ASHLEY Jennifer - LES MACKENZIE - Tome 3 : Les péchés de Lord Cameron

Les péchés de lord Cameron
Jennifer Ashley


Sortie le 7 mars 2012

Dame d'honneur, Ainsley Douglas est chargée de récupérer des lettres compromettantes pour la reine. Pour mener à bien sa mission, elle doit fouiller la chambre de lord Cameron Mackenzie, un Ecossais au charme redoutable qui, l'ayant surprise, décide sans le moindre scrupule de la mettre dans son lit. Commence alors un jeu grisant du chat et de la souris. Ainsley a beau défendre sa vertu, Cameron est irrésistible. Et dangereux. On dit que son épouse s'est tranchée la gorge, mais ne l'aurait-il pas plutôt tuée de ses propres mains?

Et puis, bien au-delà de cela, il y a les Mackenzie de Jennifer Ashley, un bonheur à savourer, un vrai moment jubilatoire, une pure extase littéraire ! Nous avions été émus par Ian, nous avions frémi avec Mac et là, nous retrouvons le sulfureux Cameron.

On ne sait que peu de choses sur le fier Ecossais : il élève avec l’aide de sa famille son fils Daniel, dresse des chevaux pur-sang, porte le kilt comme personne, entretient avec entrain sa réputation de libertin et d’amant insatiable en séduisant les femmes mariées. Veuf, la bonne société anglaise murmure qu’il est le meurtrier de son épouse Elizabeth. Un portait pas vraiment flatteur ni même engageant. Oui mais, comme avec tous les Mackenzie, on sait que cela cache quelque chose de plus profond, de secret, de mystérieux…

Lorsqu’il avait trouvé Ainsley Douglas (une amie de Jessica) fouillant dans sa chambre six ans plus tôt, Cameron avait été intrigué et séduit. Mais respectueuse de son époux, elle avait fui la nuit de passion qu’il lui promettait. D’abord charmé par sa force de caractère, il avait vite déchanté lorsqu’il s’était aperçu que la belle lui avait en fait volé un collier (dans un but honorable, on se rassure !)… Six ans plus tard, Ainsley est veuve, dame de compagnie favorite de la reine Victoria, elle doit mener à bien une mission secrète et délicate pour la Souveraine : récupérer des lettres compromettantes tombées aux mains de Phyllida Chase, la nouvelle maitresse de Lord Cameron.
Lorsqu’il la surprend à nouveau dans sa chambre en plein furetage, Cameron n’a plus qu’une idée en tête : achever ce qu’il avait commencé et goûter enfin aux délices d’Ainsley !

Dieu que cette histoire est belle et bouleversante… drôle aussi ! J’ai ri autant que j’ai pleuré.
Cameron est un homme brisé, dévasté, incapable de faire confiance à une femme ni même de se faire confiance depuis son mariage abominable. Bourreau de son époux mais aussi de son fils (quelle horreur), j’espère, tout comme Ainsley, qu’Elizabeth Cavendish brûle en enfer. Entre démente, nymphomane, psychopathe, garce, monstre, elle n’a pas su choisir, elle a tout pris. Elle a complètement brisé Cameron qui en garde de gros traumatismes. Et surtout, même si c’est irrationnel, illogique, il se sent coupable de sa mort.
Ainsley va devoir guérir cet homme meurtri, réchauffer son cœur et son âme, le faire croire en un avenir serein et un amour sincère. Mais tout est possible puisque pour Cameron, Ainsley a le goût des rêves, qu’avec elle, il se sentait en sécurité, où tout était splendide, où il était enveloppé d’une tendresse qui apaisait son âme douloureuse.
Comme toutes les héroïnes de Jennifer Ashley, Ainsley est espiègle, joyeuse et aimante. Elle est vraiment la lumière de cette sombre histoire. Elle a le don de se mettre dans des situations impossibles et amusantes, elle ne se laisse pas faire, parlemente, ironise sans jamais se départir de son sourire ! Cameron est séduit, captif de cette femme, il sait qu’elle est sa chance, son espérance. L’histoire ne tourne pas autour d’un jeu de séduction, d’un désir lent à satisfaire, Cameron ne se bat pour conquérir Ainsley, elle est à lui, pour lui, c’est évident et entendu, elle le sait aussi. Non, là, il s’agit de rédemption, de retour à la vie, à l’amour. Ainsley apprivoise le farouche écossais, doucement, patiemment .
Nous avons aussi le bonheur de retrouver tous les Mackenzie, Jennifer Ashley n’isole pas ses personnages, elle les laisse exister, vivre dans chaque tome. Ils sont une famille, un clan uni, fier et honorable. Ils s’amusent à choquer la société anglaise bien pensante mais nous, on les connait, on sait qui ils sont vraiment, on partage leurs secrets.

Je suis déjà en manque, j’ai envie de me glisser discrètement à la table de leur petit-déjeuner, d’entendre Mac lancer un bon mot, de croiser furtivement le regard acéré de Ian, de voir Hart froncer les sourcils et replier son journal avec impatience, de parler toilettes, rubans, bijoux avec Jessica, Beth… Bref, de retrouver mes amis des Highlands !

Et pour vous, rien que vous Lord Cameron, ce sera tous ceux que vous souhaitez...Que celle qui n’est pas d’accord avec cela me jette le premier bouton !

Cette série est vraiment extraordinaire. Aucun des frères Mackenzie ne nous déçoit, et si l’on n’atteint pas l’excellence du premier tome, nous n’en sommes vraiment pas loin. Donc oui, vous l’aurez compris, ce roman est génial. Encore un sans faute pour ces Mackenzie. Bravo Jennifer Ashley !

L’histoire est très simple. Ici pas d’intrigue ultra sophistiquée. Tout est dans la psychologie des personnages et leurs joutes verbales.
Six ans auparavant, lord Cameron Mackenzie avait surpris Ainsley Douglas, la meilleure amie d’Isabella, fouillant dans sa chambre. Charmé comme jamais par la jeune femme et son refus de trahir son mari malgré son désir, la déconvenue n’a a été que plus grande lorsqu’il découvre qu’elle lui a menti et qu’elle ne voulait que « voler » un collier. Il ne s’attendait donc pas à la retrouver encore aujourd’hui dans les mêmes circonstances. Sauf que cette fois-ci il est en galante compagnie et qu’il découvre la jeune femme cachée derrière ses rideaux. En fait, Ainsley est devenue depuis son veuvage la dame de compagnie préférée de la reine Victoria. Et cette dernière l’a chargé de récupérer des lettres très compromettantes tombées aux mains d’une intrigante et dernière maîtresse en date de Cameron. Ce dernier n’en fait pas tout un drame et accepte au contraire de l’aider à les récupérer d’autant que ce rapprochement pourrait bien servir ses intérêts…

Evidemment vous imaginez bien qu’ils vont retrouver les lettres et finir ensemble. Mais tout l’intérêt du livre n’est pas là, on y est même très loin. Non l’intérêt ici c’est voir Cameron se battre pour retrouver enfin sa confiance en la vie et en l’espèce humaine qu’il avait perdu depuis son mariage malheureux. Sa femme était une psychopathe nymphomane qui leur a fait souffrir mille morts son fils et lui. Cameron en a gardé de profondes séquelles, aussi bien physiques que morales. Le grand défi d’Ainsley sera donc de lui faire comprendre qu’il est aussi digne d’amour qu’un autre et qu’il ne doit ressentir nulle culpabilité. Et assister à sa renaissance est juste bouleversant et magnifique.

Ce qu’on adore aussi chez les Mackenzie et qu’on retrouve ici c’est la passion avec laquelle ils prennent chaque décision. Avec eux on sera toujours dérouté. C’est tout ou rien, et c’est tout de suite. Pas de tergiversations, d’atermoiements stériles et inutiles. Donc contrairement à ce que dit la quatrième de couverture, on n’assiste nullement à un jeu du chat et de la souris. Cameron désire Ainsley et elle le désire en retour. Ils le savent tout de suite, ne le cachent pas et sont prêts à aller au bout de ce désir puisque rien n’ s’y oppose. C’est pour l’après que cela se complique. Et qu’est-ce que cette absence de pudibonderie peut être rafraîchissante !

Un dernier mot personnel à lord Cameron : pour vous ce sera autant de boutons que vous le désirez… Quand vous le lirez, vous comprendrez Et je dis bien "quand" parce que vous avez intérêt à le lire!