Messages : 12159 Date d'inscription : 10/07/2011 Age : 45 Localisation : Paris
Sujet: J. Edgar Dim 8 Jan - 8:45
J. Edgar Réalisé par Clint Estawood Avec Léonardo diCaprio, Naomi Watts, Armie Hammer, Judi Dench, Damon Herriman, Ed Westwick, Josh Lucas, Ken Howard, Dylan Burns et Stephen Root Genre : Biopic - Nationalité : Américaine - Durée : 2h15 - Date de sortie : 11 janvier 2012.
Synopsis:
Edgar Hoover s’est imposé comme l’homme le plus puissant des Etats Unis. Directeur du FBI pendant près d’un demi-siècle, il était prêt à tout pour protéger son pays. Alors qu’il a côtoyé huit présidents et traversé trois guerres, Hoover s’est insurgé contre toutes sortes de menaces, qu’elles soient réelles ou fantasmées, et n’a pas hésité à contourner les lois dans l’intérêt de ses compatriotes. Ses méthodes, à la fois brutales et héroïques, lui ont valu l’admiration du monde entier qu’il convoitait par-dessus tout. Hoover avait le culte du secret, particulièrement ceux des autres, et ne craignait pas d’utiliser ses informations confidentielles pour infléchir en sa faveur les rapports de force avec les dirigeants du pays. Conscient que les êtres de pouvoir maîtrisent le savoir et jouent avec la peur, il se servait des deux pour étendre son influence et se bâtir une réputation d’homme redoutable et infaillible. Il était aussi discret dans sa vie privée qu’il l’était en public et n’accordait sa confiance qu’à un petit cercle de privilégiés. Son plus proche collègue, Clyde Tolson, était aussi celui qui passait le plus de temps à ses côtés. Sa secrétaire, Helen Gandy, sans doute la personne la mieux informée des stratégies de Hoover, lui est restée loyale jusqu’au bout…et même au-delà. Seule sa mère, qui était à la fois sa source d’inspiration et sa conscience l’a abandonné : sa disparition a anéanti le grand homme qui a passé sa vie à recherché son amour et son approbation. J. Edgar explore le parcours et la vie privée d’un homme, capable de déformer la vérité comme de l’ériger en principe intangible, un homme qui s‘est employé à défendre sa conception bien particulière de la justice, mais qui s’est aussi laissé contaminer par la part d’ombre du pouvoir…
Dernière édition par Karen le Dim 8 Jan - 8:50, édité 2 fois
Karen Admin
Messages : 12159 Date d'inscription : 10/07/2011 Age : 45 Localisation : Paris
Sujet: Re: J. Edgar Dim 8 Jan - 8:46
Le nom de J. Edgar Hoover est inséparable de celui du FBI. C’est lui qui en a fait ce qu’il est aujourd’hui, l’a doté de pouvoirs et de méthodes scientifiques d’investigations, en a élargi le champs d’action. C’est ce qu’a cherché à montrer Clint Eastwood dans ce film magistral. Il a tenté également de dévoiler l’homme qui se cachait sous le personnage public, un homme pétri d’idéaux, de conformisme et de contradictions. Le scénario s’attache à l’ensemble du parcours de Hoover puisqu’il débute avec les évènements de 1919. La vague révolutionnaire communiste qui s’était propagé en Europe arrive aux Etats Unis et Hoover prend conscience qu’il faut doter le pays de moyens pour lutter contre. Mais l’histoire n’est pas du tout linéaire. On alterne sans arrêt entre un Hoover, âgé, proche de la mort et désireux de laisser une trace écrite de ses actions, et ses souvenirs passés. Le film s’attarde plus particulièrement sur deux évènements : la lutte contre les grands gangsters du temps de la prohibition et l’enlèvement du bébé Lindbergh. Et toujours ce même visage de Hoover, perfectionniste et bourreau de travail, avide de reconnaissance et de gloire. « C’est un film qui parle de relations humaines », a déclaré Clint Eastwood. « Des rapports intimes entre Hoover et son entourage, qu’il s’agisse de ses proches, Clyde Tolson et sa mère, ou de Robert Kennedy et d’autres personnages politiques influents, y compris des présidents. S’il s’était agi d’un banal biopic, je crois que ça ne m’aurait pas intéressé. Ce que j’aime, ce sont les films qui parlent de relations humaines : j’aime m’interroger sur les raisons qui ont poussé, ou qui poussent, les gens à prendre telle ou telle décision dans leur vie ». La performance des acteurs est extraordinaire et on ne peut que souligner le talent de Léonardo DiCaprio qui ne fait que se confirmer dans ce rôle. Il campe magistralement Hoover à tous les âges de sa vie – entre 20 et 77 ans - et on s’y laisse prendre entièrement. « En lisant le scénario, je me suis dit que c’était l’un des rôles les plus complexes qu’on m’ait jamais proposés », indique l’acteur. On ne peut qu’acquiescer et dire bravo. Les autres acteurs ne sont pas en reste. On est aussi emballés par les prestations de Naomi Watts (Helen Gandy), Armie Hammer (Clyde Tolson), Josh Lucas (Charles Lindbergh) ou Judie Dench (Annie Hoover). Seul petit bémol : le maquillage d’Armi Hammer âgé qui n’est pas du tout convaincant et qui fait plutôt penser à une statue de cire…
Clint Eastwood signe encore une fois un Grand film en parvenant à montrer un Hoover aussi détestable qu’admirable. On plonge dans son univers dès les premières minutes et les heures défilent sans qu’on s’en rende compte. Film à voir !