ASHLEY Jennifer - LES MACKENZIE - Tome 4 : La Duchesse Mackenzie

La Duchesse MacKenzie
Jennifer Ashley

Sortie le 7 novembre 2012

Quatrième de couverture:

Le ténébreux Hart Mackenzie peine à en croire ses yeux quand débarque à Londree Lady Eleanor Ramsay, qu'il n'a pas revue depuis leur ruprture fracassante dix ans plus tôt. Elle veut lui épargner un sacandale, affirme-t-elle
, car elle a reçu une photo compromettant sa carrière politique. Quelqu'un veut de toute évidence le faire chanter. Aussi va-t-elle s'installer chez lui afin de mener l'enquête en se faisant passer pour sa secrétaire. Projet insensé ! Pourtant, Hart accepte. il faut dire qu'il a une idée derrière la tête. Mais parviendra-t-il à soumettre l'indomptable Eleanor ?

Avis de Fariboles :

Oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu !
Je ne pensais pas pouvoir autant m’enthousiasmer pour un livre mais La Duchesse Mackenzie est juste fabuleux ! Jennifer Ashley est définitivement une reine de la romance historique et ses Mackenzie l’une des meilleures séries que j’ai eu le bonheur de lire.

Après Lord Cameron et ses boutons ( ), nous faisons enfin un peu plus connaissance avec le mystérieux Hart Mackenzie, l’arrogant Duc de Kilmordan. Autoritaire, charismatique, maitre de lui, c’est un homme intriguant, fascinant. De lui, on sait finalement peu de choses : il a été martyrisé par son père, sa femme et son fils sont morts, il a longtemps entretenu une liaison avec Mme Palmer, il aurait des penchants sexuels particuliers et c’est un homme potentiellement violent… Il est aussi celui qui a sauvé Ian de l’enfer de l’asile, qui a soutenu ses frères envers et contre tous, on sait donc qu’il cache derrière ce masque d’homme froid et distant un cœur aimant, un sens aigu du sacrifice et qui sait, peut-être une nature passionnée. Prêt à tout pour protéger sa famille et faire son bonheur, c’est aussi un fin stratège et un habile politique qui touche enfin du doigt son rêve : devenir Premier Ministre. Il ne peut donc y avoir pire moment pour voir resurgir des photos de Hart… entièrement nu ! Heureusement pour lui, c’est à Lady Eleanor Ramsay que les photos compromettantes ont été adressées avec la seule mention « Quelqu’un qui vous veut du bien ». Fiancés une dizaine d’année auparavant, on sentait bien qu’entre eux rien n’était totalement terminé après l’épisode du train dans le tome 3. Sensation renforcée par le fameux pari des Mackenzie sur le remariage d’Hart et la mise de Ian en faveur d’Eleanor (je ne sais pas vous, mais moi, Ian, je lui fais toujours confiance). Bien décidée à trouver qui lui envoie ces photos et pourquoi, Eleanor fait à Hart une proposition plutôt singulière : l’engager comme secrétaire et lui permettre de mener l’enquête discrètement. En grande difficulté financière, elle a aussi cruellement besoin de ce travail. Hart accepte à une condition : elle s’installe sous son toit avec son père. Mais le fier Highlander n’agit pas simplement par altruisme, toujours amoureux de la jeune femme, il entend bien la reconquérir et l’épouser…

Jennifer Ashley nous offre avec Hart et Eleanor un des plus beaux couples de la littérature romantique. Franchement, du début à la fin, cette histoire poignante, sensuelle et passionnée est un enchantement.
On comprend vite que malgré les années et une séparation brutale, ils n’ont cessé de penser l’un à l’autre, de chérir le souvenir de leur bel et éphémère amour, sans haine ni colère. Eleanor est une héroïne comme on les aime : drôle, franche, espiègle et coquine, elle ne cache ni ses sentiments ni ses envies. Auprès d’elle, de sa chaleur, de sa joie, de sa capacité à aimer sans condition, on va découvrir un Hart bien différent, un homme plus léger, plus vivant, plus insouciant. Et quel homme ! Dans l’intimité, dans le secret des alcôves, Hart est un passionné, un vrai, le feu sous la glace, dominateur et intense, c’est un être follement charnel et sexuel. Et en Eleanor, il trouve la parfaite maitresse à la hauteur de ses besoins. Une chose est sûre, La Duchesse Mackenzie peut faire rougir certains Passion Intense !
Pour ménager des pauses bienvenues dans ce récit tendu, on retrouve aussi l’humour des Mackenzie. Les situations improbables, les dialogues cocasses et cette façon si particulière qu’ils ont d’être tous ensemble. On rit franchement par moments entre les séances photos érotiques d’Eleanor, les réflexions de Mac et des femmes Mackenzie.
Mais on pleure aussi… Jennifer Ashley a un don pour écrire des histoires à part, bouleversantes et c’est le cas avec ce récit. Je pense notamment à un passage merveilleux autour du journal d’Eleanor, point d’orgue du roman, il réunit tout ce que l’on aime chez les Mackenzie. Ces pages me hanteront longtemps, comme de nombreux passages du livre d’ailleurs. Ian et Hart ont une relation à part et l’on en prend pleinement conscience ici. Hart éprouve, malgré les années et la mort de son père, le besoin de protéger son petit frère, il tremble pour lui et cet amour fraternel est sublime… Et il est pleinement partagé par Ian. Voir cet être si particulier, si émouvant, si merveilleux prêt à tout pour celui qui lui a permis d’avoir une vie, une famille, c’est à pleurer, d’autant plus que Ian est d’une sincérité absolu. Je vous laisse le soin de découvrir ce qu’il fait pour son grand frère, c’est juste magnifique…

Nos fiers écossais sont de vrais miraculés, des blessés de la vie que l’amour a arraché à la noirceur, à l’horreur. Jennifer Ashley nous livre des héros impossible à oublier et une série qui ne peut que s’inscrire dans la catégorie « Immense coup de cœur ».