MALVALDI Marco : La briscola à cinq

La briscola à cinq
Marco Malvaldi

Sortie le 5 juin 2014

Un village près de Livourne, en Toscane. En rentrant de discothèque, un jeune homme découvre dans une poubelle le cadavre d'une adolescente, Alina Costa. Il décide de se rendre dans l'endroit le plus proche pour appeler les secours et tombe sur le bar Lume, tenu par Massimo. Ce trentenaire fantasque, râleur et bon enfant, amoureux de la nourriture italienne, tient son bar avec beaucoup de personnalité. Les habitués du bar Lume, tous des amis du grand-père de Massimo, sont à l'image du patron : une bande d'octogénaires originaux qui se retrouvent au café pour jouer aux cartes, fuir leur femme et échanger leurs avis sur " l'affaire Alina ".

J’avais adoré Le Mystère de Roccapendente, un policier historique teinté de gastronomie et j’étais curieuse de découvrir la nouvelle série de Marco Malvaldi. Résultat : j’ai tout autant aimé même s’il s’agit d’un policier d’un genre totalement différent !

Le cadavre de la jeune, délurée et jolie Alina Costa est découvert par un jeune homme dans les poubelles d’une pinède de Pineta, petite ville italienne près de Livourne. Ivre, pas très clair, il se rend au BarLume pour téléphoner à la police. Mais trop alcoolisé pour être cohérent, la police lui raccroche au nez croyant à un canular. C’est donc Massimo, le propriétaire du bar, qui se retrouve contraint d’aller sur les lieux pour vérifier les déclarations du jeune homme. Et cadavre tout frais il y a bien ! La petite ville est en ébullition : un meurtre, pensez donc, cela n’arrive jamais ici ! Ni une ni deux, voilà Massimo et ses papys de l’apéro qui se lancent sur les traces de l’assassin…

Voilà un polar qui fleure bon le caffè, la focaccia, le Fernet-Branca. Pagnol avait sa partie de belotte, Malvaldi a sa briscola à cinq et quelle briscola ! Imaginez un peu, quatre octogénaires râleurs, au verbe haut et fleuri, qui se mêlent de tout, ne peuvent garder un secret plus de 2 min et passent le temps assis au comptoir ou à la terrasse du BarLume à rendre cinglé le beau Massimo. Cela donne un roman haut en couleurs, gouleyant et franchement réjouissant. Le ton est vif, les répliques fusent, vrai ping-pong verbal et l’on se prend au jeu, on suit l’enquête, on lance des hypothèses, on soupçonne et l’on se trompe. Plus que l’intrigue, c’est l’ambiance du livre qui vaut le détour. On a l’impression d’être en vacances, de s’évader le temps de quelques heures en Toscane et de goûter un peu nous aussi à la dolce vita, à cette âme italienne qui nous enchante.  

Un premier tome qui donne envie d’une seule chose une fois la dernière page tournée : avoir la suite et très vite !