BALOGH Mary - LES BEDWIN - Tome 0,5 : Le bel été de Lauren

Le bel été de Lauren
Mary Balogh

Sortie le 20 février 2013

Abandonnée aux pieds de l'autel un an plus tôt, la sage Lauren Edgeworth s'est jurée de rester à jamais célibataire. Encore faut-il éviter tout mariage. Comment ? En s'acoquinant, par exemple, avec le plus perfide débauché pour ternir sa réputation... Justement, le scandaleux vicomte Ravensberg semble être l'homme idéal. Lui cherche désespérément à échapper à la fiancée que lui impose son père. Elle, à fuir les prétendants à sa main. Lauren propose donc un marché à Ravensberg : aux yeux de tous, elle sera sa fiancée le temps d'un été. Un été d'aventures et mille et une promesses....

Après la légère déception du premier tome (il était sympa sans plus), on retrouve Mary Balogh dans toute sa gloire avec ce roman excellent et passionnant.

Le bel été de Lauren est le deuxième prequel de la série consacrée aux Bedwin. Mais cette fois-ci ces derniers y font une apparition foudroyante et nous sont présentés dans le détail, toute la fratrie, à commencer par l’impétueuse Freiya qui se conduit en sale gosse à qui on a bien envie de donner une fessée. Quant au duc de Bowcastle, quel plaisir on aura à le voir se dérider !
Tout dans ce second volet sonne donc familier, vu qu’en plus Kit n’est autre que le grand frère de Sydnam Butler, le héros d’Inoubliable Amour, le magnifique tome 2 de Ces Demoiselles de Bath. Quant à Peter Edgeworth, le cousin de Lauren, tout jeune homme ici, il sera le héros d’Un instant de Pure magie, le tome 3 de la même série.

Plus d’un an après son cruel abandon le jour de ses noces, Lauren subit encore le contre coup et l’humiliation. Tous la considèrent avec pitié et prennent mille précautions pour lui parler ou la faire sortir. Mais le plus insupportable reste la manière dont sa famille et ses proches ont pris sa vie en main. A 26 ans, elle est traitée comme une enfant et cela doit tout simplement cesser !
Un matin en se promenant à Hyde Parc avec sa tante Elizabeth, elle tombe sur le vicomte Ravensberg, torse nu, se battant avec trois ouvriers pour les beaux yeux d’une belle paysanne. Lauren est à la fois choquée et fascinée par le spectacle. Aussi, quand, contre toute attente, il l’invite à danser peu de temps après lors d’un bal, elle accepte. C’est que Kit représente un délicieux défi. Elle a enfin l’occasion en le fréquentant de prendre ses propres décisions contre les avis de ses proches.
Pour Kit, Lauren n’est aussi tout d’abord qu’un pari. En quête d’une épouse pour contenter son père et sa grand-mère, ses amis le défient de parvenir à épouser la plus froide des femmes de la saison : Lauren. Mais cette dernière ne se laisse pas prendre à ses flatteries et Kit finit par tout lui avouer. D’abord humiliée, Lauren finit par proposer à Kit de se faire passer pour sa fiancée et vivre ainsi sa première « aventure » avant de s’installer définitivement en tant que célibataire. Reconnaissant, Kit décide de tout faire pour qu’elle accepte réellement de l’épouser et lui promet ainsi de lui faire passer son plus bel été…

Lauren n’avait pas été présentée sous un jour très sympathique dans le précédent volet. Elle était trop froide, trop guindée, trop à cheval sur les convenances. Et elle l’est toujours ici. Seulement, en tant qu’héroïne, on sait aussi ce qu’elle pense et ce qu’elle ressent. Et on comprend très vite que son visage de « reine des glaces » n’est qu’une façade pour cacher ses incertitudes et son mal être, ce que Kit perçoit très vite. En même temps que lui, on apprend à la connaître et à vraiment l’apprécier, d’autant qu’en parallèle, Mary Balogh lui place comme rivale l’insupportable Freiya Bedwin qui se conduit comme un garçon manqué et n’a que faire des convenances. Elles sont aussi opposées que le jour et la nuit et Lauren n’en paraît que plus sympathique.
Face à elle, Kit présente un visage toujours moqueur et audacieux, une façade également qui cache les blessures de son passé. Lauren les perçoit également très vite et se donne comme mission estivale de réconcilier Kit avec sa famille et guérir ses blessures.
Leur histoire n’est en rien passionnée. Elle est lente et tout en douceur. Ils prennent le temps de s’apprivoiser et se connaître et c’est juste sublime. Ça fait du bien aussi quand ils ne se jettent pas dessus dès la première semaine…

Un petit conseil : faites en sorte d’avoir Inoubliable Amour, le roman consacré à Sydnam, sous la main parce que vous aurez une envie pressante de le lire ou le relire dès la dernière page tournée !

Un pur régal !