Karen Admin
Messages : 12159 Date d'inscription : 10/07/2011 Age : 45 Localisation : Paris
| Sujet: FLR 2019 : Charlie REINHARDT - Cha RAEV Mar 28 Mai - 10:59 | |
| Le Festival du Livre Romantique vous présente... Charlie Reinhardt - Cha Raev Bonjour Charlie,
1. Pour vous présenter, pourriez-vous nous donner 5 anecdotes sur vous qui vous caractérisent bien ?
Cha, 30 ans. Ou 29. Ou 31. Bon, en vrai, je n’en ai aucune idée et j’ai arrêté de compter (Non, je vous arrête tout de suite, je me fous d’avoir des cheveux blancs. Je suis juste trop feignante pour faire le calcul). Normande pur jus, j’adore les Vikings, les alcools de pomme, le beurre et tout un tas de trucs désastreux pour la santé. Et la bière aussi… Et le vin… Si vous traînez vos guêtres dans des fêtes médiévales ou autres festivals fantastiques, vous aurez de fortes chances de m’y croiser. Surtout près du tonneau d’hypocras et du vendeur d’épices. Oui, je parle beaucoup de boustifaille. Vous aussi vous avez remarqué ? Sinon, je partage ma vie entre mes proches, mon boulot, l’écriture et les 300 idées tordues qui me parcourent la caboche à la minute. Vous pensez à un loisir créatif étrange et potentiellement létal ? Dites-vous que je l’ai sans doute déjà envisagé. Ma dernière lubie ? Je veux apprendre à forger (Oui, oui, ce truc avec du métal en fusion qui, avec ma délicatesse si caractéristique, risque de me transformer en nuggets).
2. Si vous pouviez voyager dans le temps et donner un conseil à votre vous du passé qui sort de l’adolescence, quel serait-il ?
Aucun. De toute façon, je n’aurais jamais écouté les conseils de mon moi d’aujourd’hui et on aurait fini par se coller des tartes. Et puis je n’en serais pas qui je suis aujourd’hui sans elle. Alors carry on, cocotte !
3. Quel est le roman qui a fait tilt dans votre tête et vous a donné envie d’écrire ?
Encore une fois : aucun. D’une manière ou d’une autre, j’ai toujours aimé rédiger. Le processus qui m’a menée à l’édition a été tardif, mais j’ai toujours écrit. Je serais donc bien en peine de définir un point de départ ou un livre en particulier. Ce sont mes univers qui sont venus toquer au carreau et ont demandé à aller prendre l’air, pas ceux d’un autre. Et pourtant, je suis une auteur de fanfic acharnée, même encore aujourd’hui !
4. Si vous pouviez dîner avec un personnage réel ou fictif, quel serait-il et pourquoi ?
Hannibal, of course ! Hum, pardon ? Ha, on me signale dans l’oreillette que cette réponse n’est pas moralement acceptable. Bon, dans ce cas, je me verrais bien faire un banquet au Valhalla ! Sérieux, vous avez vu toutes ces broches pleines de barbaque ? Et les tonneaux d’hydromel, on en parle ? Bon, le problème, ça va être de mourir les armes à la main pour obtenir mon ticket d’entrée. Je n’ai pas une grosse fibre militaire. Est-ce que si je me fais enterrer avec ma tronçonneuse, ça compte ?
5. Quels sont vos genres de lecture de prédilection ? Vos auteurs favoris, ceux que vous ne pourriez lire et relire sans jamais vous lasser ?
Encore une fois, je n’ai aucun genre de prédilection. J’ai une sainte horreur de la répétition et de la routine, ce qui me pousse à naviguer dans différents genres pour ne pas me gaver de schémas. Polar, fantasy, SF, quelques classiques, un peu de tranche de vie et surtout beaucoup de BD, comics, manga. J’adore aussi le théâtre, mais j’en lis beaucoup moins qu’à une époque. Et, oui je sais, ça peut surprendre, mais quasiment pas de romance. Que voulez-vous, c’est important de cultiver ses contradictions ! J’ai également peu d’auteurs dont je ne me lasse pas. Par contre, il y en a qui m’ont accompagnée à certaines périodes de ma vie (encore que je ne suis pas certaine que ce serait une bonne idée de les relire aujourd’hui) et pour lesquels j’ai encore une grande tendresse. Mais pas de là à les relire 30 fois par an… On va dire que j’ai plutôt quelques valeurs sûres dont j’achète les titres les yeux fermés. Les trois derniers auteurs que j’ai rangés dans cette catégorie, ce sont Richard Morgan avec sa saga Fantasy Terre de Héros, Leigh Bardugo en Jeunesse avec Six of Crows et Ian Manook en Polar avec son Yerruldelger.
6. Quelles sont vos sources d’inspiration ? Une anecdote à ce sujet ?
C’est très difficile de saisir quelque chose d’aussi volatile que l’inspiration. Je dirais que c’est la manière dont on transforme le quotidien et les œuvres dont on se nourrit en matériau d’écriture. Je rebondis (Heureusement que j’ai pas mal de gras pour amortir la chute !) souvent sur un film que je viens de voir, un livre, un jeu vidéo ou une situation vécue. Le plus souvent parce que cette matière me donne un angle pour aborder tel ou tel sujet. Ensuite, une fois que j’ai l’idée de base, il ne me reste plus qu’à broder autour. Concernant l’anecdote, ma plus « étrange » source d’inspiration a été un rêve pour le roman « Œil pour Œil », publié sous mon pseudo Cha Raev. Tout est parti d’un cauchemar vraiment dérangeant où je me retrouvais dans la peau d’un jeune homme (Vraiment dans sa peau. J’avais l’impression de l’habiter comme on enfile un vêtement !) contraint de regarder son petit ami se faire assassiner. C’était une expérience très déstabilisante que j’ai eu besoin d’exorciser et qui a conduit à ce roman.
7. Quel est, parmi tous vos personnages, celui qui vous a donné le plus de mal ? À l’inverse celui qui a été étonnamment simple à écrire et à développer ?
Étonnement, c’est le personnage de Nathaniel dans « Count me In », qui aurait pourtant dû être tout simple puisqu’il s’agissait d’une comédie romantique légère. Mais on a eu beaucoup de mal se capturer l’un l’autre, lui et moi ! Je pensais que j’aurais des difficultés folles avec Solas, le shaman de « l’Appel du Renard », tant il est à l’antithèse de mon propre caractère et des archétypes que j’ai l’habitude d’écrire. Mon personnage type se rapproche davantage d’un Sander ou d’un Lee, donc très explosif et surtout très direct. Là, je redoutais de devoir composer avec un héros calme, très éthéré, plein de silences, de mensonges et de petites lâchetés. Et, en fait, il a tracé sa route comme une évidence et j’ai trouvé l’expérience très enrichissante. Il m’a aidée à sortir de mes schémas habituels et ça, ça n’a pas de prix !
8. Préférez-vous écrire des standalones ou des sagas ? Pourquoi ?
Standalone, sans hésiter ! Mais c’est ma feignantise légendaire qui parle. La série, c’est un investissement énorme en termes de temps, mais aussi de coordination entre les tomes quand, comme moi, on est une maniaque du détail. Pour « l’Appel du Renard », il n’est pas possible de lire les tomes indépendamment les uns des autres, car l’intrigue initiée dans le premier va se démêler jusqu’au troisième volume. La saga a vraiment été conçue pour se refermer sur elle-même et se nourrir tout du long. Autant dire que le boulot de préparation de l’intrigue, puis plus tard de vérification, était à l’avenant ! Donc le One Shot, c’est vraiment le prix de la tranquillité ! De plus, je fourmille de projets et j’ai souvent hâte de passer au suivant alors même que je suis encore en train d’en écrire un. Par exemple, je savais que, pour le bien de la série, je devais écrire les trois tomes de « l’Appel du Renard » d’une traite. Ça m’a demandé beaucoup de discipline pour ne pas me disperser sur l’année et demie nécessaire à l’écriture des trois tomes, alors que je crevais d’envie d’explorer d’autres univers. Heureusement, j’ai toujours la fanfic pour m’octroyer des petites pauses !
9. Pouvez-vous nous parler de votre dernier roman qui sera l’honneur au Festival ?
Je pense que j’ai déjà largement papoté à propose de « l’Appel du Renard » en fait ! Que dire de plus ? Qu’il s’agit d’une série de bitlit où des messieurs se font, de temps en temps, des câlins ? Mais pas que… J’ai voulu développer un univers intimiste et restreint autour d’une petite meute de métamorphes renards. Plutôt que de me centrer sur une grosse intrigue pyrotechnique avec Satan, la fin du monde et une version techno parade nazie de Donald Trump (P…, c’est une idée ça !), j’ai choisi de décortiquer les relations humaines (trop humaines ?) qu’entretiennent tous ces gens une fois placés face à des situations dramatiques. On saupoudre donc le tout d’une couche de mystère, de meurtres, de mysticisme, de chasseurs, de secrets bien gardés, de trahison et de beaucoup de balades en forêt ! Ah, et de poil aussi ! C’est capital, le poil !
10. Question traditionnelle que nous sommes obligées de poser : Le héros ou l’héroïne : - Parfait à épouser ? Oulala, joker, parce que moi et la mariage, ce n’est juste pas possible. D’ailleurs, le jour où vous me voyez envoyer mes personnages à la mairie (ou pire : à l’église !) sans qu’un flingue ou un glaive soit posé sur leur gorge, vous pouvez avoir la certitude que des aliens se sont emparés de moi pour des expériences étranges ! - Parfait pour passer du bon temps au lit ? Mais pourquoi un seul :o ? Faut vraiment choisir ? Non parce que, sérieusement, vous, vous choisissez entre le chocolat et le caramel au beurre salé avant de l’étaler sur votre crêpe ? Non, vous mettez les deux ET VOUS AVEZ RAISON ! - Qui vous a donné tout de suite envie de l’étriper dans d’atroces souffrances ? Haaaa, là je peux répondre sérieusement ! Daenerys, dans le Trône de Fer, bouquins et série confondus. Au premier regard, j’ai eu envie de la balancer du haut d’un rempart. Et toute la suite de l’histoire n’a jamais démenti cette envie ! Il y a bien longtemps que je n’avais pas eu envie d’écarteler un personnage fictif avec tant de passion !
11. Et pour finir, un portrait chinois. Si vous étiez (et n’hésitez pas à commenter vos choix ^^) : - Une couleur : rouille. J’adore les trucs usés, rafistolés et franchement élimés. La perfection n’est pas de ce… est chiante. - De la nourriture : Je sais que ceux qui me connaissent s’attendent à ce que je réponde « de la bière », mais je crois que je vais rester sur un verre de Montagne Saint-Émilion. C’est mon côté snob ! - Une destination : L’extrême est de la Russie, à la frontière de la Mongolie. Des milliers de kilomètres carrés sans personne, de la neige, encore de la neige, et tout plein de neige. Le pied ! - Un animal : Un hippopotame. Tu passes ta journée dans la flotte, tu étouffes ceux qui te cherchent entre tes fesses et personne ne peut te coller au régime parce que t’es déjà végé \o/ - Un Disney : Robin des Bois - Un héros Marvel ou DC Comic : Je n’aime pas des masses les super héros, alors on va dire un j’m’en-foutiste qui ne sert à rien. Deadpool peut-être. Ouais, allez, Deadpool. - Une chanson : Le bar tabac de la rue des martyres, Pigalle. - Un des 7 péchés capitaux : J’hésite entre la gourmandise, l’orgueil et la colère. Ouais, je sais, je ne suis pas quelqu’un de bien ! - Un vêtement : Une armure de plates ! La cotte de mailles, so trendy pour la collection automne hiver 2019… - Une citation : « Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn »
Merci infiniment et rendez-vous au Festival du Livre Romantique !
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