Paris, 1782. Jeanne est la fille d’un aristocrate fier et imbu de ses privilèges. Elle a 16 ans et est follement amoureuse de Douglas McRae, un jeune Ecossais de 17 ans venu faire ses études à la Sorbonne. Lorsqu’elle découvre qu’elle est enceinte, elle est confiante car elle sait que Douglas l’aime et qu’il va l’épouser. Mais son père est furieux qu’elle ait déshonoré le nom de ses Du Marchand. Il l’enferme dans un couvent et lui enlève son bébé dès sa naissance. Jeanne est anéantie. Elle est brisée par la trahison de Douglas qui n’est pas venu la délivrer de cet enfer. Elle passera les 9 années suivantes au couvent à subir les brimades des sœurs et persuadée que son enfant est mort.
Edimbourg, 1792. Grâce aux troubles de la Révolution, Jeanne est parvenue à fuir le couvent et est venu se réfugier chez sa tante à Edimbourg. Mais à la mort de celle-ci elle est obligée de trouver un emploi de gouvernante pour subsister. Lorsqu’elle tombe nez à nez avec Douglas, elle est surprise de voir que le temps n’a rien ôté à ce qu’elle ressentait en sa présence. Furieux de voir qu’elle est harcelée par son employeur, il lui propose de devenir la gouvernante de sa fille. Il ne cherche en fait qu’à se venger du mal qu’elle lui a fait à lui et à sa fille…
Il s’agit du deuxième tome de la saga des Frères McRae édité par J’ai Lu (ou plutôt réédité puisqu’il était paru une première fois en 2007). Le premier,
Un parfum d’ensorceleuse, concernait son frère Hamish/Ian (ils ne portent étrangement pas le même nom dans les deux tomes). En fait cette saga comporte cinq tomes, et nous avons ici les deux derniers. C’est bien dommage que J’ai Lu ne nous ai pas traduit et édité les premiers tomes car cette série en vaut largement le coup ! Quoi qu’il en soit, même si vous n’avez pas lu
Un parfum d’ensorceleuse vous pouvez largement lire ce livre de façon autonome, mais ne soyez pas étonné si la première chose que vous faites une fois la dernière page tournée, c’est chercher à vous le procurer…
Je me suis régalée à relire ce livre. L’histoire est magnifiquement écrite et les personnages passionnants. Certes, on ne peut pas vraiment dire que l’intrigue soit vraiment prenante puisqu’on sait dès le départ que Margaret, la fille de Douglas, n’est en fait que leur fille à tous deux. Aucun suspens donc. Mais peu importe, tout est tourné autour des sentiments des personnages et on est captivé du début à la fin. Jeanne est persuadée que son enfant est mort et elle se sent coupable, tout comme elle en veut à Douglas de ne pas être venu la chercher quand elle avait besoin de lui. Douglas a passé 8 ans à haïr Jeanne de toutes ses forces, persuadé qu’elle a abandonné leur enfant intentionnellement, qu’elle s’était jouée de ses sentiments et surtout qu’elle a laissé son propre enfant souffrir de la faim et de négligence. Il y a donc énormément de rancœur et de non-dits entre eux. On le sait mais eux ne le savent pas, et on est extrêmement frustré de voir qu’ils refusent de se parler, de s’expliquer, ce qui pourrait tout arranger. Mais bon en même temps s’ils l’avaient fait il n’y aurait pas d’histoire….
Au final, une très belle histoire qui, je pense, ne vous décevra en rien !