Fariboles Admin
Messages : 4096 Date d'inscription : 10/07/2011 Age : 43 Localisation : Eure et Loir
| Sujet: POWELL Dawn: Une époque exquise Mar 16 Fév - 18:57 | |
| Une époque exquiseDawn Powell Quatrième de couverture:Amanda Keeler, ravissante jeune femme de l'Ohio, est devenue une figure new-yorkaise grâce à son mariage avec le magnat de la presse Julian Evans. C'est avec empressement que Vicky Evans, encore sous le coup d'un échec sentimental, accepte l'invitation de son ancienne camarade de classe, et vient tenter sa chance à New York. Comment la candide petite provinciale pourrait-elle imaginer que son amie d'enfance va l'utiliser pour cacher sa double vie à son influent mari ? Et que tous les amis d'Amanda vont, tour à tour, se servir d'elle ? | |
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Fariboles Admin
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| Sujet: Re: POWELL Dawn: Une époque exquise Mar 16 Fév - 18:58 | |
| Réédition d'un roman des années 40, Une époque exquise est à la fois caustique et désabusé, drôle et touchant aussi par moments. En aucun cas, il ne peut laisser indifférent !
Amanda Keeler n'est pas vraiment une femme gentille et adorable. Non, c'est tout le contraire, c'est une odieuse et calculatrice peste. Par intérêt, elle a abandonné un fiancé, préférant épouser, sans une once d'amour mais par ambition, le riche et puissant magna de la presse, Julian Evans. Sitôt la bague au doigt, elle a publié un livre et surfant sur son « succès » littéraire et son beau mariage, elle est devenue la coqueluche de le belle société new-yorkaise. Venant d'essuyer un sérieux revers sentimental, la naïve Vicky est plus que ravie lorsqu'elle reçoit une invitation de la part d'Amanda. Ce qu'elle ignore, c'est que son « amie » d'enfance compte bien se servir d'elle pour couvrir sa double vie et continuer à berner son mari...
Qu'il est frivole le New-York de 1942 sous la plume acérée de Dawn Powell ! Tout n'est que faux-semblants, manipulation, duplicité et éloge du futile. Elle n'a que peu de tendresse pour ses personnages mais en même temps, comment lui en vouloir ? Amanda est détestable, haïssable même. On prend plaisir lorsqu'elle souffre (bien peu, trop peu!) et que l'on voit ses stratagèmes odieux se retourner contre elle. Son mari réussit à être à la fois imbuvable et pathétique, c'est aussi le roi des paranos. Vicky pourrait être touchante si elle n'était pas aussi naïve (stupide même à ce niveau-là), tout le monde la manipule, se joue d'elle et elle met un temps fou à le réaliser et à réagir. Présenté ainsi, on pourrait penser que le roman est mauvais mais c'est tout le contraire. Il est d'un cynisme troublant et brillant, il étale en plein jour l’arrivisme des uns et l’imbécillité des autres. Et surtout, c'est encore et toujours un roman résolument moderne ! | |
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