Le dernier tome de la série de Monica Murphy est encore une déception : ce roman est rempli de clichés, alors que l'histoire avait du potentiel. Le personnage d'Owen relève la barre face à Chelsea qui rend l'intrigue terne et redondante.
L'histoire d'amour elle-même est un cliché : une fille bien sous tous rapports tombe sous le charme du coureur de jupons local. Mais ce n'aurait pas été dérangeant si Chelsea ne se révélait pas aussi contradictoire dans sa manière de penser et d'agir : les clichés deviennent des clichés car ils marchent, mais il faut savoir les doser. Owen par opposition est très clair et logique dans ses choix et dans sa manière de vivre ; il est également très lucide face à lui-même. Sa relation tortueuse avec sa mère a défini sa manière d'agir il y a bien longtemps et cela m’a serré le cœur de le voir faire ces mauvais choix, dans l'espoir de recevoir l'attention qu'il n'a jamais eu de la part de sa mère. Son personnage a vraiment été construit, et je l’ai beaucoup aimé, aussi bien dans son comportement (même s’il ne se montre pas sous son meilleur jour) que dans ses relations avec sa famille, ou avec les gens en général.
L'histoire de Chelsea est légèrement similaire : la relation entre ses parents semble avoir défini sa relation avec les hommes en général, elle ne leur fait pas confiance. Cela aurait pu être crédible si au bout de dix pages elle ne se contredisait pas déjà : un regard jeté à Owen et toutes ses convictions s'envolent. Cela est trop rapide et pas du tout, du tout crédible. C'est vraiment le personnage de Chelsea qui pose problème, sans quoi j’aurais pu apprécier le roman sans avoir le tournis face au raisonnement de cette gourde.
En bref, cette conclusion de la saga est vraiment décevante : seuls les deux premiers tomes étaient vraiment extraordinaires, avec une histoire peu commune et torturée. Le troisième tome n'était pas une réussite. Quand à ce dernier tome, il n'était pas nécessaire même si le personnage d'Owen est très intéressant à connaître : dommage que le personnage de Chelsea nuise tant au roman...