ASHLEY Jennifer - LES MACKENZIE - Tome 2 : L'épouse de Lord MacKenzie

L'épouse de Lord MacKenzie
Jennifer Ashley
J'ai lu — 6,50€

Quatrième de couverture
Il y a 6 ans, Lady Isabella Scranton, alors âgée de 18 ans, a scandalisé le tout Londres en s'enfuyant le soir-même du bal des débutantes pour épouser Lord Mac Mackenzie, un célèbre débauché. Après trois années d'un mariage turbulent, elle scandalise à nouveau tout le monde... cette fois en le quittant Assagi, Mac est maintenant de retour et il ne veut qu'une chose : le retour d'Isabella dans sa vie, sa maison, son lit. Il fera tout ce qui est nécessaire, jouera à tous les jeux, tant qu'elle revient vers lui à la fin. Isabella résiste mais quand elle accepte de poser pour des peintures érotiques sur lesquelles il travaille, elle réalise que son corps n'a jamais cessé de désirer le toucher talentueux de son mari. Max est déterminé à montrer à Isabelle qu'il est un nouvel homme mais trois ans sans elle n'ont fait qu'attiser son appétit pour elle.
Quand un faussaire ayant des vues sur les peintures de Mac et sur Isabella elle-même, se rapproche dangereusement, Mac se proclame protecteur d'Isabella et jure de ne plus quitter ses côtés... que le fière et indépendante lady le veuille ou non.

Rarement un livre a autant été attendu par les lecteurs que celui-ci. Le premier tome de la série familiale de Jennifer Ashley, La folie de lord Mackenzie, était tellement grandiose et bouleversant que les attentes pour ce second opus s’en sont trouvées accrues. Trop peut-être… car il est plus qu’évident maintenant que la magie de cette histoire était en grande partie due à la personnalité de son héros, Ian Mackenzie, légèrement autiste, et dont les réactions face aux choses les plus simples de la vie étaient rafraîchissantes et surprenantes de vérité. Mais heureusement, le talent de Jennifer Ashley y est aussi pour beaucoup, et si ce second tome nous prend moins aux tripes, il n’en reste pas moins très agréable à lire.

Nous avons fait connaissance de Mac et Isabella dans le premier tome. Mariés sur un coup de foudre, ils se sont séparés après trois de vie commune mouvementée et vivent désormais séparément dans une sorte de coexistence pacifique. D’autant plus qu’Isabella a conservé toute sa place au sein de la famille de Mackenzie et notamment auprès du plus jeune, Ian, devenu en quelque sorte son confident. Les relations entre les deux époux sont froides, distances et teintées d’anciennes rancoeurs. Aussi sommes-nous surpris de voir Isabella rendre visite courtoisement à Mac dès le début du roman même si c’est pour l’avertir qu’un faussaire vend des tableaux sous son nom. Mais Mac n’en a que faire. Tout ce qu’il voit c’est qu’Isabella a fait le premier pas et il est désormais plus que résolu à la récupérer. Cela fait plus de trois ans qu’il se prépare à ce moment : il est resté chaste, a cessé de boire et ne voit quasiment plus ses anciens compagnons de beuverie. N’essayant même pas de prendre comme prétexte le faussaire et ses agissements de plus en plus machiavéliques, il annonce tout de go à Isabella son intention de lui faire la cour afin de la reconquérir. Et Isabella est bien tentée par cette proposition…

On sait donc d’emblée à quoi s’attendre. Nos deux héros sont déjà amoureux l’un de l’autre. Ce n’est donc pas une histoire sur la naissance de l’amour mais sur la conservation de cet amour. L’amour suffit-il à surmonter tous les obstacles ? En essayant de répondre à cette question, Mac et Isabella vont réapprendre à se connaître et découvrir au final que leurs attentes du mariage n’étaient pas si antinomiques, encore aurait-il fallu les exprimer… Cela va donc au-delà du simple pardon de leurs erreurs passées. Et c’est là tout le sens de l’histoire.

Et puis, soyons honnêtes, on comprend parfaitement les difficultés d’Isabella à résister au charme de son mari. Il est décrit comme le mâle alpha par excellence, un véritable Ecossais, rude et tendre à la fois. Lorsqu’Isabella le surprend dans son atelier au tout début du roman on est autant saisi qu’elle par la vision : « Isabella en resta un instant interdite. Elle avait presque oublié la beauté saisissante de son mari. En tout et pour tout, Mac n’était vêtu que d’un vieux kilt, maculé de tâches de peinture. Des gouttes de sueur ruisselaient sur son torse nu et bronzé. Il avait noué un foulard sur sa tête, à la mode tzigane, pour protéger ses cheveux de la peinture… ».

Tous les autres Mackenzie sont présents pour notre plus grand plaisir : Cameron et son fils Daniel (et on sent déjà que quelque chose se trame avec la meilleure amie d’Isabella, Ainsley) ; Hart, le duc tyrannique et surprotecteur ; et surtout Ian et sa jeune épouse enceinte, Beth. Tellement nostalgique des sensations extraordinaires ressenties à la lecture du premier tome, j’ai presque davantage préféré les passages (nombreux) où ils apparaissent. L’histoire de Mac et d’Isabella, quoique plus conventionnelle, n’en reste pas moins plaisante et attachante. On attend la suite avec toujours autant d’impatience. Les deux derniers Mackenzie promettent de nous surprendre et de nous enchanter….