MANCELLON Celine - Kurage no ai : Un amour de méduse

Kurage no ai : Un amour de méduse
Céline Mancellon

Lorsque Yamada Akito est sauvé de la noyade par Matsuda Kahei, féru de plongée sous-marine, jamais il n'aurait imaginé que sa vie allait prendre une telle tournure ! Akito est rapidement attiré et fasciné par ce garçon taciturne aux manières autoritaires qui n'a pas de cesse de jouer avec son coeur. Pourtant, bizarrement, il désire de moins en moins échapper aux tendres filaments de cet amour de méduse...

Mon avis

J’aime la plume de Céline Mancellon, cependant je ressors la plupart du temps frustrée de la lecture des tomes de ses séries. Un amour de méduse ne fait pas exception à la règle. Toutefois si c’était à refaire même en sachant à quoi m’attendre j’aurais fait le choix de lire ce premier tome qui m’a beaucoup plu.

Akito est sauvé de la noyade par Kahei son senpei. Ce dernier va dans la même école qu’Akito mais est en classe supérieure. Héritier rebelle d’un empire, il vit seul et laisse peu parler ses sentiments.  Donc il est pris au dépourvu quand après avoir sauvé Akito il a des élans protecteurs envers ce dernier. Akito est plus émotif et n’a pas une très haute opinion de lui-même. Il ne vit plus avec sa famille et doit cumuler avec l’école un job pour s’en sortir. Dès les premiers instants, il est en admiration, un peu ambigu cependant, face à Kahei et il est étonné de l’intérêt que ce dernier lui porte. Mais très vite il emménage chez Kahei et accepte sa protection. Au fil des jours cette admiration se change en un intérêt beaucoup plus marqué et interdit, duquel se défend Akito, pour son senpei. Cependant Kahei a de l’assurance et obtient toujours ce qu’il veut. Et passée le premier choc de son attirance pour Akito, il prend littéralement ce qu’il convoite sans trop de protestation de la part de son kohai. Mais le monde extérieur se rappel aux amoureux. Kahei est harcelé par son oncle qui lui rappelle avec pas mal de pressions ses devoirs familiaux en tant que privilégié. La famille d’Akito aussi se rappelle à son bon souvenir en  la personne de son frère. Il leur sera très difficile de vivre leur bonheur à cause de leurs familles et de leur devoir.

Je découvre le Light Novel avec Un amour de méduse et je dois dire que j’adore cela. Il y a une petite note de l’auteur pour expliquer le genre en tout début du roman ainsi qu’un petit glossaire pour les non-initiés comme moi.

Un format littéraire très populaire au Japon qui réunit le roman et le manga dans un style très simple, concentré sur les dialogues, car son but est uniquement « récréatif » et de divertir le lecteur.
Plus étoffé que le manga, il parvient à garder son « esprit » grâce à la présence des illustrations typiques de ce genre de bande dessinée nippone.

Et l’auteur a parfaitement tenu ce pari en nous transmettant « l’esprit » du manga tout en y alliant la romance. J’ai été complètement charmée par ses personnages. Surtout par Kahei qui est l’archétype du genre, grand, protecteur, impassible avec de l’assurance et de l’arrogance, mais qui sait faire preuve de tendresse et de douceur et qui malgré tout derrière sa carapace n’en est pas moins vulnérable. Quand il s’agit de protéger Akito c’est un lion. Akito lui est plus doux et timide, il a un grand sens de la famille et il sait faire preuve de courage et de détermination quand la situation l’exige. Il est dans une situation précaire quand il rencontre Kahei et se sent immédiatement attiré par lui bien qu’il essaie de s’en défendre. Outre la dynamique de protection réciproque touchante qui est présent dans l’histoire, on retrouve pas mal de tendresse, de passion et une certaine dépendance l’un de l’autre. C’est intéressant de suivre leur évolution et interaction. Et quand tout vole en éclat, on est préoccupé de leur sort et des choix néfastes qu’ils pourraient faire.

L’auteur à découvert le Light Novel avec le manga Junjou Romantica dont j’ai eu la chance de regarder quelques épisodes de l’animé. Et mine de rien le roman s’en ressent, je retrouve le même charme, le même humour avec cette touche romantique propre à Céline Mancellon. Par contre ce qui ne m’aurait pas manquée c’est cette manière qu’a Akito de crier comme s’il subissait les pires outrages à chaque attouchements de Kahei avant de se rendre. Mais je dois avouer que c’est moins pire qu’avec Junjou.

J’ai beaucoup aimé lire Un amour de méduse, j’ai été tellement prise par l’histoire que la fin m’a prise au dépourvu. J’avais l’impression que les choses intéressantes ne faisaient que continuer quand la dernière page m’a tuée. Vivement la suite qui j’espère ne prendra pas trop de temps.