Shining est l’un de ses romans que je préfère, il figure parmi les plus terrifiants. Que nous réserve la suite? Un autre hôtel isolé? Les fantômes (ou bien plus que ça) de son enfance qui le poursuivent? sera-t il à son tour l’outil de destruction et de mort au main d’une entité maléfique comme l’a été son père? Allons, c’est mal connaitre Stephen King.
L’auteur nous livre une histoire bien différente, une nouvelle étape dans la terreur, une conclusion en quelque sorte et les monstres de Docteur Sleep sont tout aussi flippants que ceux de l’Overlook de Shinning, voir plus car beaucoup plus puissants, beaucoup mieux organisés et beaucoup plus cruels. Nous retrouvons Dan donc et nous le suivons à une période de sa vie où l’alcool qui a possédé son père, le possède à son tour et jusqu’à ce qu’il touche le fond. Nous le suivons alors qu’il relève enfin la tête et trouve sa place dans une petite communauté. Puis nous le suivons une douzaine d’année, lui et une petite fille très spécial.
Les enfants crées par King ne sont jamais tout à fait des enfants. Ceux qui ont lu « ça » ou « la petite fille qui aimait tom gordon » ou encore « marche ou crève » ou bien-sûr « shining » vous le diront. Abra ne fait pas exception. Certes elle possède « le don » mais comme on est pas au pays des Bisounours mais dans la tête de Mr King, elle n’a rien d’une petite fille douce et fragile comme toute pré ado de 12 ans, elle possède une part d’ombre en elle et c’est ce qui la rend si captivante.
Mais le héro de ce livre c’est Dan: Docteur Sleep, et même s’il est un peu un anti-héro de par son passé d’alcoolique, il a la classe, la super classe, usant de son pouvoir et de son intelligence pour mettre au point un plan afin d’exterminer un groupe de monstre. Comme toujours avec Stephen King, les pièces disposés stratégiquement sur l’échiquier tout au long de la partie ne se dévoileront qu’à la toute fin pour un finale éblouissant: Échec et mat. Des fois on gagne et des fois on perd. L’auteur nous a proposé les deux et je ne vais surtout pas vous dévoiler comment fini cette partie-ci.
Après « Brume » je ne regardait plus le brouillard de la même façon, après « Docteur sleep » je ne considèrerais plus les nomades comme des voyageurs inoffensifs, gardant en mémoire les recommandations de l’auteur dans sa note.
Voilà qui donne très envie de se replonger dans l’œuvre du Maitre. Un coup de cœur, cela va sans dire.