Rencontre avec Chris Bradford - 12 février 2015 - Paris
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Delphine Admin
Messages : 2193 Date d'inscription : 27/06/2012 Localisation : Essonne
Sujet: Rencontre avec Chris Bradford - 12 février 2015 - Paris Mer 4 Mar - 13:41
Rencontre avec Chris Bradford Le 12 février 2015 à l'hôtel d’Aubusson
C’est lors de sa tournée annuelle que nous avons pu rencontrer Chris Bradford, un auteur Anglais proche de ses lecteurs et de ce fait très communicatif. Il nous a parlé de la formation de la série avec énergie et humour, ce qui a constitué un moment tout aussi convivial qu’enrichissant.
L’idée de Bodyguard lui est venue en écoutant la radio. Une phrase en particulier a retenu son attention : et si les meilleurs gardes du corps étaient ceux que l’on ne remarquait pas ? Tout de suite, le sujet s’est imposé à son esprit, les jeunes et particulièrement les adolescents seront ces fameux gardes du corps non suspectés. Il était inutile de limiter ce cercle aux garçons, car pour lui, démontrer que les adolescentes pouvaient remplir aussi bien ce rôle qu’eux était indispensable. Il s’est alors engagé dans une vraie documentation, qu’il ne néglige pour aucun de ses livres. Lors de la vision de vidéo sur les écoles de Beijing en Chine, il a pris pu constater l’entrainement impartial sportif des élèves. Le principe est simple : quand le garde du corps est touché, ses réflexes permettent à son corps d’enchainer des mouvements efficaces.
Chris Bradford s’est lui-même investi dans un cours à trois niveaux de protection rapprochée, qui a été une base de construction pour la série et les descriptions de combats. Dans ce type de roman, sa crédibilité est capitale face aux jeunes qu’il rencontre souvent dans les écoles, et qui ne sont jamais avares en questions. Prenons par exemple un mannequin célèbre que nous devons protéger de hordes de fan, photographes… Les techniques, qu’il nous a lui-même démontrées par des gestes simples, sont les suivantes : 1- la voix : demander de manière ferme « Pouvez-vous reculez s’il vous plaît ? » en se positionnant devant la célébrité. 2- le geste enseigné à ALPHA dans la série, c’est avec le bras tendu qu’on provoque une pression pile à l’emplacement du sternum. Il s’agit d’être précis et direct… 3- la frappe ou one inch punch : beaucoup plus dissuasif mais évidemment sans danger, nous assure-t-il, le bras fait le mouvement d’un serpent paré à l’attaque et provoque avec le plat de la main une frappe au niveau du plexus solaire. Bien exécuté, cela entraine une sensation de souffle coupé pour le danger potentiel.
Bodyguard devrait compter 6 tomes qui ont chacun des intrigues spécifiques, tandis qu’un arc complet est développé sur toute la longueur et on en a déjà eu une ébauche à la fin de L’otage. Chris Bradford inséré un sacré teasing avec ce mystérieux individu qui entre en scène à un moment clé de ce premier tome, mais on n’en saura pas plus… Le tome 2 Ransom (Rançon) met en scène Connor et cette fois au cœur de la piraterie sur les côtes Africaines. Notre héros est chargé de protéger un ambassadeur Français. Suivra Ambush (Embuscade), qui nous dévoilera un peu plus des capacités et de la personnalité de l’Asiatique dynamique Ling. En ce moment, il travaille sur le tome 4, celui de Charley. C’est un opus très attendu car le personnage nous a tous beaucoup séduit de par sa force de caractère, sa capacité de gestion malgré son infirmité et son humilité. Par son passé et sa maîtrise des opérations, Charley a un mérite assez particulier au sein d’ALPHA et on a hâte d’en savoir plus ;) Chris Bradford s’est inspiré d’une championne de natation paraplégique qui a dépassé son handicap. De son avis, il ne faut pas faire ressortir l’évènement de l’accident comme une fin de vie mais au contraire, montrer comment on gère ce moment. Le déroulement de la série explique le recrutement des gardes d’ALPHA (Ling dans le T2 et Amir dans le T3) et développe la question morale sur l’enrôlement d’enfants, qui n’est bien sûr pas vu d’un bon œil partout. On en saura plus sur la prétendue bonté du Colonel Black…
Concernant sa méthode d’écriture, il a pris quatre ans jusqu’ici pour la série. Il a d’abord pris le temps de clôturer Young Samuraï avant d’enchainer sur son stage de 4 semaines. Il a poursuivi ensuite sur un mois de recherches pour créer son intrigue complète en un mois également, même s’il ne s’interdit pas de revenir sur ses idées. Il s’est consacré enfin entièrement à l’écriture du tome 1 en six mois et se laisse deux à trois mois de tournée pour chaque roman. Sacré programme ! Il est très content de cet entrainement physique qui en plus d’exposer la série de façon bien plus réelle aux collégiens, a changé par plusieurs aspects son mode de vie. Il y a trouvé beaucoup d’amusement et fait attention à la place qu’il occupe dans un restaurant par exemple. Ici, ma place est très mauvaise en cas de menace, nous dit-il en souriant, j’aurais mieux fait de me mettre du côté du bar en position debout pour avoir une vue d’ensemble de la pièce et une vision sur l’extérieur par la fenêtre. Il est maintenant rodé au maniement d’épée Samuaraï dont il est passionné, de ninjustsu, karaté, boxe Thaï… Il utilise le programme Scrivener Project pour y insérer du texte, des vidéos et un planning d’écriture en suivant une journée de type 8h-18h…à sa manière. Je m’installe à mon poste et je prends pas mal de temps à réfléchir, tellement que je me surprends à regarder mon nombril, pour taper le tout d’un coup la dernière heure ! dit-il.
Subsiste une interrogation, celle de l’époque à laquelle se déroule l’action. Quand on regarde l’œuvre dans son ensemble, elle fait terriblement écho aux évènements du 9/11 et du 07/01 de cette année… L’ambiance menaçante, la prudence de tous les instants, les instruments à la pointe de la technologie sont autant d’éléments qui rappellent que « le danger rôde ». Nous sommes dans l’expectative donc le Président Mendez et ses conseillers à la Maison Blanche sont effet des protagonistes d’un futur proche.
Il cultive tout un tas d’idées dont deux qui pourraient voir le jour de façon concrète. La première concerne un scénario pour un film et la deuxième une trilogie YA avec des personnages d’environ le même âge que dans Bodyguard dans un genre très différent, mais chut.
Un grand merci à l’équipe Casterman Jeunesse pour avoir organisé cette rencontre avec un auteur chaleureux et qui sera pour nous dorénavant à suivre.
Dernière édition par Delphine le Mer 4 Mar - 15:05, édité 1 fois
Cheshire Cat
Messages : 590 Date d'inscription : 08/11/2012 Age : 41
Sujet: Re: Rencontre avec Chris Bradford - 12 février 2015 - Paris Mer 4 Mar - 14:12
Rencontre avec Chris Bradford le 12 février 2014 à Paris : Retranscription complète de la rencontre
Pour le lancement de L'otage, premier volume de la série Bodyguard, nous sommes plusieurs à avoir eu l'opportunité de rencontrer l'auteur, Chris Bradford, grâce à son éditeur, Casterman. Un énorme merci à l'auteur ainsi qu'à toute l'équipe qui était présente pour une rencontre « mémorable » !
Présenté comme un digne successeur de Cherub, entrez donc dans l'univers de la série Bodyguard où, pour veiller à la sécurité d'une jeune célébrité, quoi de mieux qu'un jeune garde du corps ?
J'espère que vous apprécierez et serez tentés par cette lecture ! En attendant, place à l'entretien avec Chris Bradford qui nous a présenté la série sous « plusieurs angles » et qui nous a même fait la démonstration de quelques techniques de défense abordées dans le livre... rien de mieux pour avoir l'impression que l'aventure prend vie.
Chris Bradford : L'idée à l'origine de la série m'est venue d'une réflexion que j'ai entendu à la radio. Quelqu'un disait que le meilleur garde du corps était celui que personne ne remarquait. C'est ce qui m'a fait réaliser que des jeunes comme vous feraient d'excellents gardes du corps, et encore plus les jeunes femmes car personne ne s'attend à ce qu'une femme soit garde du corps. D'ailleurs, dans ce métier, les femmes gagnent plus d'argent que les hommes. Certains pourraient se demander si elles sont assez coriaces pour ce type de boulot. Et justement, quand je fais des démonstrations dans des écoles, j'aime prouver combien les filles peuvent être fortes.
Il nous montre alors une vidéo d'un entraînement féminin de garde du corps en Chine où il est question de savoir encaisser le choc d'une bouteille en verre fracassée sur la tête, de savoir répliquer aux coups...
(passage à 1:09 de la vidéo)
Chris Bradford : Pendant l'entraînement que j'ai suivi, personne ne m'a cassé de bouteille sur la tête. Mais l'idée derrière cette épreuve est de savoir, en tant que garde du corps, comment prendre des coups tout en continuant à faire son boulot... Mais s'il vous plaît, n'essayez pas de faire la même chose chez vous avez vos jeunes frères et sœurs... (;) ) Si je protégeais une popstar, et que j'étais frappé avec une bouteille, je ne pourrais pas laisser tomber mon « protégé », je resterai là et ferai mon boulot. Le fait est que afin de pouvoir me documenter de manière « vécue » pour la série, je me suis entraîné et ai obtenu la qualification pour devenir garde du corps professionnel. Et quand vous découvrez des techniques de défense dans le livre, elles marchent réellement, ce que je vais d'ailleurs vous prouver.
Ainsi, si je devais protéger une top modèle par exemple, il y a trois « niveaux » de défense : - si la tierce personne ne fait que marcher vers elle, je tenterai la parole « S'il vous plaît, Monsieur, reculez, merci. », car le premier niveau de défense, c'est ma voix : je lui demande poliment de reculer; - mais si l'homme insiste et tente de forcer le passage, dans ce cas, je passe au second niveau avec une technique qui consiste à appuyez sur le sternum au centre de la poitrine en imprimant un bref mouvement de frottement, cela non pour le faire tomber, mais pour le décourager et le faire reculer ; - cependant, si l'intrus insiste toujours, je change encore de défense pour passer au troisième niveau qui implique « plus de douleur », car il est devenu une menace pour la personne que je protège ; je pourrai tout simplement lui envoyer mon poing dans la figure, mais c'est une réaction disproportionnée et je risque d'être arrêté. En tant que garde du corps, je dois être plus subtile, c'est le « one inch push » (inspiré du « one inch punch » de Bruce Lee), même s'il ne s'agit pas de pousser, mais de frapper en suivant un mouvement comme celui du cobra qui attaque : on appuie avec le bout des doigts au niveau du plexus solaire puis on rabat la main pour frapper avec la paume afin de couper le souffle de l'adversaire puis on a le temps de s'enfuir.
Pour revenir aux livres, j'en ai, à ce jour, écrit trois et je viens de commencer le quatrième. Pour parler du second livre, intitulé La rançon, sort en septembre pour sa version française. C'est un peu comme le film Capitaine Phillips, si le héros était un jeune James Bond ou Jason Bourne. Et Ling, la jeune chinoise aperçue dans le premier tome est l'autre personnage principal de La rançon et elle va travailler en étroite relation avec Connor qui, lui, va apprendre de nouvelles techniques pour pouvoir protéger des gens sur un bateau...
Je vais maintenant vous montrer comment se défendre avec un livre à couverture semi-rigide si vous êtes attaqué par quelqu'un qui tient un couteau. Dans ce cas-là, la meilleure des choses à faire c'est de courir. Mais parfois vous ne pouvez pas. Si la personne tente de vous poignarder dans le ventre, pivotez pour que le coup passe à côté de vous (si la main qui tient le couteau est la main droite, on contourne la main par la droite de manière à ce que le bras de l'adversaire vous passe le long du flanc), poussez la main qui tient le couteau (au niveau du bras), puis frappez avec la tranche rigide du livre sur le poignet et achevez le en frappant à la gorge avec la même partie du livre, un coup de pied au tibia puis partez en courant (pour les femmes, vous pouvez « finir » en frappant les parties fragiles).
En tant que garde du corps, vous avez toujours besoin d'être attentif à votre environnement. Comme vous le savez, dans L'otage, Connor, Charley et Ling apprennent des techniques de surveillance. Il faut savoir repérer les gens qui vous suivent, de même que les appareils photos et caméras cachés, qui peuvent être dissimulés partout, y compris dans des canettes de boisson.
Le troisième tome de la série, Embuscade, parle de la protection de la famille d'un ambassadeur français en Afrique, dans la savane. Il s'agira vraiment d'un livre excitant bourré d'action... Et je tiens à vous dire que, bien que chaque tome aborde une histoire « individuelle », la série suit une intrigue transversale qui s'étalera sur les six livres qu'elle va compter au total (avec le quatrième tome qui abordera l'histoire de Charley)
Il nous fait la démonstration de la méthode pour se libérer les mains si celles-ci sont « menottées » avec un lien de serrage en plastique : il s'agit en fait se mettre debout, les pieds à plat un peu écartés, de placer le « nœud » d'attache bien au centre entre les mains, puis de lever les bras et de les rabattre brutalement de façon à ce que les coudes heurtent les hanches...
Pour conclure, j'espère qu'en lisant ces livres, vous trouverez que toutes les scènes d'actions décrite ressemblent vraiment à ce qu'on voit dans la réalité. Car, grâce à mes recherches et à mon entraînement, j'ai pu me faire une idée de comment ça se passe dans la réalité et c'est très important de décrire des personnages réalistes. C'est pourquoi ils ont tous des forces et des faiblesses. J'espère que vous avez apprécié votre lecture.
Question : Concernant l'intrigue transversale, avez-vous déjà tout en tête et n'avez-vous plus qu'à coucher vos idées par écrit ?
Chris Bradford : Quand j'arrive à trouver une très bonne idée, je la conçois dans son entier, du début à la fin, ce qui ne veut pas forcément dire que la fin sera en définitive exactement celle que j'imaginais au départ, mais en tout cas très proche. Et tout le cheminement pour y parvenir constitue une véritable aventure pour moi en tant qu'écrivain.
Question : Combien de temps avez-vous mis à écrire ce livre ?
Chris Bradford : L'idée m'est venue il y a environ quatre ans, mais il fallait d'abord que je finisse ma série Young Samurai. Pendant ce temps j'ai cependant réussi à faire beaucoup de recherche et j'ai passé trois semaines en stage à m'entraîner pour devenir un garde du corps. Comme il s'agissait du premier tome de la série, j'ai eu besoin de deux mois de plus de recherches, un mois pour « planifier » et six mois pour écrire. En général, écrire un livre me prend une année entière, ceci en comptant que je passe environ 2-3 mois par an à faire des tournées de démonstration dans les écoles.
Question : Que représente pour vous le fait d'avoir la « qualification » pour être garde du corps ?
Chris Bradford : Avoir cette qualité est important pour moi en tant qu'auteur, car quand je vais dans les écoles pour des démonstrations et pour lire des passages du livre, je veux que mes lecteurs croient réellement en moi et en ce que j'écris. Autrement, ils penseraient que mes livres sont des « faux » et que je ne sais pas de quoi je parle. Par ailleurs, je dois reconnaître que c'était très amusant et que cela a changé ma manière de vivre. Ainsi, par exemple, parfois quand j'entre dans un restaurant ou un bar, je vais réfléchir inconsciemment à l'endroit où je vais m'asseoir.
Question : Dans quelle époque l'histoire se déroule-t-elle ? Car nous avons l'impression que ça se passe un peu dans le futur, notamment lorsqu'est abordée l'existence d'un président mexicain.
Chris Bradford : Vous avez raison. J'ai choisi un président avec des origines mexicaines car les gens se demandent déjà de quelle origine ou sexe sera le prochain président des Etats-Unis. Et je ne voulais pas que mon livre soit assimilé à une « simili histoire » sur les Obama. De plus mes livres parlent de ce qui pourrait ou non arriver. Tout est une question de probabilités : ce que j'imagine lorsque j'écris peut très bien être en train de se passer lorsque le livre paraît.
Je ne relate pas ici une question qui en dévoile trop si vous n'avez pas encore lu le livre. Elle portait sur un personnage clé pour l'intrigue transversale. Le lecteur en apprendra plus dans les tomes suivants. Il s'agit d'un des personnages préférés de l'auteur parmi ceux qu'il a créé.
Question : Cela serait une question générale sur l'écriture... Comment vous écrivez, quel format... ?
Chris Bradford : Je n'écris pas à la main car mon écriture est « atroce ». J'utilise un ordinateur, mais pas le programme qui retranscrit les paroles (que j'ai essayé) car il y a un « processus créatif » qui se crée entre la tête et les mains en contact avec le clavier et je ressens donc le besoin de taper au clavier. J'utilise par contre un programme du nom de Scrivener, qui est un peu comme un programme de conception de projets dans lequel on peut intégrer des sites internet, des vidéos, du texte... Je m'assieds à mon bureau à 8 heures du matin pour travailler jusqu'à 6 heures du soir (jusqu'à ce que le chapitre soit fini) Pendant la plus grosse partie de la journée, je reste assis à me regarder le nombril et à réfléchir et pendant les deux dernières heures, je vais taper de manière frénétique à l'ordinateur. J'ai parfois besoin de pression pour pouvoir travailler.
Question : Qu'est-ce qui vous a inspiré pour créer le personnage de Charley, ancienne championne de surf ?
Chris Bradford : Je m'inspire souvent de personnes réelles pour créer mes personnages et j'avais besoin de quelqu'un de coriace pour représenter Charley, pas physiquement mais mentalement fort. Et cette femme qui m'a inspiré est une sportive devenue paraplégique parvenue à surmonter son handicap pour continuer à vivre de sa passion. Et elle convenait parfaitement pour mon personnage de Charley car ce ne sont pas les moments de notre vie qui nous définissent mais bien comment nous y réagissons. Charley elle-même est un peu un modèle pour les autres. Et j'aime tromper les lecteurs en leur présentant Charley, une belle jeune femme, que tout le monde pense « normale » et je veux « provoquer un challenge » pour le lecteur en la mettant dans un fauteuil roulant pour observer ensuite sa réaction. Cela lui donne en plus un passé intéressant car le lecteur veut savoir comment cela est arrivé.
Question : Dans le premier livre, nous en apprenons plus sur Connor, dans le quatrième sur Charley, mais quid de l'équipe en tant que telle ? Et quid du Colonel ?
Chris Bradford : Dans chaque tome, je compte en révéler plus sur au moins un personnage. Dans le deuxième, vous en apprendrez plus sur Ling, dans le troisième sur Amir... Et vous aurez aussi de « grandes questions » sur l'organisation de gardes du corps, car il y a une vraie question d'ordre moral à l'idée d'utiliser des enfants comme gardes du corps et comment le Colonel Black s'en sort. D'ailleurs la vraie question : est-ce que le Colonel Black est vraiment du bon côté ? Il y aura beaucoup de revirements.
Question : Avez-vous des idées de nouvelles séries ? Pensez-vous rester sur le Young Adult ?
Chris Bradford : J'ai beaucoup d'idées, certaines sont bonnes, d'autres extraordinaires et d'autres encore mauvaises. J'en ai deux très intéressantes, mais il faut que j'attende d'avoir fini la série Bodyguard avant de m'y « attaquer ». L'une d'elle est pour un scénario de film, l'autre pour une série de livres qui se passeraient à peu près à la même époque que Bodyguard mais avec une intrigue radicalement différente. Quand on est écrivain, il faut vraiment être attentif à tout : l'idée de Bodyguard vient de quelque chose entendu à la radio, l'idée suivante du titre du livre de quelqu'un d'autre et pour la série Young Samurai, cela venait de mon expérience personnelle puisque j'ai fait des arts martiaux très jeune...
Question : En apprendrons-nous plus sur le passé commun entre le père de Connor et le Colonel Black ?
Chris Bradford : C'est une idée intéressante, car je n'y ai pas pensé pour l'instant, mais cela serait une bonne idée... Il y a une scène clé à ce sujet dans le deuxième tome. Le père de Connor est un personnage important pour lui en tant que modèle, ce qui lui donne une motivation vraiment « fondée ».
Pour conclure, une rencontre extrêment vivante, notamment grâce aux démonstrations faites par un auteur très sympathique et une discussion intéressante avec l'équipe de la maison d'édition. Un énorme merci à eux tous...
Rencontre avec Chris Bradford - 12 février 2015 - Paris