HANNAH Kristin - Pépites d'or

Pépites d'or
Kristin HANNAH

Quatrième de couverture :
Rock leva les yeux. Une jeune femme se tenait devant lui, un bout de papier chiffonné à la main.
— Sortez de mon magasin, grogna-t-il. J'ai placé une annonce dans le St. Louis Post pour demander un associé et je l'attends d'un moment à l'autre, alors fichez-moi le camp d'ici !
— Justement, votre associé, c'est moi.
—Très drôle !
— J'ai énormément de mal à saisir l'humour de cette situation, monsieur MacKenna. Je viens de parcourir des milliers de kilomètres dans l'espoir de trouver un grand magasin dans une ville en plein essor. Et je constate que je suis la fière propriétaire de quatre bouts de toile pourrie dressés au fin fond de l'Alaska !
— Bonté divine ! Vous n'êtes pas...
— Parfaitement, mon cher, je suis Devon O'Shea.

Le rangement de ma bibliothèque a été l’occasion pour moi de relire ce roman fabuleux que j’adore et que j’ai relu déjà des dizaines de fois sans me lasser !

Pour changer, l’histoire se déroule en Alaska, à la fin du XIXe siècle, en pleine « colonisation » de cette région par des hommes en quête d’aventure et de fortune. Mais Rock MacKenna n’est pas de ceux-là. Lui, ce qui l’intéresse avant tout c’est la paix, la tranquillité et fuir tout simplement la société qui l’a rejeté et meurtri. Il tient donc un comptoir minable dans une ville de mineurs et de chercheurs d’or toute aussi minable en essayant de grappiller un maximum de temps pour sa passion, la photographie.
Un jour, sur un coup de tête, tout en ayant peu d’espoirs, il décide de mettre une annonce pour trouver un associé qui tiendrait le magasin pendant qu’il irait prendre des photos. Mais il reçoit une réponse positive et enthousiaste d’un certain Devon O’Shea qui y voit là l’opportunité de changer de vie. Il déchante cependant rapidement quand il se rend compte que Devon est en fait une femme, et pire encore, une dame…
Devon est une vieille fille de 29 ans qui a tout sacrifié pour le bonheur de sa petite sœur qui vient tout juste de se marier. En voyant l’annonce elle y a vu comme un appel du destin, un moyen de fuir la bonne société qui la regarde avec pitié. Mais elle qui s’attendait à une ville civilisée et à un magasin digne de ce nom, elle ne découvre que de la boue et des tentes à perte de vue. Quant à son associé, il est sale, grossier et se montre incapable de soutenir une conversation. Pourtant, petit à petit, elle découvre ce qui a forgé cette dure carapace : la souffrance et la solitude, tout comme elle…

Un petit bijou du genre qui se dévore d’une seule traite. Suivre les aventures de Devon et Rock est fabuleux et fait naître en nous de multiples émotions, qui vont du rire à la profonde tristesse.
Un de mes A&P préféré…