J’ai retrouvé avec le plaisir le magnifique Kristiann. Avec lui, j’ai parcouru l’enfer, comme annoncé dans le titre et j’en ai entraperçu toutes les couleurs, de la plus claire à la plus obscure. Mais au final, quel joli voyage !
Cette histoire reprend à la suite de Be live in me, où nous avons laissé Kri au sommet de sa carrière, nouvellement marié et toujours aussi amoureux d’Andrea. C’est un personnage qui a beaucoup évolué depuis Sage comme une image, pourtant, ses doutes et ses insécurités ont elles aussi évolué. Son côté sombre et autodestructeur peut réapparaitre à tout instant et tout balayer sur son passage. Son amour pour Déa, aussi important qu’il soit, ne lui apporte pas ce qu’il désire le plus au monde, un enfant. J’ai beaucoup aimé la relation qu’il a avec Aude, c’est une belle amitié. Ils se ressemblent énormément finalement, surtout dans leurs malheurs. Tout comme Déa, il a vraiment un côté pile et un côté face, mais chez lui, l’un comme l’autre sont exacerbés, assez dans l’extrême. Parfois, il me fait penser à Bastien (Cf Le journal d’une robe noire) et c’est un vrai compliment.
Andréa, quant à lui, est certainement le personnage qui a le plus radicalement changé depuis le début. De jeune homme lunaire et un peu gâté, au contact de Kri, il est devenu plus doux, plus tendre, plus mature. Il n’hésite pas à crier son amour à la face du monde, peu importe qui en pense quoi. C’est à coup sûr mon personnage préféré. Malgré ses fêlures, il sait ce qu’il veut, il l’assume et fait tout pour parvenir à son but. Son côté assuré, dominateur, est aussi touchant que son côté à fleur de peau. Il donne envie d’être protégé, câliné, et en même temps de se soumettre à lui, c’est un dangereux mélange ^^
La plume de l’auteur s’est allégée depuis le tome 1, là où parfois je pouvais trouver quelques lourdeurs, là elle m’a fait voyager. Elle est toujours aussi poétique, aérienne, c’est une vraie signature littéraire, identifiable dès les premiers mots. Il y a aussi cette façon d’arriver à y mêler un style beaucoup plus urbain, voire langage courant qui tranche complètement sans paraitre inapproprié. C’est percutant, très plaisant. Tout au long de cette histoire, on est assailli d’émotions. D’abord la douceur de l’amour puis la descente aux enfers. Au calme se succède la tempête, et tout ce temps, on vit, on aime, on souffre aux côtés de ces personnages si attachants. J’ai eu du mal à le terminer, car je savais que c’était la fin, que j’allais devoir les laisser partir et j’avoue que j’aurais aimé passer encore un peu de temps avec eux. Je vais peut-être faire un appel à la manif… on ne sait jamais, juste un petit bonus^^. Qui me rejoint ?