CHASE Loretta - LES DEBAUCHES - Tome 4 - Le dernier des débauchés

Le dernier des Débauchés
Loretta Chase

Réédition prix découverte 3,95 € le 1er février 2017

Quatrième de couverture:
Dans une venelle sordide de Londres, la grande blonde aux yeux bleus toute de noir vêtue a tapé dans l’œil du duc d’Ainswood. Au sens propre : elle lui a flanqué son poing dans la figure ! Humilié, le duc rumine sa vengeance. Journaliste au style incisif, porte-parole des miséreux, Lydia Grenville est une femme d’une insolence rare. Et surtout, elle est magnifique. Quel plaisir il va prendre à la séduire ! Comme ce sera agréable de lui infliger une bonne leçon ! Il s’en réjouit d’avance… sans savoir que l’heure de sa propre reddition a sonné.


Avis de Faribole :

Je l’avoue, j’appréhendais un peu la lecture de ce Dernier des débauchés. Si le troisième opus de la série, Le Prince des Débauchés, reste un des meilleurs livres en romance historique, les deux premiers tomes de la saga ne m’avaient pas vraiment convaincue…
Mais là, dès le prologue et encore plus au premier chapitre, j’ai senti un large sourire se dessiner sur mes lèvres, c’était plus que bien parti, j’allais revivre les émotions, du rire aux larmes, du troisième tome. Bravo Loretta Chase, vous êtes vraiment une auteure de talent !
Vere Mallory, Duc d’Ainswood malgré lui ( tous les héritiers mâles ont péri) rencontre de manière percutante Lydia Grenville : elle lui met son poing dans la figure au détour d’une ruelle sordide de Londres.
Vere est un homme meurtri, blessé, persuadé d’être maudit comme tous les hommes de sa famille. Il préfère ne s’attacher à personne de peur de le ou la perdre. Il se contente d’une vie de débauche ( on adore cela les débauchés au grand cœur) entre alcool, femmes de très petite vertu et jeux d’argent. Il se retrouve d’ailleurs bien seul sans son ancien compagnon de beuveries et meilleur ami , le fameux Prince des Débauchés, Lord Dain ( connu aussi sous le nom de Lord Belzebuth) récemment marié, que l’on retrouve avec bonheur dans ce livre ainsi que Bertie, le frère stupide de Jessica l’épouse de Dain ( qu’il peut me faire rire celui-là).
Lydia est une belle et indépendante jeune femme. Elle est journaliste ( plutôt rare pour l’époque), porte-parole des miséreux, des  prostituées, des petites gens. Elle cache son véritable lignage et se laisse souvent embarquer dans de folles aventures. Comme le dit Vere, c’est une Valkyrie, une Furie parfois même, qui aime se battre, se déguiser et manier les mots avec une rare insolence !

Entre les deux héros, c’est un mélange de folle attirance, d’énervement et de rencontres épiques.
Dieu que j’ai ri en lisant les dialogues explosifs et les situations rocambolesques imaginés par Loretta Chase ! On ne s’ennuie jamais, on vit une folle et tourbillonnante histoire en suivant Vere lancé sur les traces de l’intrigante Lydia.
Mais, et c’est bien là tout le talent de l’auteure, on vit aussi de beaux et émouvants moments. Loretta Chase nous laisse entrevoir subtilement toute la dualité de ses personnages, mélange de force et de fragilité, d’indépendance et de désir d’aimer, d’être aimé, besoin charnel plus fort que la raison. Le passage du baiser en public entre Vere et Lydia déguisée en homme est à la fois drôle, touchant et révélateur de leur relation :  je t’aime, j’ai envie de toi, peu importe où, quand et comment tu es !

Au final, et je ne pensais pas cela possible, Vere et Lydia rivalisent avec Jessica et Sebastian pour le titre du couple le plus fabuleux. On se laisse embarquer dans l’histoire avec bonheur, on tourne la dernière page de cette série avec un brin de tristesse mais en ayant le sentiment d’avoir lu vraiment un très bon livre ! A acheter d’urgence et à lire très très vite !!!!

Un  passage que j’adore :
«— Je suis très attachée à Brigitte, (c’est la chienne de Lydia) rétorqua-t-elle d’un ton docte. Je lui reconnais des qualités d’intelligence et d’humour, et je serais désolée qu’il lui arrive malheur.
Faut-il en conclure que je suis amoureuse d’elle ?
— Je vous ferai remarquer que c’est un chien.
— Même si je laisse de côté ma conviction profonde, basée sur une solide expérience personnelle, que le cerveau masculin fonctionne à peu près de la même manière que celui d’un caniche… »

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Dès les premières pages on sent que ce livre s’inscrit davantage dans la lignée du Prince des Débauchés que des deux premiers volets de la série. Et effectivement cela se confirme par la suite. On retrouve enfin Loretta Chase dans toute sa gloire et on plonge avec délectation dans l’histoire du Dernier des Débauchés.

Vere Mallory est le meilleur ami de Sebastian Ballister, justement nommé lord Belzébuth, et l’on a grand plaisir à le retrouver ici. Tous les rejetons mâles de sa famille ont trouvé la mort les uns après les autres ce qui lui vaut d’être devenu le duc d’Ainswood. Mais ce titre il n’en a jamais voulu et il est persuadé d’être porteur d’une terrible malédiction qui fait mourir tous ceux qu’il aime. Depuis toujours il mène donc une vie de débauchés ne s’attachant à rien ni à personne –ou du moins il essaye –, et certainement pas aux femmes qui partagent son lit et qu’il considère comme des créatures stupides. Il est toutefois bien obligé de réviser son jugement lorsqu’il rencontre Lydia Grenville, surnommée la Valkyrie de l’Argos, journal où elle travaille. En quelques rounds elle le met complètement KO et il devient vite accro à cette sculpturale blonde, jusqu’à même lui proposer de l’épouser….

On commençait sérieusement à se demander si le Prince des Débauchés n’était pas qu’un heureux incident. Et finalement non, la dame a vraiment du talent comme le prouve cet ultime volet de la série qui l’a rendue célèbre. On retrouve toute la passion et l’émotion qui nous avaient envahies dès les premiers mots du récit. Lydia et Vere forment un couple aussi génial que Jessica et Sebastian. On a droit à de véritables joutes verbales, des dialogues explosifs qui nous scotchent à notre livre et nous rendent incapables de le lâcher ne serait-ce qu’un court instant. L’histoire parvient même à nous surprendre et nous faire pousser un « quoi ?!? » retentissant. Et pour ajouter encore à notre plaisir, on retrouve Bertie Trent, le frère idiot mais si drôle de Jessica. Son délire avec Charles II est juste à mourir de rire.
Enfin bref vous l’aurez compris il vous est impossible de passer à côté de ce petit bijou !

Citations :
- Vere : « Dieu nous préserve des bas-bleus. Quand une femme n’est pas dûment astiquée là où il faut, il lui vient des idées bizarres, comme s’imaginer qu’elle est capable de penser. »
- Lydia à Vere : « J’aimerais savoir en quel honneur je serais la seule femme à devoir vous épouser pour avoir ce que vous obtenez des autres en les payant. »….

J’ai commencé ce tome avec une grande appréhension, car le tome précédent était tellement sensationnel . Eh bien, j'ai vachement bien aimé !!!!

Certes bien en deçà du précédent, mais tout de même je me suis laissée entraîner dans cette histoire et je ne suis pas parvenue à le lâcher jusqu’à la dernière page. Encore une jolie réussite pour Madame Chase :)