’évolutions…
Comme je le disais plus haut, je n’ai pas été séduite dès la première page et j’ai même posé le livre pour achever une autre lecture avant de le reprendre. Néanmoins, quand je l’ai repris, je ne l’ai plus lâché. Avec un style simple, très abordable et qui se révèle en même temps très poétique, d’une terrible sensibilité, l’auteur nous conte le chemin d’Ari et de Dante, de leurs familles et de leurs amis aussi, tout au long de cet été. Ma première impression quand j’ai refermé ce livre, c’est qu’il est d’une incroyable pureté, aussi limpide et cristallin qu’une source, quand il nous livre les sentiments bruts, les émotions à vif d’Ari et de Dante. Ici, point de grands moments bouleversants ou d’action trépidante, mais un récit qui vous emporte doucement dans ses méandres, qui vous touche petit à petit, jusqu’à vous submerger complètement, sans rien perdre de sa douceur ni de sa justesse. Un récit magique, mais qui ne perd jamais de vue la réalité des choses, qui dénonce à sa manière le racisme dans toutes ses formes.
C’est aussi un récit d’amour, un amour qui vibre à chacune de ses pages, l’amour entre amis, entre les enfants et les parents et aussi entre les amants. Un amour qui brille doucement, sans grande déclaration, mais qui n’en est pas moins bien réel et tangible. Inutile de vous dire que j’ai été complètement chamboulée, émue, en larmes aussi, par ce roman, qui est juste une véritable petite merveille. L’auteur est un grand conteur, quelqu’un qui ne pose jamais de jugement. Pas plus qu’il n’offre de réponse toute faite aux questions que se posent Ari et les autres personnages, quelqu’un qui offre des portraits attachants et vrais et en particulier de l’adolescence, avec sa colère, ses questions, ses bouleversements. Un roman qui m’a touché au coeur et dont je me souviendrai encore longtemps !
Petite note pour ceux qui ne liraient pas l’anglais : d’après le site de l’auteur, les droits ont bien été achetés pour une traduction en français, mais malheureusement, je n’ai pas plus d’infos quant à une prochaine sortie. Si quelqu’un en a… | |
| | | Karen Admin
Messages : 12159 Date d'inscription : 10/07/2011 Age : 45 Localisation : Paris
| Sujet: Re: ALIRE SAENZ Benjamin - Aristote et Dante découvrent les secrets de l'Univers Mar 22 Juil - 17:44 | |
| Mon avis : Certains romans sont magiques et nous donnent l’impression, une fois la dernière page tournée, d’avoir lu quelque chose de parfait, une histoire si bien écrite, si émouvante, si intelligente qu’elle ne peut être considérée comme une lecture anodine, mais plutôt comme une nouvelle pièce à notre construction intellectuelle. Aristote et Dante découvrent les secrets de l'Univers est de ceux-là, magique, parfait. En fait, ce roman m’a donné les mêmes sensations que durant ma lecture de Nos Etoiles Contraires de John Green ou Nos Faces Cachées d’Amy Harmon. Ce ne sont pas de simples romans sur le cancer, les apparences ou ici une histoire d’amitié entre deux adolescents, c’est une suite ininterrompue de réflexions sur la vie et les relations humaines. Toutes les phrases sont si belles, si profondes, qu’on s’arrête dessus pour y réfléchir à notre tour, sans que notre attention ne soit toutefois détournée de l’histoire. Véritable coup de foudre donc pour ce fabuleux roman que je vous invite à lire à tout prix ! Eté 1987, El Paso, Etats Unis. Ari – Aristote de son vrai nom – a 15 ans et s’ennuie. Seul avec ses parents, il a appris à se suffire à lui-même, à se complaire dans sa solitude et n’a pas d’ami. A la piscine, il rencontre Dante, 15 ans lui-aussi, qui lui propose de lui apprendre à nager. Débute alors une étrange amitié, profonde, faite de discussions enflammées sur les secrets de l’univers – après tout ne portent-ils pas les noms de grands philosophes ?-, des discussions qui les poussent à la réflexion sur leur propre univers et les font grandir. Comme John Green auquel j’ai beaucoup pensé durant ma lecture, Benjamin Alire Sàenz est un génie, un virtuose des mots et des émotions. Chaque phrase coule de source, sonne parfaitement juste, aussi bien individuellement que replacée dans son contexte. Dès la première page, on vit l’histoire à 100%, on est complètement immergés dans l’esprit d’Ari qui en est le narrateur, on rit, on a les larmes aux yeux, la gorge nouée, on est en colère, déçus, plein d’espoir et, au final, on ressort émerveillés. Aristote et Dante sont tous deux d’origine mexicaine, ce qui est flagrant pour Ari, moins pour Dante qui souffre parfois d’une moindre identification communautaire. Les parents d’Ari l’ont eu sur le tard, alors que ses deux sœurs et son frère étaient déjà bien âgés. Son père a fait la guerre du Vietnam et en est revenu brisé et silencieux sur son expérience. Son frère aîné est en prison pour meurtre et son nom est devenu tabou, comme s’il n’avait jamais existé. Il vit donc seul avec ses parents et se sent investi d’une lourde responsabilité : être un garçon modèle, pour ne pas rajouter plus d’inquiétudes à ses parents qui ont vécu bien trop de malheurs déjà. Il n’a jamais eu d’ami et n’en a jamais voulu, jusqu’à Dante. Il est taciturne, renfermé sur lui-même et toujours dans l’introspection. Et surtout, avec son sens des responsabilités chevillé au corps, il a bien du mal à reconnaître l’évidence, à accepter l’inévitable. Il lui faudra tout l’amour de ses parents et de Dante pour enfin s’ouvrir à lui-même et aux autres. Dante est fils unique. Il est très proche de ses parents avec qui il a des échanges constants. Contrairement à Ari, il est très ouvert et a pris l’habitude de dire toujours la vérité, même si elle est brutale. Pour Ari, c’est complètement dément mais en même temps rafraîchissant. L’amitié qu’ils vont nouer est sublime. Dès les premiers mots échangés, elle semble si naturelle, comme allant de soi. La grande force de ce roman tient aussi dans les liens que les garçons entretiennent avec leurs parents. Des parents géniaux, pas parfaits, mais tellement compréhensifs et aimants. Les échanges que les parents entretiennent avec leur enfant sont juste passionnants, tellement forts et émouvants, un pur bonheur de lecture. Chaque échange trouve une résonance en nous et on se retrouve à parler tout seul, à répéter inlassablement "putain, c'est tellement parfait !" Ce roman c’est un véritable coup de poing, une claque monumentale et je regrette de ne pas l’avoir sorti plus tôt de ma pal. Je l’avais acheté sur les conseils de FairyNeverland qui ne cessait d’en parler avec enthousiasme mais je l’avais mis de côté et je le regrette. Il est tellement brillant, tellement parfait dans sa simplicité que tous les mots de la terre ne pourraient suffire à le qualifier avec exactitude. Ce roman c’est une expérience. Il faut la vivre par soi-même. Et bonne nouvelle, il devrait sortir courant 2015 chez Pocket Jeunesse ! A ce moment-là, je vous interdit de passer à côté !!! Définitivement mon coup de coeur 2014 ! Quelques passages (attention spoilers !) : - extraits - spoilers:
"I had a rule that it was better to be bored by yourself than to be bored with someone else. I pretty much lived by that rule. Maybe that’s why I didn’t have any friends."
"Maybe life was just a series of phases—one phase after another after another. Maybe, in a couple of years, I’d be going through the same phase as the eighteen-year-old lifeguards. Not that I really believed in my mom’s phase theory. It didn’t sound like an explanation—it sounded like an excuse. I don’t think my mom got the whole guy thing. I didn’t get the guy thing either. And I was a guy.I had a feeling there was something wrong with me. I guess I was a mystery even to myself. That sucked. I had serious problems.One thing was for sure: there was no way I was going to ask one of those idiots to help me out with my swimming. It was better to be alone and miserable. It was better to drown.So I just kept to myself and sort of floated along. Not that I was having fun.That’s when I heard his voice, kind of squeaky. “I can teach you how to swim.”I moved over to the side of the pool and stood up in the water, squinting into the sunlight. He sat down on the edge of the pool. I looked at him suspiciously. If a guy was offering to teach me how to swim, then for sure he didn’t have a life. Two guys without a life? How much fun could that be?"
"Another secret of the universe: Sometimes pain was like a storm that came out of nowhere. The clearest summer morning could end in a downpour. Could end in lightning and thunder."
"Why did I have to be a good boy just because I had a bad-boy brother? I hated the way my mom and dad did family math"
"Maybe I wasn’t part of the natural order of things. But Dante enjoyed kissing. And I suspected he liked masturbating too. I thought masturbating was embarrassing. I didn’t even know why. It just was. It was like having sex with yourself. Having sex with yourself was really weird. Autoeroticism. I’d looked it up in a book in the library. God, I felt stupid just thinking about these things. Some guys talked about sex all the time. I heard them at school. Why were they so happy when they talked about sex? It made me feel miserable. Inadequate. There was that word again. And why was I thinking about these things in the middle of a rainstorm, sitting at the kitchen table with my mother and father? I tried to bring my thoughts back into the kitchen. Where I was. Where I lived. I hated the thing of living in my head."
”My mother laughed softly. “Ari, it’s time you stopped running.” I looked at my dad. “From what?” “Don’t you know?” “What?” “If you keep running, it will kill you.” “What, Dad?” “You and Dante.”
“Because I can’t stand watching all that loneliness that lives inside you. Because I love you, Ari.” My mother and father watched me cry. I thought maybe I was going to cry forever. But I didn’t. When I stopped, I took a big drink from my beer. “Dad, I think I liked it better when you didn’t talk.”
"Sometimes, you do things and you do them not because you’re thinking but because you’re feeling. Because you’re feeling too much. And you can’t always control the things you do when you’re feeling too much. Maybe the difference between being a boy and being a man is that boys couldn’t control the awful things they sometimes felt. And men could. That afternoon, I was just a boy. Not even close to being a man."
Et cette fin, mon Dieu, cette fin, elle est tellement PARFAITE !!!
"We laughed and we talked and looked up at the stars.“I wished it was raining,” he said.“I don’t need the rain,” I said. “I need you.”He traced his name on my back. I traced my name on his.All this time.This was what was wrong with me. All this time I had been trying to figure out the secrets of the universe, the secrets of my own body, of my own heart. All of the answers had always been so close and yet I had always fought them without even knowing it. From the minute I’d met Dante, I had fallen in love with him. I just didn’t let myself know it, think it, feel it. My father was right. And it was true what my mother said. We all fight our own private wars.As Dante and I lay on our backs in the bed of my pickup and gazed out at the summer stars, I was free. Imagine that. Aristotle Mendoza, a free man. I wasn’t afraid anymore. I thought of that look on my mother’s face when I’d told her I was ashamed. I thought of that look of love and compassion that she wore as she looked at me. “Ashamed? Of loving Dante?”I took Dante’s hand and held it. How could I have ever been ashamed of loving Dante Quintana?"
Roman dévoré lors d'une lecture commune et ça a été tellement agréable d'avoir des amies avec qui couiner, s'extasier et encore couiner... Voici déjà : - la chronique de Simi - la chronique d'Emi- la chronique de Cess
Dernière édition par Karen le Lun 16 Mar - 13:00, édité 5 fois | |
| | | Edwige
Messages : 246 Date d'inscription : 24/03/2014 Age : 34 Localisation : Le Havre
| Sujet: Re: ALIRE SAENZ Benjamin - Aristote et Dante découvrent les secrets de l'Univers Mar 22 Juil - 18:41 | |
| quelle tentation avec vos avis les filles !!!!! c'est décidé je commence sérieusement la VO car en plus la couverture est magique !!!! | |
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| Sujet: Re: ALIRE SAENZ Benjamin - Aristote et Dante découvrent les secrets de l'Univers | |
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