Mon avis : Dans ce nouvel opus des aventures de Harry Potter tout est différent et en même temps très familier.
Nous sommes 19 ans après les événements dramatiques qui ont eu lieu à Poudlard. En fait l’histoire commence de la même manière que l’épilogue du tome 7. Harry, qui a 37 ans désormais, se retrouve à King’s Cross, devant la voie 9.3/4, en compagnie de Ginny et de leurs trois enfants, James, Albus et Lily. Albus, qui a 11 ans, fait sa première rentrée à Poudlard, de même que Rose, la fille de Ron et Hermione, présents également. Albus est un enfant compliqué, qui a du mal avec la notoriété de son père et craint de ne pas être digne de lui. Craintes qu’il pense être fondées quand il se retrouve à Serpentard. Il est moqué par ses camarades, tout comme Scorpius, le fils de Draco Malfoy, qui devient son meilleur ami.
L’essentiel de l’histoire tourne autour de cette relation père/fils, de leur incompréhension mutuelle qui va pousser Albus à commettre l’irréparable, offrant une brèche à l’accomplissement d’une nouvelle prophétie pour « l’enfant maudit ».
Avant de débuter ce livre, impossible de ne pas avoir d’appréhensions. Sur la forme d’abord : le script d’une pièce de théâtre qui diffère tellement d’un roman. C’est aussi plus court car plus compact, mais il n’empêche qu’il s’y déroule une multitude de choses. Le fond ensuite : J.K. Rowling a coécrit le roman avec John Tiffany et Jack Thorne. Comment être certain après cela de retrouver l’univers d’Harry Potter, tel qu’on l’a connu et aimé.
Dès les premières pages, de nombreuses inquiétudes tombent : on rentre très vite dans l’histoire, oubliant la forme. Je me suis complètement immergée dans ce nouvel univers, ressentant toute une myriade d’émotions. J’ai même eu plus d’une fois les larmes aux yeux au moment des passages avec Rogue (vous comprendrez…). Alors oui j’ai beaucoup aimé, je me suis régalée, même si au final c’est très différent des romans. En fait j’ai parfois eu le sentiment de lire une fanfic, brillante certes, sur l’univers de Harry Potter, 20 ans après… Mais comme on dit, qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse. Et on l'a, incontestablement !
Albus et Scorpius sont les vrais héros de cette pièce et préparez-vous à craquer complètement pour ce dernier. Il est génial ! Un geek timide et d’une incroyable gentillesse qui ressemble trait pour trait à son père. D’ailleurs, grâce à lui, Draco nous apparaît sous de meilleurs auspices et parvient même à nous émouvoir à de nombreuses occasions. Et comme toute la saga, ce dernier volet est encore une fois une magnifique ode à l'amitié.
Les trois héros originels sont aussi très présents et restent égaux à eux-mêmes. Harry, intrépide, un brin maladroit mais toujours aussi courageux et généreux. Hermione est devenue ministre de la magie et a à cœur de ne pas reproduire les erreurs de son prédécesseur. Honnêteté et transparence sont ses maîtres mots. Ron gère le magasin de farces et attrapes et est toujours aussi pataud et drôle. On lui doit encore la dose d’humour et de légèreté de la pièce.
Impossible d’en dire plus sans dévoiler l’histoire ce qui serait bien dommage. Sachez juste que, sans être exceptionnel, loin de là, nous ne ressortons absolument pas déçus de ce 8e volet qui n’en est pas vraiment un. Quel plaisir de replonger dans l’univers d’Harry Potter. Des années plus tard, sous une forme complètement différente, la magie opère toujours...
Le casting de la pièce