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| CATHRINE Arnaud - À la place du cœur - Saison 1 | |
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Karen Admin
Messages : 12159 Date d'inscription : 10/07/2011 Age : 45 Localisation : Paris
| Sujet: CATHRINE Arnaud - À la place du cœur - Saison 1 Lun 8 Aoû - 11:47 | |
| À la place du cœurArnaud Cathrine Collection R Sortie le 1er septembre 2016 Quatrième de couverture :Six jours dans la peau de Caumes qui vit son premier amour.
Six jours de janvier 2015 où la France bascule dans l'effroi. Lien Amazon | |
| | | Karen Admin
Messages : 12159 Date d'inscription : 10/07/2011 Age : 45 Localisation : Paris
| Sujet: Re: CATHRINE Arnaud - À la place du cœur - Saison 1 Lun 8 Aoû - 11:57 | |
| Mon avis : A la place du cœur d’Arnaud Cathrine est bien plus qu’un simple coup de cœur, c’est une immense claque, une magistrale leçon de vie, une analyse fine et poussée de ce moment délicat entre adolescence et âge adulte, où on se cherche, où on nous demande de faire des choix de vie sans nous avoir donné toutes les clés en main ; moment porté à son paroxysme parce qu’il rentre en collision avec l’Histoire, qu’il faut comprendre et qui nous oblige à grandir bien trop vite. C’est incontestablement le roman de la rentrée à ne rater sous aucun prétexte ! En ce mardi 6 janvier 2015, Caumes fête ses 17 ans en compagnie de ses amis de toujours, Hakim, Théo et Kévin, mais aussi d’Esther dont il est amoureux et qu’il espère enfin voir s’intéresser à lui. Et le miracle survient ce soir-là, alors même qu’il est complètement saoul, Esther fait enfin le premier pas décisif et l’embrasse. Mercredi 7 janvier. Caumes est sur un petit nuage. Il sort enfin avec la fille de ses rêves qu’il retrouve en tant que petit ami au lycée. Mais en fin de matinée tous apprennent le drame : l’attentat de Charlie Hebdo. C’est la stupeur, l’incompréhension mais le sentiment déjà que c’est extrêmement grave, qu’une nouvelle page de l’histoire de France se confirme. Jusqu’au dimanche 11 janvier, on suit avec passion, voire fébrilité, le quotidien de Caumes : l’identification des frères Kouachi, leur fuite, leur parcours, l’attentat de Montrouge, le lien entre Amedy Koulibaly et les frères Kouachy, l’attentat de l’Hyper Cacher de Vincennes, la mort des Kouachy à l’imprimerie de Dammartin-en-Goële, la manifestation historique du dimanche ; mais surtout la relation entre Caumes et Esther, l’excitation des premières fois, l’inquiétude sur son orientation et son avenir, son amitié avec Hakim et Théo, Kévin s’éloignant peu à peu à la faveur des événements, la manière dont ils les appréhendent, les débats à l’école, la minute de silence, les doutes, les questionnements, le racisme ordinaire qu’on ne peut plus taire, l’incursion du politique dans leur vie dans ce qu’il a de plus perverti, entre théories du complot et l’envie de « casser du bougnoule »… C'est la même fébrilité qui s’était emparée de nous lors de ses événements funestes, celle qui nous avait poussé à regarder en boucle les chaînes d’information, à lire les mêmes articles dans tous les médias à notre portée. C’est l’histoire d’un garçon qui se demande ce qu’il a à la place du cœur parce qu’il veut continuer à vivre, à jouir, à ressentir de la joie alors même que le monde ne tourne plus rond, même son monde. Est-ce que le malheur collectif peut nier les bonheurs et les malheurs individuels ? « Indécent, par vrai ? J’ai honte. Voilà la vérité. Et la honte ne date pas d’aujourd’hui. J’ai honte depuis mercredi matin. Honte d’être amoureux. Honte d’être tout à mon obsession et de n’être pas totalement assailli – quoi qu’assailli quand même – par la sauvagerie qui paralyse mon pays. Impression de ne pas avoir le droit de vivre ça. Est-ce ma faute si le pire et le meilleur sont survenus au même moment ? »
« Je soussigné, pauvre bâtard égoïste en chef, déclare n’avoir plus qu’une envie : prendre mes jambes à mon cou, m’enfuir très loin en hurlant au monde que je suis abandonné, et le monde n’entendra pas, je sais, le monde ne prendra même pas la peine de me rire au nez, jugeant ma complainte déplacée. Je suis malheureux. Indéfendable. Bordel, j’ai quoi à la place du cœur ? » Ce roman est parfait, brillant, d’une exceptionnelle justesse. Il nous prend aux tripes et nous bouleverse pas seulement parce qu’il nous fait revivre les événements avec une incroyable intensité, mais par ce qu’il y a autour, ce jeune garçon et ses amis. Ce microcosme qui représente pourtant un bel échantillon de la France avec ses minorités d’extrême droite ou de gauche dont certains, à la faveur de la tragédie, n’hésitent pas à passer de la théorie aux actes, mais surtout sa majorité qui refuse la haine et les amalgames mais qui veut comprendre et agir à son niveau. Et Arnaud Cathrine ne nous épargne rien, ni la précision des faits, celle des réactions, des émotions, ni encore notre petit cœur qui a encore bien du mal à se remettre, bien longtemps après avoir tourné la dernière page. « Il faut dire qu’en quelques jours, l’inimaginable a fait irruption dans nos vies. On est sans cesse contraints de se demander si c’est un cauchemar, si on a bien entendu, bien vu ; tout ça pour en arriver chaque fois au même constat : impossible de prendre la mesure des choses. (…) J’abdique et j’avoue que je ne comprends pas ce que cela veut dire. Pas la peine de se forcer : je ne peux pas comprendre pour le moment. Après ? On verra. Mais pour le moment : je ne comprends plus ni le français, ni les images, ni rien à cette histoire de morts, cette histoire de mort. » Ce qui m’a soufflé aussi, c’est la justesse du ton. Caumes est le narrateur et nous nous immergeons complètement dans sa tête et dans sa vie d’adolescent. Nous devenons lui, avec son parler, ses réflexions, son obsession pour le sexe, sa culpabilité, son désarroi, sa colère, sa douleur et ses espérances. Et c’est à travers son regard que l’on appréhende les personnages qui gravitent autour de lui et qui ont tous leur rôle à jouer : Esther, sûre d’elle, militante et bien décidée à se battre pour l’égalité et la justice ; Hakim, le meilleur ami, tellement attachant, mais trop gentil et effacé aux dires de Caumes ; Théo, le fils du maire, un meneur en puissance, légèrement arrogant ; Kévin, qui vit dans la pauvreté et se laisse trop facilement embrigader ; les parents de Caumes qui ne le comprennent pas et ne savent pas lui parler ; les professeurs du lycée et surtout Mme Barsacq, la prof de philo et de théâtre, qui est la seule à leur avoir parler des attentats et qui leur fait jouer L’Eveil du printemps de Frank Wedekind… « Qu’est-ce que je vais faire de toi ? On n’avait pas l’âge, putain. L’âge de quoi ? J’ai dix-sept ans, la vie devant moi et de la mort partout. Une saloperie d’équation à résoudre. Je pourrais très bien renoncer. Au goût des choses. Aux règles d’un jeu dont je devine qu’il n’a aucun sens. Oui je pourrais très bien laisser tomber. C’est quoi l’autre choix ? Je penche le visage vers Esther. Je me mets à la serrer dans mes bras. Elle entrouve les yeux et bascule doucement son visage vers moi. Qu’est-ce qu’on va faire de tout ça ? Je suis en vie. Nous sommes en vie. Pas le choix. Alors, à partir de maintenant, il va falloir que la mort serve à quelque chose. Mais je ne sais vraiment pas à quoi. Voilà. Rien d’autre pour le moment. » Bref, tout est absolument parfait et on ne le dira jamais assez, le ton, le style, le rythme, l'imbrication des événements dans la vie de Caumes et de son entourage, les personnages, l'empathie, les émotions... Tout. Il faut impérativement lire ce livre ! Pour finir, mention spéciale pour la sublime couverture, entièrement conçue et brodée à la main par Cléa Lala ! Et pour le coup, elle mérite d'être vue dans son intégralité ! Bravo ! | |
| | | coraline Modérateurs
Messages : 5539 Date d'inscription : 20/03/2012 Age : 42
| Sujet: Re: CATHRINE Arnaud - À la place du cœur - Saison 1 Mer 2 Nov - 20:41 | |
| Voici une petite interview de Karen sur la lecture coup de cœur de Matias, un jeune garçon qui partage de temps en temps la passion de la lecture avec sa mère, Coraline, elle aussi chroniqueuse pour le Boudoir Ecarlate ! C'est la première fois pour lui qu'il donne son avis sur un livre et malgré ça Matias a su mettre les mots exacts sur ce qu'il a ressenti, et ce, avec beaucoup de recul. Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m'appelle Matias, j'ai 12 ans et je suis en 5ème. J'aime jouer aux jeux vidéos pour me plonger dans d'autres univers que le mien et aussi pratiquer la musique au collège, lire le soir tranquillement dans mon lit, regarder toutes sortes de reportages. On me demande souvent ce que j'aimerais faire plus tard et bien qu'on me dise que c'est dur, je souhaiterais devenir journaliste, explorer et comprendre notre monde !
Quelle est ta fréquence de lecture et quel style préfères-tu ?
Je ne lis pas énormément, c'est plus par période. Mais j'aime surtout les livres qui délivrent des messages, et malgré mon âge, je préfère lire les romans Young-Adult avec des thèmes forts et percutants tels que harcèlement scolaire, les histoires vraies, et les récits pleins d'émotions.
Quels sont les derniers titres que tu as lus ?
Blacklistée de Cole Gibsen, Tornade de Jennifer Brown, Malenfer de Cassandra O'Donnell, Le jour de gloire est arrivé de Hubert Ben Kemoun, La vérité sur Alice de Jennifer Mathieu.
Pourquoi le roman À la place du cœur t'a-t-il attiré ?
Ma mère, connaissant mes goûts et m'a lu la chronique de Karen du Boudoir et m'a proposé de le lire à mon tour. Et je n'ai pas hésité une seconde, car c'est le genre d'histoires qui m'attire.
Que peux-tu nous révéler de l'histoire de ce roman ?
C'est l'histoire d'un adolescent nommé Caumes, de ses proches et de ses amis qui vivaient une vie ordinaire jusqu'aux attentats de janvier 2015 en France. Caumes a alors peur pour son frère qui habite à Paris, a peur aussi pendant la grande marche qu'une bombe explose dans la foule et fasse encore du mal aux familles. Mais malgré la situation d'urgence et ce climat de peur Caumes est amoureux d'Esther. Ils sont tous bouleversés, mais trouvent le moyen de se rapprocher tous les deux.
Qu'en as-tu pensé ?
J'ai trouvé ce livre très bien, il représente bien tous les événements liés à l'attentat de Charlie Hebdo, l'attaque de l'hyper Cacher, les prises d'otages, l'identité de ces hommes qui ont semé la terreur dans notre pays. On se retrouve facilement dans les réactions de certains personnages, on retrouve aussi d'autres attitudes et paroles révoltantes que j'ai moi-même entendues et vues autour de moi pendant cette dure période. Tout est très réaliste et super bien représenté. Mais j'ai aussi aimé les personnages et tout ce qu'ils vivent au quotidien, ce qu'ils ressentent.
Que peux-tu me dire sur l'écriture ?
J'ai lu le livre très facilement et en peu de temps. J'ai vraiment apprécié les passages où il y a beaucoup de dialogues courts entre plusieurs personnages, les messages échangés à travers les réseaux sociaux et les SMS, cela rend plus réel d'autant que le langage utilisé est celui qu'on entend au quotidien au collège et je suppose au lycée. J'ai apprécié aussi les flashs infos, cela donne des frissons...
Quels sont les moments qui t'ont particulièrement marqué ?
La fin m'a surtout marqué, car je ne m'attendais pas à un événement en particulier, j'ai été ému et touché. Mais évidemment le livre en général pour tout ce qu'il raconte.
Quels sont les personnages qui t'ont le plus touché ?
Les personnages qui m'ont le plus touché sont Caumes en premier, Esther puis Hakim, ils ont tous une manière différente de réagir et de penser avec des caractères bien à eux, mais je me suis senti plus proche de Caumes.
T'es-tu retrouvé dans certains des passages de ce roman ?
Je me suis retrouvé dans les pensées de Caumes, dans les événements liés aux attentats que nous avons vécu même à distance, et dans la peur que tout cela a généré.
Que retiens-tu au final ?
Que la violence n'apporte rien...
À qui peux-tu conseiller ce livre ?
À tout le monde, vraiment, et pas juste ceux qui aiment ce genre, pour moi tout le monde devrait le lire ! | |
| | | Amh
Messages : 17 Date d'inscription : 23/08/2017 Age : 26
| Sujet: Re: CATHRINE Arnaud - À la place du cœur - Saison 1 Mer 23 Aoû - 13:25 | |
| J’ai découvert « A LA PLACE DU CŒUR » suite à une chronique d’un blog que je suis. J’ai trouvé le résumé très tentant et le sujet sensible et culotté (il faut le dire), mais quelque chose m’a intrigué, et donné envie de découvrir cette histoire. Et je n’ai pas été déçue. J’ai fondu pour le fond, la forme, le style, l’histoire, le sujet, la morale, la romance, les personnages, et la plume de l’auteur. C’est le premier livre que je lis d’Arnaud Cathrine, et ce ne sera pas le dernier. Le résumé assez long nous parle du contexte de l’histoire qui attire tout de suite l’attention. La première chose qu’on se dit c’est « il fallait oser », et l’auteur l’a fait. Il a osé parler d’un sujet encore sensible, et il l’a terriblement bien fait. Je l’ai lu en 48 heures, les chapitres ont défilé à une allure fulgurante. J’ai été happée par les mots de l’auteur. Son style est brut, et poétique, il enchaine les phrases fortes et ayant une signification puissante. Arnaud Cathrine ne parle pas comme un adulte ferait parler un ado, non, il se met dans la peau d’un ado. Il vit son histoire, vit les émotions de ses personnages. J’ai cru que c’était le journal intime de Caumes. Dans l’histoire, on suit une bande d’adolescents, Caumes, Esther dont il est amoureux, ces copains Hakim et Kévin. On découvre l’amour avec les yeux et les pensées d’un adolescent, la naïveté adorable qu’ils ont, les doutes et les questions. J’ai trouvé Caumes génial. Son esprit est vif, unique et passionnant. J’ai aimé la vie de ces ados, la trame générale de l’histoire qui n’est pas seulement concentrée sur le sujet des attentats de Charlie Hebdo, ni sur la romance entre Caumes et Esther qui est adorable. L’auteur traite d’autres sujets que je vous laisse le plaisir de découvrir en le lisant. Je reste mystérieuse concernant les péripéties de l’histoire, ce serait dommage de vous spoiler. Mais voici mon ressentie : j'en suis encore retournée. J'avais dix-sept ans aussi le 7 janvier et comme les personnages du livre, je fais partis de cette génération témoin de ces horreurs, de ces jeunes qui un jour de janvier ont vu leur monde et sa réalité basculer. Je me suis sentie concernée par cette histoire. C'est déchirure entre il faut continuer de vivre, mais de quelle façon ? Aimer dans ce monde de brute ou l'injustice et l'horreur peut frapper à chaque instant ? J'ai aimé la façon dont l’auteur à traiter son sujet sans retenues, sans filtres, avec une vérité criante de réalité. On ne peut que souligner le magnifique livre que nous a écrit l'auteur. Son roman est extraordinaire. Il est d'actualité, sans tabous. C'est un constat de notre société, sur le comportement d'autrui, sur la mentalité des jeunes, sur leurs vies. Le livre montre que face à la violence, la meilleure arme pour la combattre et dire merde, c'est de vivre, et d'aimer. Et comme Caumes, l'espace de quelques chapitres, je suis tombée amoureuse de cette histoire dans un contexte douloureux qu'on a tous vécu. C'est un aperçu de ce que c'est d'avoir 17 ans, en janvier 2015. C'est le témoignage fictif, mais pourtant si réel de toute une génération d'adolescent qui sont les témoins de ces événements. Un grand grand merci à l'auteur pour ce moment de lecture exceptionnel qui ne révèle que trop bien notre réalité sociale. Je ne lui trouve aucun défaut, si ce n’est qu’il manque la suite. Ce roman est parfait sur tous les points. À LA PLACE DU CŒUR est apparemment une série. J’ai beaucoup de questions concernant la suite, cette fameuse saison 2. J’ai envie de savoir jusqu’où l’auteur va aller, est-ce que les autres événements vont être traités, quel va être le dénouement pour les personnages ? J’ai vraiment vraiment hâte ! Je n’ai qu’une envie, supplier l’auteur et l’éditeur de nous donner une date de sortie pour la suite, parce que ce livre est un bijou rare ! En bref ? C’est un immense coup de cœur que je recommande à tout le monde ! MENTION COUP DE CŒUR ! À lire ! À relire ! À dévorer ! À conseiller ! Ma Note : 10+/10 EXTRAITS : « Des fois, je me dis qu’il y a des choses qui devraient pas se répéter mais qui se répètent quand même… » « Que nous apprend l’histoire ? […] Parfois l’histoire nous apprend rien et tout est à refaire. » « Qu’est-ce qu’on va faire de tout ça ? Je suis en vie. Nous sommes en vie. Pas le choix. Alors, à partir de maintenant, il va falloir que la mort serve à quelque chose. Mais je ne sais vraiment pas à quoi. Voilà. Rien d’autre pour le moment. » « On n’avait pas l’âge, putain. L’âge de quoi ? J’ai dix-sept ans, la vie devant moi et de la mort partout. Une saloperie d’équation à résoudre. Je pourrais très bien renoncer. Au goût des choses. Aux règles d’un jeu dont je devine qu’il n’a aucun sens. » « Il est un peu plus de dix-huit heures et il fait déjà nuit noire. C’est parfaitement à l’image de cette semaine improbable : nuit noire. » « - Tu sais quel est le moment que je préfère avec toi ? - Non. - C’est quand on se retrouve : je te serre dans mes bras, je colle mes lèvres sur ta nuque, et tu me manques déjà. » | |
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