MACKENZIE Sally - NOBLESSE OBLIGE – Tome 4 : Le Gentleman mis à Nu

Le Gentleman mis à Nu
Sally MacKenzie
Sortie le 24 août 2012

Quatrième de couverture:
Il est temps pour Miss Margaret Peterson de se marier, et elle décide de trouver un époux qui partage sa passion pour l’horticulture. Malheureusement, le premier individu qui répond à ce critère entraîne la jeune femme dans un jardin pour s’y comporter comme un rustre. John Parker-Roth est un gentleman, un vrai, et il vole au secours de Meg. Lui-même ne vit que pour les plantes, et l'idée du mariage ne le séduit guère. Il n'aura pourtant pas le choix, car c'est lui qu'on accuse d'avoir butiné la jeune femme. Il pourrait bien se laisser convaincre et pas seulement pour sauver l'honneur de Margaret, mais parce que celle-ci a la fraîncheur d'une rose. Une rose avec de redoutables épines.

On continue Noblesse Oblige avec la dernière célibataire du cercle qui restait : Meg, la jeune sœur d’Emma et meilleure amie de Lizzie, qui avait complètement craqué sur Parks, un des amis de Robbie lors de la fameuse partie de campagne. Parks, tout comme elle, est passionné d’horticulture, et elle avait clairement senti passer le courant passer à ce moment-là. Pourtant, depuis, il n’a jamais essayé de la joindre ou de lui parler à nouveau. Un an est passé, et si Meg se languit toujours de Parks, elle est bien décidée à se marier pour ne plus dépendre de son père et de sa toute nouvelle belle-mère. Elle a donc pris l’habitude lors des soirées, de conduire les candidats potentiels dans les jardins pour leur faire passer une espèce d’entretien. Elle pensait être discrète mais toute la bonne société est bientôt au courant de ces escapades et elle acquiert peu après une réputation de dévergondée auprès des hommes. C’est ainsi qu’elle se retrouve seule dans les fourrés en compagnie de lord Bennington qui refuse de discuter de ses jardins et préfère lui sauter dessus. Elle est sauvée in extremis par Parks mais, manque de chance, ils sont découverts en mauvaise posture par lady Dunlee, la plus grande des commères. En bon gentleman, Parks lui demande de l’épouser mais Meg refuse car elle a bien senti qu’il a fait sa demande à contrecœur. Mais la bonne société n’est pas prête à oublier leur écart de conduite, et ils vont devoir sérieusement envisager leur futur…

Plein de promesses, ce volet s’est malheureusement révélé être le plus décevant de la série. Il fait 490 pages pour une histoire qui ne dure que quelques jours, et on sent clairement les longueurs. Les soirées s'étirent pour nos héros et du coup pour nous aussi. Ce qui est bien dommage car ils sont sympathiques dans leur simplicité et leur normalité (par rapport aux précédents personnages). Mais ça ne suffit pas. L’histoire manque de dynamisme et de punch. On ne retrouve pas non plus ces touches d’humour qui nous avaient enchantés dans les volets précédents. Non pas que Meg soit moins niaise mais elle se pose moins de questions. La seule qu’elle pose véritablement – mais que faisait lord Bennington en dessous des jupes de Felicity ?–, demeure sans réponse. Dommage, ça aurait été bien drôle de la savoir.
Heureusement, la fin sauve le roman en dynamisant davantage l’histoire, ce qui nous tient d’un coup en éveil. À la suite d’un quiproquo, tout le monde pense que Parks est homosexuel et il reçoit une flopée de nouvelles propositions intéressantes, ce qui lui fait envisager d’un nouvel œil sa relation avec Meg….

On pensait la série finie avec tous les personnages casés, mais non. A priori, Sally Mackenzie n’était pas prête à abandonner cet univers et nous a trouvé de nouvelles histoires à raconter. Dans le prochain tome, Le baron mis à nu, on reviendra 4 ans en arrière pour suivre lady Grace Belmont, la fiancée de Parks qui l’a abandonné le jour même de leur mariage pour s’enfuir avec un autre homme. On se dit justement pendant notre lecture que leur histoire a l’air sympa. Eh bien, on l’aura ! À voir.